Le Gayle semble avoir émergé dans les années 1960 ou 1970 dans le District Six du Cap, se développant notamment dans les salons de coiffure où il est utilisé pour se raconter discrètement les ragots[1]. Il remplit ensuite d’autres fonctions, en étant utilisé dans les bars ou boîtes de nuit par les hommes gays et les femmes pour signaler des situations de danger[1] ; ou, selon Ken Cage, pour se dissimuler du reste de la population dans les années 1970, période d’oppression pour les communautés homosexuelles[2].
Les premières recherches publiées sur le sujet sont celles de Ken Cage, en 1999 puis 2003, cependant elles ne reflètent pas (d’après Tracey Lee McCormick) les variations et évolutions du langage, n’en présentant qu’une version figée et normative[3] ; de plus, Cage décrit exclusivement un usage par la communauté gay masculine[1].
Les termes de Gayle peuvent provenir de l’association de la sonorité du début d’un mot anglais à un prénom (souvent féminin) doté de la même sonorité initiale ; sur ce modèle sont construits par exemple les mots suivants :
↑(en) Tracey Lee McCormick, « A Queer analysis of the discursive construction of gay identity in Gayle: the language of kinks and queens: a history and dictionary of gay language in South Africa (2003) », Southern African Linguistics and Applied Language Studies, , p. 149-161 (DOI10.2989/SALALS.2009.27.2.3.866)