Frolois | |||||
L'église Saint-Martin de Frolois. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Moselle et Madon | ||||
Maire Mandat |
André Vermandé 2020-2026 |
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Code postal | 54160 | ||||
Code commune | 54214 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
709 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 57″ nord, 6° 07′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 222 m Max. 327 m |
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Superficie | 9,4 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Neuves-Maisons | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Frolois est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Madon, le ruisseau de Chardonnot, le ruisseau de la Valaille, le ruisseau du Puisot et le ruisseau le Lachet[1],[Carte 1].
Le Madon, d'une longueur de 97 km, prend sa source dans la commune de Vioménil et se jette dans la Moselle à Pont-Saint-Vincent, après avoir traversé 47 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques du Madon sont données par la station hydrologique située sur la commune de Pulligny. Le débit moyen mensuel est de 10,2 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 284 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 371 m3/s, atteint le [3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Frolois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,5 %), prairies (33 %), cultures permanentes (8,8 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (2,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Askein villa (996-1018), Agrea (1127-1168), Escrines (1244), Acregnes (1314), Acreignes (1573).
Le village de Frolois a porté jusqu'en 1719 le nom d'Acraigne. Il fut alors acquis par Anne Marie Joseph de Lorraine (1679-1739), comte d'Harcourt, lointain cousin du duc de Lorraine Léopold qui y ajouta d'autres terres et érigea l'ensemble en comté ; Acraigne fut alors renommée Guise-sur-Moselle en l'honneur de la branche aînée du comte d'Harcourt, qui prit le titre de prince de Guise.
Le village ne prit son nom actuel qu'en 1757.
Au cours de la Révolution française, la commune est à nouveau nommée Acraigne[16].
Frolois s'appela successivement Acreneum, Acrea, Acrain, Acraigne, Guise. Il est permis de voir dans Acreneum (terme le plus ancien) deux mots grecs : Acros signifiant haut, hauteur et Neos signifiant temple. Donc, origine du temps de la civilisation romano-grecque en Gaule (IIe et IIIe siècles de notre ère). Comme les villages environnants, Pulligny, Pierreville, on ne connait pas grand chose du passé d'Acraigne (Frolois). En 1010, Thierry Ier, duc de Haute Lorraine, échangeait Acraigne (Frolois), Manonville et Haraucourt contre d'autres villages, à l'évêque de Toul, Berthold. Mais au XIIe siècle, Manonville et Acraigne (Frolois) ont des seigneurs particuliers.
La seigneurie d'Acraigne appartenait sans doute aux états des ducs de Lorraine : elle étendait ses dépendances assez loin. Elle participe à la création du pont ou Port Saint-Vincent au lieu appelé Conflans (confluent Moselle et Madon), et y conserve droit de péage jusqu'au XIVe siècle. La famille seigneuriale d'Acraigne se rattache à celle de Neuviller-sur-Moselle, qui, elle-même, est une branche de la dynastie des comtes épiscopaux de Toul, établie à Fontenoy-le-Château. Un certain Valterus, le petit-fils d'une famille faisant des donations au prieuré de Flavigny parait avoir séjourné à Acraigne (mort en 1204). Il est sans doute le père de Perrin ou Petrus d'Acraigne mentionné en 1204 et de Regnier, Regnus d'Acraigne. Perrin vécut peu. Il semble être l'époux de Beatrix, qui eut une longue vie et fut très généreuse. Quant à Petrus, il fit sans doute la croisade avec le comte de Toul en 1098 ? (vraisemblablement en 1228 dans la croisade organisée par Jean de Brienne).
En 1220, Beatrix donne à Flavigny, dix résauls de froment pour chacun et 1/2 muid de vin à prendre dans les vignes d'Acraigne (Frolois).
En 1227, cette dame vit encore ; elle approuve en 1285 la donation à Clavilieu, du moulin et fours banaux de Germiny, faite par son gendre Tholus le Gros d'Epinal et son frère Vauthier d'Epinal.
La seigneurie d'Acraigne fut morcelée en de nombreux territoires. La famille d'Haraucourt en obtient plusieurs parties par mariages ou acquêts. En 1553, Nicolas d'Haraucourt en avait 12. En 1568, Perrin d'Haraucourt en obtient par son mariage une autre part. En 1575, Jean de Beaufort, seigneur de Pulligny en a une partie. En 1613, Elise d'Haraucourt et en 1661, Charles d'Haraucourt en obtiennent encore une part. En 1573, Henri de Joinville fait ses reprises pour le manoir d'Acraigne où il réside (situé près de l'église) bâti moitié en pavillon, moitié en maison forte. Les Haraucourt (grande famille) résident à Nancy. Quelles traces laissent-ils de leur séjour à Acraigne (Frolois) ? Vers 1700, les autres portions tombent en déshérence et LEOPOLD va créer le comté de Guise.
Au début du XVIIIe siècle, les autres portions du fief d'Acraigne échurent de droit à la couronne ducale. Léopold en profite pour avantager ses courtisans. Il érige Acraigne (Frolois) en comté, le rend indépendant de la prévôté de Foug et le donne en fief à Anne Marie Joseph de Lorraine, prince de Guise, et comte d'Harcourt, qui descendait de Henry de Lorraine, 2e fils de Charles Ier, duc de Guise. Henry de Lorraine fut un remarquable capitaine de Louis XIII. Il se distingua contre les Espagnols en Italie et aux Pays-Bas ; il mourut en 1666 à l'abbaye de Rouyaumont. En 1704, son fils Louis, fit exécuter un tombeau remarquable. Louis, comte d'Armagnac, mort en 1718 est inhumé avec son frère et son père. (les trois cercueils furent ramenés à Nancy en 1855, à la chapelle des Cordeliers). LOUIS eut un fils, Camille de Lorraine, inhumé dans la chapelle des Cordeliers (son cœur fut retrouvé à Rouyaumont dans une boîte de plomb). Anne Marie Joseph de Lorraine n'était pas le frère de Camille mais le fils de Alphonse Henri Charles de Lorraine, prince d'Harcourt et de Françoise de Brancas. Camille de Lorraine était allié à la famille de Lillebonne. Or, François Marie de Lorraine, comte de Lillebonne épousa en 1666, Anne-Marie de Lorraine, fille naturelle de Charles IV et de Béatrice de Cusance (1639-1720).
Le petit domaine d'Acraigne prévôté et Condé fut érigé en comté sous le nom de Guise-sur-Moselle (actuel Frolois) par lettres du 19 juin 1718[17]. Le prince de Guise fit reconstruire le château, impressionnant par ses formes massives.
Charles-Louis de Ludre, marquis de Bayon, acheta, le 19 juillet 1752, pour 452.000 livres, le comté de Guise (anciennement Acraigne) aux enfants du duc de Richelieu et à la princesse de Beauvau, née Bouillon. Il vendit le 20 mars 1757 son marquisat de Bayon à M. de la Galaizière, intendant de Lorraine[18], et obtint, par lettres du duc de Lorraine de mars 1757, que le titre de marquis fut transféré sur le comté de Guise sous le nom de "marquisat de Frolois" (appelé aussi Ludre-Frolois) en sa faveur[19]. En effet, selon lui, la famille de Ludre, avant de devenir seigneurs de Ludres par acquêt en 1283, est présumée issue des seigneurs de Frolois en Bourgogne au XIIIe siècle, eux-mêmes sortis de la première race des ducs de Bourgogne dont ils ont toujours porté les armes (avec une bordure engrêlée de gueules, brisure de cadet)[18]. C'est l'origine du nom actuel, et du blason communal.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 709 habitants[Note 5], en évolution de +0,42 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Blason | Bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure engrêlée de gueules[25]. |
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Détails | Ce sont les armes de la famille de Ludres pour laquelle la terre d'Acraigne /Guise a été érigée en marquisat de Frolois. Ce blason est utilisé par la commune de Frolois, car la ville de Ludres ne l'utilise pas. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |