Fréjeville | |||||
![]() Mairie de Fréjeville. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Castres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Lautrécois et du Pays d'Agout | ||||
Maire Mandat |
José Nunes 2021-2026 |
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Code postal | 81570 | ||||
Code commune | 81098 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fréjevillois | ||||
Population municipale |
721 hab. (2022 ![]() |
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Densité | 76 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 36′ 38″ nord, 2° 08′ 30″ est | ||||
Altitude | 180 m Min. 145 m Max. 231 m |
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Superficie | 9,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Castres (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Plaine de l'Agoût | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
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Fréjeville est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent, le Dadou, au nord.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Agout et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Fréjeville est une commune rurale qui compte 721 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Castres. Ses habitants sont appelés les Fréjévillois ou Fréjévilloises.
La commune se situe dans le département du Tarn, à 9,5 km à l'ouest de Castres, à 35 km au sud d'Albi et à 56 km à l'est de Toulouse.
La ligne 765 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, en la reliant à Castres et à Saint-Sulpice-la-Pointe.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par l'Agout, la Nauze, l'Aybes et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[3],[Carte 1].
L'Agout, d'une longueur totale de 194,4 km, prend sa source dans la commune de Cambon-et-Salvergues et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe, après avoir traversé 35 communes[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Puylaurens », sur la commune de Puylaurens à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 782,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »[13], d'une superficie de 17 144 ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[15] : les « gravières de la Ginestière et bords de l'Agoût » (89 ha), couvrant 3 communes du département[16] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[15] : les « rivières Agoût et Tarn de Burlats à Buzet-sur-Tarn » (1 364 ha), couvrant 24 communes du département[17].
Au , Fréjeville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castres, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 55 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), zones urbanisées (7,9 %), prairies (1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Fréjeville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Agout. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[21]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1995, 1996 et 1999[22],[19].
Fréjeville est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[23].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[24]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 265 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 265 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Des fouilles effectuées dans la commune indiquent que la plaine de Fréjeville a été romanisée assez tôt (Ier siècle avant notre ère), l'exploitation des données ayant révélé l'existence d'une villa gallo-romaine. La ville s'est d'abord appelée frigida villa, la ville froide, probablement en raison de sa proximité avec l'Agout et du brouillard d'évaporation qu'il peut engendrer. Cette dénomination apparait d'abord durant le Haut Moyen Âge (Grégoire de Tours mentionne ce nom mais sans préciser sa localisation exacte) et avec certitude autour du Xe siècle[30].
Au Moyen Âge, Fréjeville formait un consulat distinct du Pujol. Au XVIIe siècle la paroisse Saint-Hilaire dont l'église était (et est encore) située dans le village de Fréjeville regroupait les deux consulats du Pujol et de Fréjeville. Le Pujol constitue depuis la Révolution un hameau sur la commune de Fréjeville. Jusqu'en 1789 Le Pujol et Fréjeville participaient de la vicomté de Lautrec mais relevaient de la seigneurie directe de l'abbaye bénédictine de Vielmur (Vielmur-sur-Agout)[31].
Son blasonnement est : D'or aux deux pointes d'azur posées en chevron. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34]. En 2022, la commune comptait 721 habitants[Note 8], en évolution de +10,75 % par rapport à 2016 (Tarn : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %). |
En 2018, la commune compte 249 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 691 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 090 €[I 5] (20 400 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 2,5 % | 3,7 % | 8,7 % |
Département[I 8] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 437 personnes, parmi lesquelles on compte 80,8 % d'actifs (72,1 % ayant un emploi et 8,7 % de chômeurs) et 19,2 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Castres, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 98 emplois en 2018, contre 92 en 2013 et 86 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 319, soit un indicateur de concentration d'emploi de 30,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,7 %[I 11].
Sur ces 319 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 9 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 91,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
29 établissements[Note 11] sont implantés à Fréjeville au [I 14]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24,1 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 29 entreprises implantées à Fréjeville), contre 13,8 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », une petite région agricole occupant le centre du département du Tarn[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 37 | 24 | 20 | 14 |
SAU[Note 13] (ha) | 794 | 703 | 769 | 665 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 24 en 2000 puis à 20 en 2010[39] et enfin à 14 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 62 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 794 ha en 1988 à 665 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 48 ha[39].