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Nom de naissance |
Gabriel Fernand Charles Guérin |
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1,73 m |
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Gabriel Fernand Charles Guérin (né le au Havre- mort pour la France le à Mont-l'Évêque) est un des As de l'aviation français les plus titrés de la Grande Guerre.
Né le au Havre[1], il entre comme apprenti voilier à la compagnie des Docks du Havre jusqu'à son appel au service militaire en 1913[2]. Il est domicilié chez ses parents au no 37 quai Videcoq[3]. Il pratique la gymnastique, le tir et le saut à la perche au cercle Franklin et se classe lauréat du concours de l'athlète complet peu avant son incorporation le [4].
Il fait la première partie de la guerre comme fantassin agent cycliste de liaison, en tant que soldat de 1re classe au 28e régiment d'infanterie[5] et participe aux combats de Belgique autour de Charleroi puis à la bataille de la Marne[4]. Il obtient la Croix de Guerre avec deux citations[5] et est promu caporal à Verdun[4].
Passé dans l'aviation le [6] grâce à ses qualités sportives et à sa vue perçante, il est breveté pilote le suivant à Avord sur biplan Voisin. Ses qualités le font désigner pour la chasse et il poursuit sa formation à l'école d'acrobatie de Pau. Il rejoint l'escadrille no 15 en , qui est engagée dans l'offensive du Chemin des Dames[4].
Promu sergent en juin 1917, adjudant en octobre puis sous-lieutenant en novembre, il est décoré de la Médaille militaire et la Légion d'honneur pour ses prouesses en combat aérien, obtenant sa première victoire aérienne le .
L'Aéro-Club de France lui remet une médaille d'or en janvier 1918[6].
Il est blessé par balle à la cuisse gauche le en poursuivant un biplan de chasse, évitant de peu l'amputation.
Devenu lieutenant commandant la SPA 88 en , il enregistre 23 victoires aériennes homologuées à son actif, plus 11 probables.
Il se tue dans un accident d'avion survenu aux commandes d'un SPAD VII, le en décollant du terrain d'aviation de Mont-l'Évêque où il est provisoirement inhumé. Selon la légende, l'enclos où il repose est mitraillé par des avions allemands, « une manière chez l'ennemi de saluer la disparition d'un adversaire de grande valeur ». Plus tard, sa dépouille est transférée au cimetière Sainte-Marie du Havre[4].
Le Pays de France lui consacre sa une le .
Pour perpétuer sa mémoire, un monument dû au sculpteur Albert Bartholomé est érigé dans le square de l'hôtel de ville en 1925[4]. Cette initiative avait été prise par le vice-amiral Charles François Édouard Didelot qui avait été nommé au commandement de la base maritime et au gouvernorat militaire du Havre en 1917-1918. Ce buste en bronze repose alors sur un socle avec dans la partie supérieure l'inscription gravée et dorée « LIEUTENANT D'AVIATION / GABRIEL GUERIN / MORT POUR LA FRANCE / 1892 - 1918 ». Menacé de réquisition en 1942 dans le cadre de la récupération des métaux non ferreux, le buste est caché par des anciens combattants qui le restitueront à la Ville en 1945. Il est remis en place dès cette date alors que l'hôtel de ville est en ruines[9].
Sur le socle a été apposée la plaque commémorative (à la cire perdue) d'un autre aviateur havrais mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Jean Moridor[10]. Une deuxième plaque vient la rejoindre en 2018, à la mémoire des aviateurs de l'escadrille « Le Havre » du régiment de chasse Normandie-Niemen[11].