Geastrum

Géastre

Geastrum, les Géastres, est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Geastraceae, dont il constitue la majorité des espèces. Ce sont des champignons gastéroïdes, dont le tissu fertile est contenu à l'intérieur du sporophore. Au sein du genre, les espèces se distinguent essentiellement grâce à la morphologie du petit trou d'expulsion des spores, nommé « ostiole »[1].

Geastrum est un nom proposé en remplacement de Geaster par Vincent Demoulin en 1984, à partir d'un nom créé par Persoon en 1794. Étymologiquement, ce nom est construit à partir du grec ancien γῆ, gễ (« terre ») et ἀστήρ, astêr (« étoile »). Il est francisé en « Géastre »[1],[2].

Geastrum a pour synonymes[3] :

  • Anthropomorphus Seger, 1745
  • Astrocitum Rafinesque, 1806
  • Astrycum Rafinesque, 1809
  • Coilomyces M.J.Berkeley & M.A.Curtis, 1853
  • Geaster P.Micheli ex Fr.
  • Glycydiderma Paulet, 1808
  • Plecostoma Desvaux, 1809
  • Trichaster Czern.

Écologie et distribution

[modifier | modifier le code]

Le genre Geastrum est présent sur l'ensemble des terres émergées du globe[3]. En Europe, il est réparti des côtes méditerranéennes jusqu'au-delà du cercle arctique[1].

Toutes les espèces européennes sont saprotrophes et terricoles, préférentiellement sur sol basique et bien drainé. Elle poussent dans les forêts, les prairies embroussaillées, les haies, les parcs et les jardins ainsi que les dunes côtières[1].

Les Geastraceae sont proches des Lycoperdaceae, les Vesses de Loup, qui ont également un petit trou nommé ostiole, mais leur capacité à expulser les spores du sporophore afin qu'elles soient disséminées par le vent sous l'effet de la chute de gouttes d'eau, sont plus complexes et plus efficaces. En effet, la structure particulière du péristome membraneuse, robuste, de forme généralement conique plus ou moins proéminente, et comportant une ostiole de petit diamètre, permet une pression interne élevée. Chez certaines espèces, la zone du péristome est plissée et l'ostiole pratiquement fermée, de sorte qu'elles bénéficient de pression interne encore plus importante ; immédiatement après son ouverture, l'ostiole se refermant grâce à l'élasticité et à l'extensibilité de la zone péristomiale. De plus, comme chez les Lycoperdaceae, l’intérieur fertile du champignon, nommé « endopéridium », est garni de filaments parallèles et perpendiculaires aux parois permettant de retenir les spores et de réguler leur sortie progressivement dans le temps. D'autre part, ils laissent la partie centrale libre permettant une voie de sortie presque obligatoire pour les spores qui sont progressivement dirigées et accélérées vers l'ostiole[1].

Espèces de France

[modifier | modifier le code]

Selon INPN (18 octobre 2021)[4] :

Liste d'espèces

[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (18 octobre 2021)[3] :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e (it) Mario Sarasini, Gasteromiceti epigei, Trento, Associazione micologica Bresadola, , 410 p.
  2. Wang X, Bau T, « Seven New Species of the Genus Geastrum (Geastrales, Geastraceae) in China. », J Fungi (Basel), vol. 9, no 2,‎ (PMID 36836367, PMCID 9966265, DOI 10.3390/jof9020251, lire en ligne)
  3. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 18 octobre 2021
  4. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 18 octobre 2021
  5. (en) Fazolino EP, Calonge FD, Baseia IG., « Geastrum entomophilum, a new earthstar with an unusual spore dispersal strategy », Mycotaxon, vol. 104,‎ , p. 449–53
  6. (en) Domínguez De Toledo, Laura S, « Geastrum lilloi sp. nov. from Argentina », Mycologia, vol. 88, no 5,‎ , p. 858–862 (DOI 10.2307/3760982, lire en ligne)
  7. (en) Clovis Douanla-Meli C, Langer E, Calonge FD., Ewald Langer et Francisco D. Calonge, « Geastrum pleosporus sp nov., a new species of Geastraceae identified by morphological and molecular phylogenetic data », Mycological Progress, vol. 4, no 3,‎ , p. 239–50 (DOI 10.1007/s11557-006-0127-3)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :