Nom local |
Galleria Palatina |
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Type |
Musée municipal |
Ouverture |
1833 |
Surface |
25 salles |
Visiteurs par an |
777 219 () |
Effectif |
121 employés () |
Site web |
Collections |
peintures sur toile |
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Genre | |
Provenance |
familles Médicis et Habsbourg-Lorraine |
Époque | |
Nombre d'objets |
500 |
Article dédié | |
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Architectes | |
Protection |
Bien culturel italien (d) |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Coordonnées |
La galerie Palatine (Galleria Palatina, la « galerie du palais ») est l'un des musées abrités par le palais Pitti, à Florence. Elle comprend vingt-cinq salles conservant les collections d'œuvres d'art rassemblées par la famille Médicis et la dynastie Lorraine.
Le musée est situé parmi les plus beaux salons du palais Pitti. Il s'agit de la galerie de tableaux des grands-ducs de Toscane : le cadre respecte en effet le goût des siècles passés, les peintures étant réparties sur plusieurs rangées, sélectionnées pour des critères décoratifs, et non par époque et écoles. Chronologiquement, à quelques exceptions près, les peintures couvrent principalement les xvie et xviie siècles, ce qui en fait l’un des musées les plus importants du genre en Italie, ainsi qu’un atout pour la connaissance de l’histoire de la collection européenne.
La collection de peintures est centrée sur la période de la Renaissance tardive et le baroque, l'époque dorée du palais même. On y trouvera des œuvres des grands maîtres italiens, dont Raphaël, Titien, Botticelli, Le Pérugin, Véronèse, Caravage et Le Tintoret.
C'est l'exemple d'exposition le plus important en Italie, dans lequel, contrairement à un principe muséal moderne, les tableaux ne sont pas exposés avec des critères de rangement par chronologie ou auteur, mais par un principe purement décoratif, couvrant toute la superficie des murs en schémas symétriques, très fidèles à la préparation voulue à l’origine par le grand-duc Pierre Léopold entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle.
La partie des œuvres de l'immense patrimoine médicéen qui ne pouvait être exposée aux Offices pour raisons d'espace y sont exposées, à l'exception des œuvres du début de la première période de la Renaissance jusqu'aux premières du XVIe siècle. L'immense majorité des œuvres exposées est réalisée sur toile, puisque la technique de la peinture sur panneaux de bois est abandonnée dans la seconde moitié du Quattrocento, plus laborieuse dans la préparation et qui produisait des œuvres évidemment plus lourdes et plus difficilement transportables que les suivantes.
Ainsi, dans cette période, on parvient à ranger dans le palais une partie des œuvres les plus importantes pourvus des plus grands cadres sculptés et dorés, dans des salles elles-mêmes enrichies de sculptures et de meubles précieux, comme les tables et le cabinet magnifiquement marquetées de pierres dures, le second art florentin pratiqué depuis le Seicento de l'Opificio delle pietre dure.
Les fonds de base du musée, composés d'environ 500 peintures, témoignent du goût collectionniste des divers membres de la famille Médicis et qui, grâce à la volonté testamentaire d'Anne-Marie-Louise de Médicis, la dernière héritière de la dynastie, ont pu passer, en 1743, en pleine propriété à la ville de Florence, en empêchant ainsi sa dispersion, comme malheureusement cela était déjà arrivé dans des faits analogues à Rome ou à Urbino vers des collections étrangères pour des raisons compliquées héréditaires ou dynastiques. Au palais Pitti sont ainsi conservées les exceptionnelles collections de Vittoria della Rovere, épouse du grand-duc Ferdinand II de Médicis et dernière héritière des ducs d'Urbino, dont font partie un grand nombre de toiles de Raphaël et Titien.
Pierre Léopold, dans son programme rationnel d'organisation de la ville, répartit grosso modo les œuvres de peinture et de sculpture (ancienne et moderne) entre les Uffizi et le palais Pitti, pendant que les gemmes, les curiosités naturalistes et scientifiques deviennent les fonds officiels du musée d'histoire naturelle.
La première ouverture au public remonte à 1833, avec un ensemble particulièrement exceptionnel d'œuvres de Raphaël, d'Andrea del Sarto et du Titien, tous maîtres de l'école florentine entre le Cinquecento et le Seicento, des exemples considérables de l'école vénitienne et quelques célèbres œuvres du Caravage, de Rubens et de Van Dyck.
Souvent les œuvres à sujet sacré, nées pour orner les autels de diverses églises, ont été acquises soit par les Médicis, soit par la dynastie Lorraine par échange de copies ou d'œuvres modernes faites pour l'occasion.
Les déménagements entre les églises et le palais, comportaient malheureusement, le plus souvent, une manipulation des peintures, avec des coupes et des ajouts nécessaires destinés à uniformiser leurs dimensions pour la création des compositions géométriques installées sur les murs. Souvent des cadres d'époques et d'auteurs différents étaient accolés pour leur thème, la composition de leurs scènes ou plus simplement leur similitude esthétique.
La galerie se trouve au premier étage dans l'aile gauche du palais, où on trouve quelques-unes des salles les plus belles de l'ensemble. Après le majestueux salon des Ammannati, on arrive aux salles qui étaient généralement occupées par le Grand Duc, soit pour sa résidence privée, soit pour ses audiences publiques. Le parcours de l'exposition, commencé dans le vestibule, se poursuit avec certaines des salles consacrées à la sculpture (comme les bustes des grands ducs, surtout de Cosme en empereur romain) et au mobilier ancien, comme la salle des Staffieri, la galerie des Statues et la salle des Castagnoli, qui débute la véritable galerie. Les salles suivantes prennent le nom des thèmes des fresques qui les décorent. Le cycle est consacré à la mythologie gréco-romaine, mais il célèbre aussi la dynastie de la maison Médicis selon un système symbolique précis et articulé. En particulier les sujets mythologiques représentent des exemples qui font allusion au thème de la vie et de l'éducation du Prince, et représentent une œuvre fondamentale du baroque à Florence, qui ont produit une profonde influence sur les artistes locaux du Seicento et ensuite. Les fresques des premières cinq salles ont été réalisées par le plus célèbre artiste de l'époque, Pietro da Cortona, pendant que les autres salles sont les œuvres d'artistes néoclassiques de la première moitié du XIXe siècle.
La collection de la galerie Palatine est le résultat de siècles de collectionnisme passionné des Médicis, qui au fil des générations, ont constitué une des plus belles collections privées de tous les temps, ainsi que de leurs successeurs, les Habsbourg-Lorraine.
La collection de la galerie Palatine se compose essentiellement de tableaux (500 en tout), mais elle compte également des sculptures de qualité ainsi que des pièces de mobilier exceptionnelles, qui décorent toujours les salles.
Outre les fresques de la voûte de Pietro da Cortona consacrées aux scènes de Vénus et Cupidon, est conservée ici une des célèbres Vénus italiques d'Antonio Canova.
Quatre des chefs-d'œuvre du Titien :
Deux tableaux de Rubens, le maître préféré de Pietro da Cortona, l'équivalent flamand du Titien, en deux paysages grandioses et solennels :
Du célèbre peintre paysagiste napolitain Salvator Rosa, deux marines peintes entre 1640 et 1649 :
Le plafond fut commencé par Pierre de Cortone et terminé par son élève Ciro Ferri. Un grand retable domine la salle : une Conversation sacrée de Rosso Fiorentino (1522), le plus important artiste florentin du premier maniérisme avec Pontormo, toile agrandie à l'époque baroque pour être adaptée au cadre.
Deux œuvres d'Andrea del Sarto,
Deux œuvres du Titien :
Des importantes œuvres de l'école vénitienne :
Les œuvres de :
L'art flamand est ici aussi représenté :
Dans cette salle, deux chefs-d'œuvre de Rubens, toiles riches de citations littéraires et philosophiques et de figures de la mythologie classique :
Une série de portraits dont les plus importants :
Une des plus belles salles du palais, à l'origine destinée au trône du Grand Duc. Le plafond est de Pierre de Cortone, comme celui des salles de Vénus et de Mars.
D'authentiques chefs-d'œuvre décorent les murs, comme :
Des toiles de l'école toscane du début du premier Cinquecento :
Cette salle héberge un nombre exceptionnel d'œuvres de Raphaël, qui permet de parcourir différentes périodes et styles de son activité :
Des œuvres importantes également :
La salle est décorée d'un goût typiquement néoclassique, que permet de dater précisément les ornementations des aides de Luigi Sabatelli de la fin du Settecento. Quatre retables d'autel des trois principaux artistes du XVIe siècle florentin - Fra Bartolomeo, Rosso Fiorentino et Andrea del Sarto - se font face.
Cette chambre était la chambre à coucher du Grand Duc et sa fonction est rappelée par la présence de l'Amour endormi du Caravage, où le sujet classique du « Cupidon endormi » est réalisé avec un réalisme insolite et un fort contraste entre les lumières et les ombres propres au peintre.
Placée auprès de la chambre à coucher, elle contenait les conduites du système de chauffage et elle faisait fonction de cabinet de toilette et d'habillement du Grand Duc.
Les fresques du plafond qui donnent son nom à la salle remontent à 1875. Auparavant cette salle était la chambre à coucher du grand duc.
La salle est consacrée à la pré-Renaissance florentine : appelée également "salle des Tondi", elle accueille les tableaux les plus anciens de la collection, et en particulier, douze "tondi" (tableaux au format circulaire).
Le Couloir des Colonnes contient des différentes œuvres de petit format des écoles hollandaise et flamande des siècles XVIIe siècle et XVIIIe siècle, venues souvent des cours européennes pour leur minutieux réalisme et d'une facture délicate.
Cette salle contient surtout des peintures vénitiennes du XVIe siècle, comme :
École florentine du Cinquecento, avec deux Histoires de Joseph d'Andrea del Sarto (1515).
Des œuvres hollandaises et flamandes, comme :
Du nom de Bernardino Poccetti qui l'a peinte à fresque lorsqu'elle était une loggia ouverte, alors qu'aujourd'hui elle est fermée et reçoit des œuvres du Seicento.
De décoration néo-classique, salle dite aussi dei Tamburi pour de la curieuse forme cylindrique les meubles et celle des Castagnoli, dominée par une magnifique table ronde décorée de marqueteries en pierres dures dite delle Muse (1851).
Baldassarre Franceschini, dit Volterrano, fut peintre de cour dans les Seicento et peignit à fresque seulement la salle dite Delle Allegorie, même si les quatre milieux suivants sont généralement indiqués avec son nom. Celles-ci donnent sur la majestueuse cour intérieure des Ammannati ; elles n'étaient pas initialement employées comme galeries mais ont été affectées à cette fin seulement en 1928 lorsqu'on a dû créer de nouveaux espaces pour accueillir des œuvres provenant surtout de la suppression de monastères et d'églises.
Elle est consacrée entièrement à des œuvres du grand poète satirique et peintre napolitain Salvator Rosa, du Seicento.
Le Vestibolo est la dernière salle des expositions.
On peut y voir le Bain de Maria Luisa, du nom de Anne-Marie-Louise de Médicis, la dernière descendante de la célèbre famille régnante qui offrit toutes les collections de sa famille à la ville de Florence, nommée pour ce don l'Electrice Palatine.