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XIe siècle |
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Geoffroi Malaterra (en latin, Gaufridus Malaterra ; en italien, Goffredo Malaterra) est un chroniqueur normand de la seconde moitié du XIe siècle.
Moine bénédictin au monastère de Saint-Évroult en pays d'Ouche, Geoffroi Malaterra le quitte dans sa jeunesse pour les monastères italiens de « Sant’Eufemia » en Calabre, puis de « Sant’Agata » à Catane en Sicile, où le comte normand de l'île, Roger de Hauteville, qu’il connaissait personnellement, le chargea d’écrire sa biographie.
À la fin du XIe s., il rédigea une chronique, l'une des trois principales qui narrent les opérations normandes en Méditerranée, concernant surtout les expéditions siciliennes du comte Roger (1061-1091). Geoffroi relate les premières campagnes de Roger, basées sur la tradition orale qu’il avait recueilli.
Geoffroi est souvent l’unique source dont on dispose actuellement au sujet des guerres du comte de Sicile. Après avoir rapporté la campagne byzantine de Robert Guiscard (1081-1085), frère aîné de Roger, son récit touche uniquement à ce dernier. Quoique Roger soit son héros, il ne cherche cependant pas à le louer ou à le disculper aux dépens de la vérité. Cependant, selon Ferdinand Chalandon, le principal reproche que l'on puisse faire à Geoffroi est une tendance marquée au panégyrique. Le comte Roger et les Normands ont toutes les vertus ; ils sont toujours vainqueurs et malgré leur petit nombre, ils mettent en déroute d'innombrables armées musulmanes.
S’arrêtant à 1099, sa chronique peut être considérée comme l’histoire officielle de la Cour de Roger de Sicile, siégeant principalement à Mileto en Calabre, où il sera inhumé deux ans plus tard (1101).