Le Free cinema (littéralement « cinéma libre ») est un courant cinématographique britannique, novateur et contestataire, qui se développe entre 1956 et 1963, voire jusqu'en 1968 selon quelques auteurs.
On a parlé parfois de « Nouvelle vague britannique », par analogie avec la Nouvelle Vague, une école esthétique française qui s'est développée également au tournant des années 1950 et 1960.
Free cinema est le nom donné à six programmes de films documentaires projetés entre février 1956 et mars 1959 au National Film Theatre de Londres. Les programmes 1, 3 (Look at Britain), et 6 (The Last Free Cinema) sont uniquement composés de réalisateurs anglais et forment le cœur du mouvement du Free Cinema.
Le deuxième programme () présenta des œuvres de Georges Franju (Le Sang des bêtes), Norman McLaren (Neighbours) et Lionel Rogosin (On the Bowery). Le quatrième, (Polish Voices, ), fit découvrir au public londonien les œuvres phares de la nouvelle école polonaise (on y trouve Roman Polanski et Walerian Borowczyk). Dans le cinquième (French Renewal ), étaient présentes les toutes premières œuvres de ce qui n'était pas encore la Nouvelle Vague : Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Mistons de François Truffaut.
Ce courant cinématographique va de pair avec le courant littéraire des Angry Young Men (« jeunes gens en colère »), dont il a adapté certaines des œuvres majeures : La Solitude du coureur de fond et Samedi soir, dimanche matin d'Alan Sillitoe, par exemple.
Alors même que finit le Free Cinema, les Chabrol, Truffaut, Jean-Luc Godard ou encore Éric Rohmer vont faire naître la Nouvelle Vague.
Jonas Mekas a dit : « Bien que parfois encore trop liés au théâtre et non totalement exempts de clichés, les films du free cinema ont conduit au rajeunissement du cinéma commercial britannique et creusé "un large fossé entre l'ancien et le nouveau". »