Naissance | |
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Nom de naissance |
François Félix Tisserand |
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École normale supérieure (1866) (à partir de ) |
Activités |
A travaillé pour |
Observatoire de Toulouse (- Observatoire de Paris - PSL (à partir de ) Université de Paris |
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Membre de |
Académie des sciences () Académie américaine des sciences () Académie royale des sciences de Suède 1874 Transit of Venus French Expedition to Japan (d) Académie royale néerlandaise des arts et des sciences Académie des sciences de Russie Société astronomique de France |
Distinctions |
François Félix Tisserand, né le à Nuits-Saint-Georges et mort le à Paris (14e), est un astronome français.
Louis Pasteur l'a comparé à Victor Puiseux[1], astronome dont il fut le successeur à l'Observatoire de Paris.
Admis à l’École Normale Supérieure en 1863, il ne fut professeur au lycée Fabert de Metz qu’un mois : Urbain Le Verrier lui avait offert d’emblée un poste d’astronome adjoint à l’Observatoire de Paris (). Il soutint en 1868 sa thèse, consacrée à la méthode de Delaunay, dont il montra toute la généralité. Peu après il partit en mission à l’Isthme de Kra pour y observer l’éclipse solaire de 1868 : cette expédition française était accompagnée du roi Mongkut de Siam, qui avait lui-même calculé la position céleste et la date de l'éclipse deux ans plus tôt, et avait fait aménager un belvédère pour ses hôtes scientifiques[2].
En 1873 il est nommé directeur de l’Observatoire de Toulouse, où il publie son Recueil d'exercices sur le calcul infinitésimal, et en 1874, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences. Il a participé aux expéditions françaises au Japon (1874, avec Jules Janssen[3]), et à la Martinique (1882, avec Guillaume Bigourdan[4]) pour observer les transits de Vénus. Il est élu membre titulaire de l'Académie des sciences en 1878 au siège de Le Verrier, et est nommé membre du Bureau des Longitudes. En 1878 il épouse Jeanne Marie Seignouret, morte deux ans plus tard et en 1885 il épouse Louise Desplechin[5]. La même année, il est nommé professeur suppléant de Liouville, et en 1883 il succède à Puiseux à la chaire de mécanique céleste de la Sorbonne[2].
Malgré ses fonctions officielles, Tisserand consacrait l’essentiel de son temps à ses recherches d’astronomie mathématique, comme en témoignent les nombreuses communications insérées dans les Comptes rendus de l’Académie. Il y aborde presque toutes les branches de la mécanique céleste de la fin du XIXe siècle. Son traitement analytique de la capture des comètes dans l’orbite des grandes planètes (Bulletin astronomique, 1889) a été saluée pour sa relative simplicité et son élégance : de ce travail, il a formulé un critère de reconnaissance des comètes périodiques à partir des temps de retour successifs, quelles que soient les perturbations de son orbite provoquées par les planètes[2].
Son œuvre essentielle, le Traité de mécanique céleste a été comparée en importance à la Mécanique céleste de son illustre prédécesseur Laplace : dans ce traité, il réalise une synthèse élégante des recherches de mécanique céleste menées depuis Laplace. C'est donc un tableau très complet de l'état des connaissances en ce domaine à la fin du XIXe siècle[2].
Il succéda en 1892 à Mouchez en tant que directeur de l'Observatoire de Paris ; il a assuré une large promotion à la Commission photographique du Ciel qu'il présidait : sous sa direction, la révision du Catalogue d'étoiles de Lalande fut pratiquement menée à son terme, et quatre volumes des Annales de l'Observatoire de Paris montrent les étapes de cet énorme travail. Il était dès les origines rédacteur en chef du Bulletin astronomique, auquel il a aussi apporté plusieurs articles. Il a été emporté à la fleur de l'âge par une congestion cérébrale[2] en son domicile à l'Observatoire de Paris[6].
Il fut :
Félix Tisserand a donné son nom au paramètre de Tisserand. En tant que directeur de l'Observatoire de Paris, il a dirigé le projet « Carte du Ciel », consistant à produire une carte photographique complète du ciel nocturne.
Sa mémoire est principalement assurée par le paramètre de Tisserand.