Espèces de rang inférieur
Galeamopus est un genre éteint de très grands dinosaures herbivores sauropodes de la famille des diplodocidés ayant vécu au Jurassique supérieur (Kimméridgien), il y a environ 155 Ma (millions d'années), en Amérique du Nord où il a été découvert dans la partie inférieure de la formation de géologique de Morrison du Wyoming et du Colorado aux États-Unis.
Il contient deux espèces connues, toutes deux provenant de la partie inférieure de la formation de Morrison :
Le nom de genre Galeamopus est construit de deux mots latins : « galeam », la forme accusative de « galea », « casque », et « opus », « besoin ». Cette combinaison est une allusion au prénom commun de deux paléontologues américains William Jacob Holland et William Irvin Utterback dont le prénom « Wilhelm » est décomposé en « Will » signifiant en anglais « vouloir », associé à « helm(et) », « casque », pour donner littéralement : « besoin d'un casque ». Ce besoin souligne, selon les auteurs, la fragilité du crâne fossile qui aurait eu besoin d'un casque[1].
La première découverte de restes fossiles du sauropode qui allait devenir Galeamopus revient à un chasseur de fossiles William H. Utterback en 1902, qui découvrit un squelette partiel près de la ville de Sheridan (Wyoming) dans le Wyoming. Le paléontologue américain William Jacob Holland en décrit le crâne en 1906 et l'attribue au genre Diplodocus[4]. En 1924, il lui donne le nom binominal de Diplodocus hayi. Le nom d'espèce hayi rend hommage au paléontologue américain Oliver Perry Hay[2].
L'holotype du genre est référencé HMNS 175. G. hayi est connu par l'un des fossiles les mieux conservés de Diplodocidae, un squelette presque complet avec le crâne associé.
En 2015, Emanuel Tschopp, Octavio Mateus et Roger B.J. Benson conduisent une grande étude phylogénétique à l'échelle des spécimens et d'une révision taxonomique des Diplodocidae. Parmi leurs conclusions, outre la réhabilitation du genre Brontosaurus, ils renomment D. hayi en un nouveau genre Galeamopus hayi.
En 2017, Emanuel Tschopp et Octavio Mateus étudient un squelette presque complet, référencé SMA 0011 et surnommé et « MaX ». Il provient également de la partie inférieure de la formation de Morrison au Wyoming[3]. Ils en font une nouvelle espèce qu'ils nomment G. pabsti en l'honneur du paléontologue autrichien Ben Pabst[3].
Sur la base la taille du fémur (1,44 mètre) et de celle du péroné (0,98 mètre) de G. hayi, et à l'aune des morphologies des autres diplodocinés connus, la longueur totale de l'animal est estimée à environ 27 mètres, dont un peu plus de la moitié pour la queue[5].
L'étude phylogénétique de 2015 par Tschopp et ses collègues a identifié treize autapomorphies, seuil établi par les auteurs pour permettre de distinguer le nouveau genre Galeamopus[1].
Tschoppe et Mateus soulignent, en 2017, que les diplodocinés sont particulièrement variés et nombreux dans la formation de Morrison, avec douze espèces validées et trois supplémentaires possibles en cours de description. Les raisons d'une telle diversité ne sont pas bien connues. Les auteurs évoquent une possible combinaison de facteurs de ségrégation géographique et temporelle, ainsi que de séparation de niches écologiques[3].
Le cladogramme ci-dessous, établi en 2017 par Tschopp et Mateus[3] et modifiant légèrement celui de Tschopp et ses collègues de 2015[1], montre la position de Galeamopus parmi les diplodocinés :
Diplodocidae |
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