Le monde débat alors sur la nécessité d'intervenir en Irak. L'affaire des freedom fries illustre le sentiment d'hostilité à l'égard des Français aux États-Unis[6],[7]. Au cours du débat international sur la décision d'attaquer l'Irak en 2003, la France exprime son opposition auprès des Nations unies. La position de la France est très mal accueillie aux États-Unis. Des politiques et médias incitent alors les citoyens à boycotter les produits français, et à renommer ceux dont le nom est lié à la France[8]. D'autres renommages, comme celui de French Kiss (nom du baiser amoureux aux États-Unis)[9], sont limités aux satiristes politiques.
L'ambassade de France aux États-Unis, par la voix de Nathalie Loiseau, se contente de faire remarquer que les frites ne sont pas d'origine française mais belge[10]. Une fois la crise passée (aux alentours de 2006) et en raison du progrès du scepticisme relatif au bien-fondé de la guerre[11],[12], les relations se réchauffent et l'emploi de freedom fries s'est effacé[13],[14]. En 2005, le représentant républicain Walter B. Jones Jr., l'une des personnes à l'origine du changement de nom, se rallie finalement à l'avis de la France et prend position pour le retrait des troupes américaines[15].
↑(en) Carl Hulse, « Parties Split on Response but United Behind France », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Sheryl Gay Stolberg, « THREATS AND RESPONSES: WASHINGTON TALK; An Order of Fries, Please, But Do Hold the French », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑« De vieux schémas pour une guerre nouvelle », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Et Dieu créa la frite », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Sam Dillon, « After a Year, Students Take a Second Look at the Iraq Invasion », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « Opinion | Looking Back, Was the Iraq War Justified? », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « Opinion | Au Revoir, Freedom Fries », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) William Grimes, « Forget the Freedom Fries. All Is Forgiven, Chérie. », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )