Geastrum, les Géastres, est un genre de champignonsbasidiomycètes de la famille des Geastraceae, dont il constitue la majorité des espèces. Ce sont des champignons gastéroïdes, dont le tissu fertile est contenu à l'intérieur du sporophore. Au sein du genre, les espèces se distinguent essentiellement grâce à la morphologie du petit trou d'expulsion des spores, nommé « ostiole »[1].
Geastrum est un nom proposé en remplacement de Geaster par Vincent Demoulin en 1984, à partir d'un nom créé par Persoon en 1794. Étymologiquement, ce nom est construit à partir du grec ancien γῆ, gễ (« terre ») et ἀστήρ, astêr (« étoile »). Il est francisé en « Géastre »[1],[2].
Le genre Geastrum est présent sur l'ensemble des terres émergées du globe[3]. En Europe, il est réparti des côtes méditerranéennes jusqu'au-delà du cercle arctique[1].
Toutes les espèces européennes sont saprotrophes et terricoles, préférentiellement sur sol basique et bien drainé. Elle poussent dans les forêts, les prairies embroussaillées, les haies, les parcs et les jardins ainsi que les dunes côtières[1].
Les Geastraceae sont proches des Lycoperdaceae, les Vesses de Loup, qui ont également un petit trou nommé ostiole, mais leur capacité à expulser les spores du sporophore afin qu'elles soient disséminées par le vent sous l'effet de la chute de gouttes d'eau, sont plus complexes et plus efficaces. En effet, la structure particulière du péristome membraneuse, robuste, de forme généralement conique plus ou moins proéminente, et comportant une ostiole de petit diamètre, permet une pression interne élevée. Chez certaines espèces, la zone du péristome est plissée et l'ostiole pratiquement fermée, de sorte qu'elles bénéficient de pression interne encore plus importante ; immédiatement après son ouverture, l'ostiole se refermant grâce à l'élasticité et à l'extensibilité de la zone péristomiale. De plus, comme chez les Lycoperdaceae, l’intérieur fertile du champignon, nommé « endopéridium », est garni de filaments parallèles et perpendiculaires aux parois permettant de retenir les spores et de réguler leur sortie progressivement dans le temps. D'autre part, ils laissent la partie centrale libre permettant une voie de sortie presque obligatoire pour les spores qui sont progressivement dirigées et accélérées vers l'ostiole[1].
↑(en) Fazolino EP, Calonge FD, Baseia IG., « Geastrum entomophilum, a new earthstar with an unusual spore dispersal strategy », Mycotaxon, vol. 104, , p. 449–53
↑(en) Domínguez De Toledo, Laura S, « Geastrum lilloi sp. nov. from Argentina », Mycologia, vol. 88, no 5, , p. 858–862 (DOI10.2307/3760982, lire en ligne)
↑(en) Clovis Douanla-Meli C, Langer E, Calonge FD., Ewald Langer et Francisco D. Calonge, « Geastrum pleosporus sp nov., a new species of Geastraceae identified by morphological and molecular phylogenetic data », Mycological Progress, vol. 4, no 3, , p. 239–50 (DOI10.1007/s11557-006-0127-3)
Sunhede, Stellan, Geastraceae (Basidiomycotina) Morphology, ecology, and systematics with special emphasis on the north European species, Fungiflora, Oslo, Norway, 1989.