Gaston de Pawlowski signait indifféremment G. de Pawlowski et W. de Pawlowski, parfois Williams Pawlowski[4]. Il utilisait aussi le pseudonyme « L’Éléphant à pétrole[10]. »
En 1902, il publie deux faux journaux politiques, dans Le Rire : La Veilleuse Nationale et La Torche. L'ensemble des numéros, accompagnés d'inédits, furent imprimés en 1906, sous la forme d’une plaquette. Gaston de Pawlowski a rédigé l'ensemble des articles, utilisant de nombreux pseudonymes : Annunzi, Cent-Patries, Henri du Gadouard, Édouard Laferme, Hippocrate Lagneau, Baron Lombart de la Villotière, Paul de Mounine, Joao de Lama-Castro, Ivan Lougarine, Robert Quiberon, Nicolas Soukloch, Rodolphe Souvenir, O.-J.-W. Knut Thomson et Jacques Vueil[11].
Certaines sources biographiques récentes indiquent qu'il fonda l’Union vélocipédique de France, or, l'U.V.F. fut créée le : Gaston de Pawlowski n'avait que six ans. Toutefois, « pendant dix ans, de 1894 à 1904, fit partie du Comité directeur de l’Union Vélocipédique de France et présida la Commission de tourisme »[12]. Il faut noter que, « dès ses débuts, G. de Pawlowski publie des fantaisies dans divers journaux sportifs, tels que le Bulletin officiel de l’Union vélocipédique de France, l’Écho des Sports de Paris, Vélodrôle, Véloce-sport et Bicyclette et Paris-Vélo[4] ».
L’U.V.F., rebaptisée Union des Vieux Français, la L.A.W. (League of Antics Wheelmen ou League of Automatics Wheelmen, selon les textes) et la L.V.B. (Ligue des Vieux Belges) apparaissent dans différents récits, tels que L’Horloger de Brooklyn et « Prédictions sportives pour la nouvelle année »[13].
Il composa des ouvrages comme La Philosophie du travail (1901, sa thèse de doctorat), et dirigea plusieurs périodiques au nombre desquels Le Vélo, L'Opinion, Comœdia (créé en , il est un temps rédacteur en chef jusqu'en 1914), Automobilia (1917)[1],[14], ou Spido-Journal, un périodique d'entreprise.
Pendant la guerre, il publie chaque semaine dans Le Rire rouge (Le Rire, ainsi renommé) ses Inventions nouvelles et dernières nouveautés, publiées en recueil en 1916. Il publie aussi dans La Baïonnette[15] et rédige Dans les rides du front.
Patrice Delbourg le décrit en deux lignes : « De taille gigantesque, comme son esprit et son intelligence, il s'apparente à une réplique de héros de Swift. Il se sert de son ironie contagieuse pour exprimer les idées les plus subversives, à l'abri de toute censure[16]. »
Il y caricature sans méchanceté en les illustrant de nombreux exemples inventés les abus de la méthode scientifique. Cet ouvrage vise en particulier, outre les débuts d'une société de consommation et du gadget, le scientisme. La préface de ce livre résume la position de cette dernière mouvance[20] : « Démontons et classons avec méthode tous les rouages de notre montre. Il serait étonnant qu'à la fin du processus nous ne sachions pas enfin l'heure qu'il est ».
On y trouve dans l'ouvrage entre autres inventions surprenantes :
Dans le roman de Pawlowski, le narrateur raconte ses voyages dans le futur, que lui permet la quatrième dimension. Ce texte est composé d'articles publiés dans les revues L'Auto et Comœdia[26]
L'auteur développe ici, sans forcément les nommer tels qu'on les connaît aujourd'hui, de nombreux thèmes de science-fiction devenus depuis des classiques[27] : les androïdes, la reproduction artificielle, le biomécanisme, la dictature de la science, etc.
Au-delà de son aspect précurseur, ce livre est un étrange mélange de fantastique et de science-fiction, d'humour, de nouvelles et de roman, de réflexions métaphysiques et même mystiques. L'écriture est peu narrative et s'apparente à une longue fresque sur l'histoire de l'humanité, sur la nature, sur l'Univers, qu'il décrit avec la rigueur d'un scientifique tout en s'armant de l'humour contre le scientisme.[réf. nécessaire]
Composé d’un ensemble de vingt-six petits textes, le volume vibre entre poésie et dérision et offre un regard décalé sur ce monde en profonde transformation. Paysage urbain, sensations nouvelles, Gaston de Pawlowski trace les lignes de cette modernité dont il voit le déploiement. Le chapitre L’étrange voyage, qui décrit le premier voyage en train du narrateur, ne manque pas d’ironie et de férocité quant au tourisme balnéaire naissant. La description des milieux artistiques dans Au Salon, en trois portraits (Le riche amateur, L’amateur éclairé et Apoplexie), reste d’une cinglante actualité. En ces temps de foires, d’expositions d’arts diverses et variées, il est sûr qu’on croise toujours ces personnages esquissés par Pawlowski.
« L'humour, c'est le sens exact de la relativité des choses… L'humour ne n'est pas le rire – le rire est un tribunal qui juge et condamne les ridicules en les comparant à la vérité admise qui fait ici. L'humour lui, n'est pas au service de la société mais des dieux. – Gaston de Pawlowski[28]. »
Polochon : Paysages animés (ill. Enzo Manfredini), Paris, La Renaissance du livreRéédition : La Bibliothèque, 2003 avec une préface d’Éric Walbecq., coll. « In Extenso » (no 75), c.1918, 80 p. (OCLC763735647, BNF31070165, lire en ligne)
Ma voiture de course (ill. Jean Routier), Paris, Ollendorff, coll. « Roman de sport » (no 3), , 191 p. (OCLC872271778, lire en ligne)
Hotchkiss en U.R.S.S. (De l'U.R.S.S. au Touquet en page intérieure); Editions STEP Paris. Plaquette illustrée de 20 pages et 4 de couverture, retenues par un cordonnet, intertitres en couleurs, une carte Samara – Le Touquet en couleurs, s.d. (possiblement 1931).
« Nous étions trois amis intimes qui avions vingt ans aux alentours de 1897, Bottini, Launay et moi… (Récit biographique) », in Plein Chant no 80, 2005[30].
« Les Amours d’Antimoine et de Benzamide (Conte surhumain) », dans Le Boudoir des Gorgones no 17, .
« La Faillite de la science », dans Le Passé à vapeur, ArchéoSF, 2015.
« Les Idées de la planète Mars », dans Allo ! La Planète Mars, s.v.p. ?, Bibliogs, 2016.
« Androïdes » et « La Mort et la résurrection du rêve », in En attendant Robot… (De l’Anthropomorphisme au Mékanémorphisme), Bibliogs, 2017.
« Un Vieux de la vieille » et « Inventeurs », dans Légendes du Sport (Fantaisies sportives), Bibliogs, 2017.
« Le Secret des Fouilles de Glozel », dans Bafouilles préhistoriques (Vestiges d'un monde antédiluvien), Bibliogs, 2017.
La Bêtise universelle, Bibliogs, 2017. Contient une vingtaine de textes.
Par-delà l’Espace et le Temps, Bibliogs, 2017. Contient une vingtaine de textes.
L’Horloger de Brooklyn, Bibliogs, 2017.
« Vendôme-Bastille », dans Défi de l’air (De Icare, fils de Dédale, à l’an 2364), Bibliogs, 2018.
« Projet de Guerre perpétuelle », in Les Guerres futures, Bibliogs, 2018.
↑ abc et dQui êtes-vous? : Annuaire des contemporains ; notices biographiques, vol. 3, Paris, G. Ruffy / Delagrave, , 806 p. (lire en ligne), p. 592.
↑Sur ses origines familiales et ses années de jeunesse, on peut se reporter au no 80 de la revue Plein Chant (Bassac), court récit biographique intitulé Nous étions trois amis intimes qui avions vingt ans aux alentours de 1897, Bottini, Launay et moi.
↑Laurent Adert (Dir.) et Eric Eigenmann, L'histoire dans la littérature : actes du 2e colloque de la relève universitaire suisse en études littéraires, Université de Genève, 6-7 juin 1997, Genève, Librairie Droz, coll. « Recherches et rencontres » (no 15), , 349 p. (ISBN978-2-600-00439-8, OCLC50383896, BNF37647292, lire en ligne), p. 324.
↑Fabrice Mundzik, « L’Éléphant à pétrole », La Bêtise universelle, Bibliogs,
↑Gaston de Pawlowski, La Bêtise universelle : Édition établie et préfacée par Fabrice Mundzik, Saint-Xandre, Bibliogs, coll. « Sérendipités », , 122 p. (ISBN979-10-94282-34-2, lire en ligne)
↑Anonyme, « Gaston de Pawlowski, rédacteur en chef d’Automobilia », Automobilia,
↑Gaston de Pawlowski, La Bêtise universelle, Bibliogs,
↑On compte aussi une édition de poche chez Présence du Futur / Denoël, une édition en 2004 avec une préface de Jean Clair chez Images modernes et enfin une édition présentée par Éric Walbecq suivie de la correspondance inédite de l'éditeur et des lecteurs adressée à l'auteur chez L’Autruche guatémaltèque editore (OCLC470097380). En 1945, une édition avec des illustrations de Jean Tauriac aux Editions "La Boétie", (OCLC902223214).
↑ a et bFabrice Mundzik, « Le Siècle des mécaniciens, selon G. de Pawlowski », L’Horloger de Brooklyn, Bibliogs,
« Le Jeune homme d’apparence chétive et la Femme d’une grande beauté fut publié en novembre 1922, dans la revue Le Chat noir. [.…] La série « Aristote à Paris » apparaît […] dans Comœdia, mais aussi dans L’Auto-Vélo. »
Luc Ferry, Homo Aestheticus : l'invention du goût à l'âge démocratique, Paris, Grasset, coll. « Collège de philosophie », , 441 p. (ISBN2-246-38121-5, OCLC22358367, lire en ligne), Gaston de Pawlowski, Choses d'Amérique, p. 289-291.
Éric Walbecq, « Gaston de Pawlowski : Inventions nouvelles et dernières nouveautés », dans Le Visage Vert [2e série] no 4, 1998.
Martine & Bertrand Willot, « Nous étions trois amis intimes qui avions vingt ans aux alentours de 1897 : Bottini, Launay et moi », in Plein Chant no 80, Bassac, (récit biographique).
Éric Dussert, « Relire Gaston de Pawlowski », dans Brèves no 90, 2009.
Éric Dussert, « Gaston de Pawlowski », dans Une forêt cachée, La Table Ronde, 2013.
Fabrice Mundzik, « Voyages dans l’Espace et le Temps », dans Gaston de Pawlowski, Par-delà l’Espace et le Temps, Bibliogs, 2017.
Fabrice Mundzik, « Le Siècle des Mécaniciens, selon G. de Pawlowski », dans Gaston de Pawlowski, L’Horloger de Brooklyn, Bibliogs, 2017.
Fabrice Mundzik, « Les Aventures du docteur Crassenberg, du célèbre Mock Turtle et de M. Léon », « Une Terrible campagne électorale » & « Voyage dans le temps de L’Éléphant à pétrole », dans Gaston de Pawlowski, La Bêtise universelle, Bibliogs, 2017.