Forme juridique | Association loi de 1901 |
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Fondation | 2001 |
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Présidente | Catherine Michaud[1] |
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Affiliation |
UMP (2003-2013) UDI (2013-2018) PRV (depuis 2018) |
Site web | gaylib.org |
GayLib est une association française, créée en 2001, qui milite pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes et d'une manière plus générale évoque ces thématiques dans une démarche libérale. Elle est présidée depuis 2013 par Catherine Michaud.
GayLib était associée de 2003 à 2013 à l'UMP, qu'elle a quittée en raison de l'opposition du parti au mariage homosexuel, puis de 2013 à 2018 à l'UDI. GayLib est désormais associé au Parti radical.
GayLib est une ancienne commission nationale de Démocratie libérale destinée à évoquer les problématiques liées à l'homosexualité et confondée en 2001 notamment par Emmanuel Blanc[2], Stéphane Dassé, Sébastien Chenu[3], Michel Bujardet et Christophe Soullez. Elle a été intégrée l'année suivante à l'UMP lors de la fusion du RPR, de DL et d'une partie de l'UDF.
Sous les présidences de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, GayLib revendique comme résultats :
L'association soutient activement :
GayLib défend l'ouverture du mariage aux couples de même sexe et la reconnaissance de l'homoparentalité. Il a proposé en 2006 à Nicolas Sarkozy la mise en œuvre du contrat d'union (mêmes droits et devoirs que pour le mariage civil, à l'exception de la filiation) ainsi que la mise en œuvre du statut du beau-parent (également appelé « droits des tiers »).
Ces deux derniers points ont été intégrés au projet présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2007, mais, début 2011, ils ne figurent pas encore à l'agenda parlementaire. Lors d'une rencontre avec Xavier Bertrand en , GayLib a appris que les engagements de campagne nécessitaient que les esprits « évoluent » au sein de la majorité[4]. À la suite des propos tenus en par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro Magazine, dans lesquels il réaffirme son opposition à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, GayLib annonce qu'il ne le soutiendrait pas lors de l'élection présidentielle de 2012[5].
Courant janvier, après que Christian Vanneste a par ailleurs publiquement mis en cause la réalité de la déportation homosexuelle, l'UMP a annoncé son exclusion, qui s'est avérée non effective. Fin , Christian Vanneste était toujours officiellement membre du parti.
GayLib a annoncé via son site internet ne pas faire campagne, et ne pas donner de consignes de vote, mais n'a pas évoqué une quelconque volonté de quitter l'UMP.
À l'occasion de l'élection pour le renouvellement de la direction du parti au congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, Emmanuel Blanc déclare que l'élection de François Fillon[6] à la présidence de l’UMP « serait une catastrophe pour les gays et les lesbiennes de ce parti »[7]. Jean-François Copé est élu président du parti avec seulement 98 voix d'avance. Néanmoins la position arrêtée par le conseil d'administration et portée par sa présidente Catherine Michaud était de préconiser un vote blanc à l'occasion de cette élection interne et un vote de soutien à la motion humaniste portée entre autres par le député ouvertement homosexuel Franck Riester.
GayLib participe à la Marche des fiertés parisienne depuis 2002, mais sa participation est régulièrement contestée, à des degrés divers, par des associations comme Act Up-Paris ou Les Panthères roses. Ainsi, en 2009, le char GayLib est bloqué durant la Marche[8], tandis qu'il circule librement à celle de 2010[9]. Les Panthères roses s'interrogent en effet sur la présence d'un « cercle de réflexion » membre de l'UMP à la Marche des Fiertés, notamment quand le mot d'ordre est « égalité des droits »[10].
GayLib est en opposition avec deux élus de l'UMP, qui l'ont quitté depuis : Christian Vanneste et Christine Boutin. Le député Christian Vanneste a annoncé avoir demandé la dissolution de GayLib dans le magazine Minute no 2385 du . GayLib et le PCD, parti politique dirigé par Christine Boutin, se sont plusieurs fois opposés l'un à l'autre[11].
Lors d'une législative partielle organisée à Rambouillet en 2010 et perdue par Jean-Frédéric Poisson, candidat PCD qui représentait l'UMP, GayLib a appelé la majorité présidentielle à ne plus investir de candidats issu du parti de Christine Boutin, jugeant ce dernier "en contradiction avec la philosophie libérale qui a fondé l'UMP"[12].
En , Sébastien Chenu, qui avait déjà quitté deux ans auparavant l'association dont il était l'un des fondateurs, rejoint Marine Le Pen comme conseiller culturel, ce que dénonce vivement GayLib[3],[13],[14].
À l'issue de son assemblée générale annuelle, par un vote quasi unanime des adhérents, GayLib quitte l’UMP en janvier 2013, pour protester contre la participation de celle-ci à la manifestation du 13 janvier contre le projet de loi établissant le mariage homosexuel[15].
En septembre de la même année, Jean-Louis Borloo propose à GayLib de s'associer au Parti radical[16]. L'association est depuis rattachée directement à l'UDI en tant que mouvement associé[17],[18].
GayLib devient un organisme associé au Mouvement radical le [19], puis du Parti Radical.
Le , en marge de l'Europride à Stockholm, GayLib co-fonde avec trois autres organisations LGBTI en Europe le réseau libéral LGBTI Liberals of Europe[20].