Située à mi-chemin entre Rambervillers et Bruyères mais à l'écart de la départementale 50, la commune de Fremifontaine s'étend sur 956 hectares, à la porte du massif vosgien. La voie principale est la départementale 70 qui met Autrey et Pierrepont-sur-l'Arentèle toutes deux à 3,5 km.
La commune se compose de 56,63 hectares de territoires artificialisés (5,86 %), 251,05 hectares de territoires agricoles (25,99 %) et 657,98 hectares de forêts et milieux semi-naturels (68,11 %)[1].
La Mortagne et le Moussou de Mortagne à Saint-Hélène[4],
Ruisseau des Roseaux et affluents à Frémifontaine[5].
La forêt recouvre les deux tiers de son territoire, dont la moitié appartient à la commune. Celle-ci est pour moitié feuillue - sur la partie basse - et pour moitié composée de résineux - essentiellement sur la partie la plus en altitude.
L'activité agricole sur la partie restante non urbanisée est essentiellement tournée vers l'herbe et l'élevage (lait et viande), quelques terres sont labourées et semées et de nombreux vergers profitent de l'excellente exposition de la commune : cerises, mirabelles, pommes, poires, quetsches...
De nombreuses sources sont présentes et de petits cours d'eau se jettent dans la Mortagne ou dans l'Arentèle.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mortagne, le ruisseau de Dracourt, Basse d'Obtinru, le ruisseau de Benaze et le ruisseau le Linty[6],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 052 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 12 km à vol d'oiseau[10], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Au , Fremifontaine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (68,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (5,8 %), terres arables (4,8 %), prairies (4,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À partir de l'été 2021, l’aéroport d’Épinal-Mirecourt est devenu le "pélicandrome"[21] de la Zone Est et servira ainsi de base de ravitaillement et d’intervention pour les avions bombardiers d’eau connus sous le nom de Dash 8.
Des statues de l'époque gallo-romaine ont été trouvées sur la commune, dont une statue assez rare de la déesse Épona, visible au musée départemental d'Épinal. Le plus ancien acte connu concernant Fremifontaine date de 1309. Une légende veut qu'à la même époque les Templiers établirent un bâtiment sur la commune, qui aurait été détruit avec leur ordre ; des ruines leur sont attribuées qui sont encore visibles aujourd'hui.
Le village était composé de trois hameaux : la Haute, la Moyenne et la Basse-Frémifontaine, qui correspondaient à autant de seigneuries et jouissaient de droits différents. La Haute-Frémifontaine avait pour seigneur l’abbé d’Autrey. La Basse-Ville dépendait d'un seigneur ; ainsi, le 7 avril 1772, Charles-François-Xavier Collinet de la Salle, écuyer, seigneur de Fremifontaine et de Bouzillon et son épouse Anne-Marie Magdelaine Maurice de Sarisming achètent chacun la moitié du fief de Failloux. Il devient alors seigneur de Frémifontaine et Failloux. L’ensemble du village faisait partie du bailliage de Bruyères. Après la Révolution, ces trois hameaux devinrent des sections du village, mais les querelles issues des droits anciens se poursuivirent.
Au spirituel, Frémifontaine dépendait de la paroisse de Destord, où le chapitre de Saint-Dié
avait droit de patronage.
La libération de la commune, en octobre 1944, donne lieu à trois semaines de combats acharnés, pendant lesquels plus de cent soldats américains périrent ainsi que deux à trois fois plus d'Allemands ; des résistants aidèrent les Alliés et trois d'entre eux furent déportés, dont un seul revint vivant. Un monument dédié à la 45e Division d'Infanterie américaine souligne aujourd'hui le sacrifice consenti pour libérer la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2022, la commune comptait 421 habitants[Note 3], en évolution de −12,84 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Marc Gaulthier, Seigneur de Fremifontaine[69], Contrôleur du Domaine à Bruyères et Contrôleur du Domaine de Bruyères, décédé le 13 mars 1648 à 88 ans et enterré à Bruyères.
Claude Gauthier, Seigneur de Fremifontaine et de Vienville, Capitaine et Prévôt de Saint-Dié, Gentilhomme ordinaire de la maison de Gaston de FranceDuc d'Orléans[70].
Ecartelé au 1 d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 2 de sinople à la fontaine d'argent, au 3 d'azur au fleuret d'argent garni d'or, au 4 d'or à la chaîne de sable mise en bande.
Commentaires : Frémifontaine fait partie du duché de Lorraine. La fontaine évoque le nom de la localité. Le fleuret est celui du blason de la famille de La Salle seigneur du lieu. Enfin la chaîne indique que saint Pierre aux liens est le patron de l'église[72],[73].
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )