Fraternité Saints-Cyrille-et-Méthode

La Fraternité Saints-Cyrille-et-Méthode (ukrainien : Кирило-Мефодіївське братство - Kyrylo-Méfodiïvs'ke bratstvo) fut un cercle politique clandestin qui existait à Kiev, Ukraine (à l'époque partie de l'Empire russe), entre et . De courte durée, la Fraternité a néanmoins influencé la pensée politique ukrainienne. L'organisation fut démantelée en par la police tsariste. Des nombreux membres furent exilés ou emprisonnés[1].

Les buts de la société furent la libéralisation du système politique et sociale de l'Empire russe. Les principes majeurs affichés par ses membres furent les valeurs chrétiennes et le Slavophilisme, d'où le nom de l'organisation : Cyrille et Méthode sont les saints de l'église chrétienne orthodoxe, qui au Xe siècle créèrent l'alphabet slave.

La Fraternité exigeait l'abolition du servage, l'accès de la population à l'éducation publique, la transformation de l'Empire russe en fédération des peuples slaves, où les Russes seraient égaux parmi les égaux plutôt qu'un peuple dominant. Selon l'historien Mykhaïlo Hrouchevsky, la Fraternité visait également l'implémentation des principes de la démocratie libérale tels que la liberté de parole, la liberté de pensée et la liberté de conscience[2].

La Fraternité fut fondé à l'initiative de Nikolaï Kostomarov, historien de l'Ukraine et de la Russie.

Parmi autres membres, on compte Taras Chevtchenko, Panteleïmon Koulich, Iouri Androuzky, Vassyl Bilozersky, Mykola Houlak, Opanas Markovytch, Oleksandr Navrotsky, O. Petrov, Ivan Possiada, Dmytro Pyltchykov et M. Savytch.

Références

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  1. Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 1995), 1100 p. (ISBN 2081235331), « Naissance des idéologies », p. 1063
  2. Ukraine's Struggle for Self-Government - by Professor Michaelo Hrushevsky, The New York Times Magazine, February 17, 1918 (PDF)