François Thurot

François Thurot
François Thurot, capitaine de haut bord.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
Une vue de Carrickfergus, dont François Thurot s'empare en 1759.
La défaite de Thurot au retour de l'expédition, en février 1760.

François Thurot, né à Nuits-Saint-Georges le et mort au large de l'île de Man le , est un corsaire français.

Fils d'un maître de poste décédé alors qu'il est encore jeune, sa mère le fait entrer en apprentissage chez un maître en chirurgie en 1743. Après ces brèves études de chirurgie, il est attiré par la mer et se rend à Calais où il obtient la permission de s'embarquer sur un bateau corsaire en qualité de chirurgien au moment où la France et l'Angleterre entrent en guerre. Fait prisonnier par les Anglais en août 1744, il réussit à s'échapper de la prison de Douvres et à rentrer en France[1].

Voulant se perfectionner dans la marine, il étudie les sciences pour apprendre les cartes marines et les manœuvres des bateaux et s'emploie à des postes de mousse, de matelot, puis de pilote et enfin de capitaine. La paix étant revenue en 1748 entre les deux pays belligérants, il équipe à ses frais un vaisseau pour accompagner et protéger les navires de commerce dunkerquois.

En 1755, France et Angleterre entrent à nouveau en guerre. On confie à Thurot un des meilleurs vaisseaux de la marine marchande pour contrecarrer le commerce maritime des Anglais. En juillet 1757, il reçoit le commandement d'une flottille de deux frégates et de deux corvettes avec pour mission toujours de troubler le commerce des anglais. De 1757 à 1759, il écume la mer du Nord et inflige de lourdes pertes aux bateaux anglais[1].

Couvert de gloire, il rentre à Dunkerque. Par l'intermédiaire du maréchal de Belle-Isle qu'il avait connu quand il était prisonnier à Douvres, le roi lui confie le commandement d'une escadre de cinq frégates destinée à créer une diversion lors d'une descente prévue en Angleterre par le maréchal de Conflans. Thurot appareille de la rade de Dunkerque le 15 octobre 1759.

Le ravitaillement est difficile, la mésentente est totale entre les officiers. L'expédition du maréchal de Conflans tourne au fiasco. Malgré tout, l' expédition débarque en Irlande à Carrickfergus, prend la garnison sans presque d'opposition et fait libérer les prisonniers français.

Mais cette victoire est de courte durée car une flotte anglaise, sous les ordres du commodore John Elliot, les surprend près des îles Copeland. Deux des vaisseaux de l'expédition française, la Blonde et la Terpsichore, commandés par des officiers hostiles à Thurot, se rendent rapidement. Thurot qui commande le Maréchal de Belle Isle oppose une vaine résistance. Il meurt au combat à 33 ans le , et son corps repose au cimetière écossais de Kirkmaiden (en), Galloway, ses frégates furent obligées d'amener pavillon après une lutte acharnée.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Maurice Besson, Les Frères de la Coste, flibustiers & corsaires, Paris, Ducharte & van Buggenhoudt, , 327 p. (lire en ligne), p. 241-298 François Thurot, chirurgien corsaire

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Nicolas-Joseph Marey, Vie du capitaine Thurot (1791) Texte en ligne
  • Camille Bailly, Lames de sang, la vie exemplaire de François Thurot, corsaire, capitaine des frégates du roi, Quétigny, 2000.
  • Étienne Taillemite (nouvelle édition revue et augmentée), Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4).
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8).
  • Marquis de Bragelongne, Journal de la navigation d'une escadre française, partie du port de Dunkerque aux ordres du capitaine Thurot, le , avec plusieurs détachements des Gardes françaises et suisses et de différents autres corps, Bruxelles et Paris, 1778 (lire en ligne)
  • (en) Charles Boswell Norman, The corsairs of France sur Google Livres, Kessinger Publishing, 2004, pages 240 et suivantes

Liens internes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]