Ces coraux ont pour la plupart la particularité d'être constitués d'individus isolés (et non pas de colonies, ou alors seulement de quelques individus), qui pour la plupart vivent posés sur le sédiment au lieu d'être soudés à un substrat dur (à l'exception de trois genres, et du stade juvénile). Ils se présentent généralement sous la forme d'un disque ou d'une ellipse formée d'un fond plat et d'une face supérieure constituée de fines lames rayonnant autour d'un centre où se trouve la bouche. Celles-ci sont appelées septes (si elles partent de la bouche) ou côtes (si elles partent de la marge)[1]. Les tentacules en émergent de nuit pour attraper du plancton, dont se nourrit l'animal. Pendant la journée, ils se complémentent énergétiquement par photosynthèse grâce à des zooxanthelles symbiotiques.
Ces coraux sont sans doute ceux dont les polypes sont les plus gros : ceux des Heliofungia peuvent ainsi atteindre 50 cm de diamètre, soit plus que la plupart des anémones[1]. En conséquence, certains Fungiidae sont capables d'ingérer des organismes de grande taille (méduse par exemple)[2]. Ces coraux sont aussi capables de se désensabler activement, ce qui leur permet de survivre dans des zones à forte sédimentation[3], et pour certains de se déplacer sur le fond, ce qui leur permet sans doute d'atteindre des sources de nourriture potentielles comme des charognes ou des débris[1]. Les Cycloseris et Herpolitha (et probablement d'autres) sont même capables de se retourner et d'escalader des obstacles[4].
En raison de leur allure en chapeau et de leurs lamelles, ces coraux sont souvent appelés « coraux-champignons », et leur nom scientifique est également emprunté au mot latin désignant ces êtres.
Les coraux de cette famille ne se trouvent que dans le bassin indo-pacifique ; malgré la solidité de leur squelette, leur histoire évolutive est mal connue, et on les pense apparus au Crétacé[1].
Cette famille ne comporte pas beaucoup d'espèces, mais leur détermination est souvent difficile. On retient cependant plusieurs caractéristiques utiles[1] :
↑(en) P. Bongaerts, B. W. Hoeksema, K. B. Hay, O. Hoegh-Guldberg, « Mushroom corals overcome live burial through pulsed inflation », Coral Reefs, vol. 31, no 399, (DOI10.1007/s00338-011-0862-z, lire en ligne).
↑(en) Hoeksema, B.W. & Bongaerts, P., « Mobility and self-righting by a free-living mushroom coral through pulsed inflation », Mar Biodiv, vol. 46, no 521, , p. 521-524 (DOI10.1007/s12526-015-0384-y, lire en ligne).