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Le Tiers-Ordre dominicain, ou Fraternités laïques dominicaines, regroupe un ensemble de laïcs qui désirent suivre la spiritualité dominicaine tout en restant laïcs.
Dès l'origine, saint Dominique fut entouré dans sa prédication par de nombreux laïcs désireux de suivre son idéal de vie. Cependant, contrairement à la croyance populaire, ce ne fut pas lui qui fonda les fraternités en tant que part officielle de l'ordre des Prêcheurs. À sa suite, les laïcs commencèrent à se regrouper en confréries, milices et pénitents, encouragés en cela par l'Église de qui ils se faisaient alors les gardiens, prêts à prendre les armes si besoin était (le contexte était alors celui de la guerre de religion opposant en France les catholiques aux cathares).
Ce ne fut qu'en 1285 qu'une règle fut promulguée par le Maître de l'ordre Dominicain de l'époque, Muño de Zamora, remaniement d'une règle émise par la papauté en 1221 pour encadrer les différents groupes de laïques très actifs qui commencent alors à inquiéter l'Église. Cette règle de vie ne sera toutefois confirmée par la papauté qu'en 1405, sous l'influence de Raymond de Capoue, alors confesseur de Catherine de Sienne. Cette règle en vingt-deux points définissait tout un ensemble d'obligations et de pratiques à respecter. Elle avait alors pour objectif de permettre aux laïcs de se rapprocher de l'idéal de vie monastique, une vie détachée du monde considéré comme mauvais. Lorsqu'en 1789 la révolution chassa les dominicains de leurs couvents, les laïcs furent les gardiens de la présence dominicaine en France. Ce ne fut qu'en 1923, six siècles plus tard, que la règle de vie subit une première modification pour l'adapter aux exigences de la société moderne. Dès lors, elle connut rapidement trois autres remaniements, en 1964, 1972 et 1985. C'est cette dernière règle, votée lors du chapitre de Montréal, qui est aujourd'hui suivie dans les fraternités laïques dominicaines.
La mission du Tiers-Ordre est d'engager les laïcs à aider à la réforme de la discipline de l'Église[pas clair]. Son but initial était la prédication de la pénitence ; mais sous les influences dominicaines, il s'est penché sur l'aspect intellectuel de la foi et a fondé son message au monde sur l'exposition du Credo ; il s'agissait de réformer la discipline de l'Église par la connaissance plus répandue des mystères de la foi. Il a également aidé à défendre l'Église et à développer la communion de prière. L'idéal médiéval du corps mystique du Christ qui a captivé tous les esprits spirituels implique une harmonie de prière. Pour atteindre ce but, les ordres contemplatifs et monastiques ont été commencés[pas clair]; et le Tiers-Ordre de saint Dominique s'efforce de relier les âmes pieuses à cette grande foule de religieux[1].
Luisa Piccarreta (1865-1947, Italie), également connue sous le nom de « Petite Fille de la Divine Volonté », auteur et mystique italienne dont le procès de canonisation en tant que sainte de l'Église catholique est en cours.
Les fraternités laïques dominicaines sont présentes dans les différents pays d'implantation dominicaine, mais aussi dans d'autres pays.
Pour la France, la province de Toulouse regroupe 26 fraternités regroupant environ 300 laïcs dominicains.
Au Viêt Nam, 85 000 membres répartis dans 14 diocèses.
Présence d'une fraternité de détenus dans la prison de Norfolk(en) (en) dans le Massachusetts aux États-Unis, mise en place par sœur Ruth Raichle[2]. C'est le seul chapitre dominicain qui existe dans une prison[3].
Les fraternités laïques dominicaines, livret de présentation réalisé par des frères et des laïcs dominicains de la Province de France, 2005
Jean-Bernard Dousse op, Bernard Hodel o.p., Les fraternités laïques et la mission de l'Ordre des Prêcheurs : Textes officiels de l’Ordre de 1946 à 1998, Éditions du Cerf, Paris, 2000
Jean-Bernard Dousse o.p., Grandes figures du laïcat dominicain, conférence donnée au Conseil Européen des Fraternités Laïques Dominicaines, Vienne, (lire en ligne)
Colette Moron, Mille deux cent six-mille trois cent quatre vingt: aux origines du tiers-ordre dominicain, thèse de doctorat en histoire. Paris 4, 1990
Th. Porte, « Esprit social et charité : Le Tiers-Ordre dominicain à Toulouse au XVIIe siècle », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale 70.42 (1958): p. 161-180 (lire en ligne)