Friedrich Tiedemann

Friedrich Tiedemann
Portrait de Friedrich Tiedemann
Portrait de Friedrich Tiedemann en 1820.
Biographie
Naissance
Cassel
Décès
Munich
Sépulture Ancien cimetière du Sud de MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Électorat de Hesse
Conjoint Jenny Tiedemann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants Gustav Nicolaus Tiedemann (en), Heinrich Tiedemann (d) et Kunigunde Tiedemann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Université de MarbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Anatomiste, physiologiste, mammalogiste (d), professeur d'université (d) et zoologisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université de Heidelberg et université Louis-et-Maximilien de MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Membre étranger de la Royal Society (d), ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Royal Society, Académie royale des sciences de Suède, Académie américaine des arts et des sciences, Académie des sciences de Russie, Académie royale des sciences de Prusse, Académie royale néerlandaise des arts et des sciences, Académie Léopoldine, Académie nationale de médecine, Académie bavaroise des sciences, Académie royale de médecine de Belgique, Académie des sciences et Académie des sciences de TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Auteurs associés
Influencé par Friedrich Wilhelm Joseph von SchellingVoir et modifier les données sur Wikidata

Friedrich Tiedemann, né le à Cassel et mort le à Munich, est un anatomiste et physiologiste allemand.

Fils du philosophe Dietrich Tiedemann, il étudie la médecine à Marbourg et y obtient en 1804 le titre de docteur en médecine, en soutenant une thèse de doctorat intitulée De cordis polypis (à propos des polypes du cœur). Il y reste alors un semestre de plus pour travailler en tant que privat-docent, avant de se rendre à Wurtzbourg. Il se rend ensuite à Paris pour parfaire ses connaissances en anatomie, en zoologie et en physiologie. Il suit l'enseignement de Cuvier et rencontre Gall. Il étudie l'anatomie avec Thomas Sömmering[1].

Il professe l'anatomie à l'université de Landshut en 1805 puis l'anatomie comparée, la physiologie et la zoologie à celle de Heidelberg entre 1816 et 1849. En 1827, il découvre avec le chimiste Leopold Gmelin la taurine dans la bile de bœuf[2].

En 1832, il reçoit la médaille de Chevalier de l'Ordre du Mérite du Royaume de Bavière, et un an plus tard il est nommé citoyen d'honneur de la ville d'Heidelberg[1].

Il a la clairvoyance et le courage de remettre complètement en cause les préjugés racistes de nombre de ses pairs, écrivant notamment en 1837 : "Le principal résultat de mes recherches sur le cerveau des Nègres est que, ni d'un point de vue anatomique, ni d'un point de vue physiologique, il n'est possible de justifier le fait que nous les plaçons en dessous des Européens sous le rapport des facultés morales et intellectuelles"[3].

Il décède le 22 janvier 1861 à Munich[1].

Œuvres et publications

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  • Zoologie (1808-1810).
  • (de) Anatomie und Naturgeschichte des Drachens, Johann Leonhard Schrag (Nürenberg), 1811, 52 p., Texte intégral.
  • Anatomie der Röhren-Holothurie des pomeranzfarbigen Seesterns und Stein-Seeigels, Thomann (Landhut), 1816, 98 p., Texte intégral. Traduction :Anatomie de l'Holothurie et de l'Étoile de mer, [ouvrage auquel l'Institut décerna un prix de 3 000 francs].
  • (de) Anatomie und Bildungsgeschichte des Gehirns im Foetus des Menschen nebst einer vergleichenden Darstellung des Hirnbaues in den Thieren, Stein (Nürnberg), 1816,Texte intégral, traduction : Anatomie et histoire de la formation du cerveau dans le fœtus humain (1816), traduction avec un discours préliminaire sur l'étude de la physiologie en général, et sur celle de l'action du cerveau en particulier, par Antoine Jacques Louis Jourdan, J.-B. Baillière (Paris), 1823, lire en ligne sur Gallica.
  • (la) Icones cerebri simiarum et quorundam mammalium rariorum, Mohr et Winter (Heidelberg), 1821, Texte intégral.
  • (la) Tabulae arteriarum corporis humani, C. F. Müller, 1822, Texte intégral.
  • (de) Physiologie des Menschen, Leske (Darmastadt) , 1830-1838, traduction: Traité complet de physiologie de l'homme (1830-38).
  • (de) Das Hirn des Negers: mit dem des Europäers und Orang-Outangs verglichen, Karl Winter (Heidelberg), 1837, 84 p., Texte intégral[4].
  • (en) Friedrich Tiedemann, « On the Brain of the Negro, compared with that of the european and the orang-outang », Phil. Trans, vol. 126,‎ (lire en ligne)
  • (de) Von der Verengung und Schliessung der Pulsadern in Krankheiten, Groos (Heidelberg und Leipzig), 1843, Texte intégral.
  • (de) Geschichte des Tabaks und anderer ähnlicher Genußmittel, Brönner (Frankfurt), 1854 - 440 p., Texte intégral.

Tous ses grands ouvrages ont été traduits en français par Jourdan.

En collaboration
  • (de)avec Leopold Gmelin: Die Verdauung nach Versuchen, Groos (Heidelbergund Leipzig), 1831.
  • avec Leopold Gmelin: Recherches expérimentales, physiologiques et chimiques, sur la digestion [traduit de l'allemand par Jourdan], J.-B. Baillière (Paris), 1826.

Notes et références

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  1. a b et c « Heidelberg University Library: Friedrich Tiedemann (1781-1861) », sur www.ub.uni-heidelberg.de (consulté le )
  2. (de) Einige neue Bestandtheile der Galle des Ochsen, F.Tiedemann, L.Gmelin, Annalen der Physik, Vol.5, p. 326-337
  3. Évelyne Heyer & Carole Reynaud-Paligot dir., Nous et les autres, Paris, La Découverte & MNHN, 2017, p. 46.
  4. « Du cerveau des nègres comparé à celui des Européens et de l'orang-outang », in: Revue britannique, Saulnier fils et P. Dondey-Dupré, 1837, p. 168-74.

Bibliographie

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  • (de) Theodor von Bischoff: Gedächtnissrede auf Friedrich Tiedemann, 1861.
  • Pierre Flourens, Éloge historique de Frédéric Tiedemann, lu en séance publique du lundi , dans Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, Gauthier-Villars, Paris, 1864, tome 34, p. I-XXXVI (lire en ligne)
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Frédéric Tiedemann » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  • « Friedrich Tiedemann » in: Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, troisième série, Q-T. Tome dix-septième, TET-TRA / publ. sous la dir. A. Dechambre [puis de] L. Lereboullet, G. Masson (Paris), P. Asselin (Paris)[puis] Asselin et Houzeau (Paris), 1874-1885,lire en ligne sur Gallica.
  • (en) Arleen Tuchman: Science, Medicine, and the State in Germany: The Case of Baden, 1815-1871, Oxford University Press, 1993, 200 p.
  • (en) Stephen Jay Gould, « The great physiologist of Heidelberg », Natural History, New York, vol. 108, no 6,‎ , p. 26-29 (ISSN 0028-0712, lire en ligne).
  • Teunis Willem Van Heiningen: « Sur l’imagination maternelle et le Bildungstrieb ou nisus formativus et la naissance des monstres », in: Histoire des sciences médicales, 2011, 45 (3), p. 239–248, Texte intégral.
  • Ernst Klee: Deutsche Medizin im Dritten Reich. Karrieren vor und nach 1945. S. Fischer, Frankfurt am Main 2001, (ISBN 3-10-039310-4), S. 147 f.
  • Hans Hugo Lauer (de): Geschichtliches zur Koronarsklerose. BYK Gulden, Konstanz 1971 (Aus dem Institut für Geschichte der Medizin der Universität Heidelberg), S. 15–17 und 27–31.
  • (de) Julius Pagel, « Tiedemann, Friedrich », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 38, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 277-278
  • (de) Hans-Konrad Schmutz, « Tiedemann, Friedrich Ritter von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 26, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 257–258 (noch nicht online verfügbar).

Articles connexes

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Liens externes

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