George Elbert Migot naît dans le 11e arrondissement de Paris le [1], issu d'une famille protestante. Son père est médecin, sa mère lui prodigue les premiers enseignements du piano alors qu'il est âgé de sept ans. Très rapidement, il commence à composer et, à quinze ans, il produit sa première œuvre éditée : Noël a cappella pour quatre voix.
Il est ensuite mobilisé durant la Première Guerre mondiale, et est grièvement blessé à Longuyon (Meurthe et Moselle) dès l'année 1914. Il doit utiliser des béquilles durant sa convalescence, pendant plus d'une année.
Il reçoit plusieurs prix, notamment le prix Lili Boulanger (1917), le prix Lépaulle (1919), Le prix Halphen (1920) et le prix Blumenthal (1921). Il échoue pourtant à deux reprises au prix de Rome, en 1919 et 1922, et renonce à se représenter. Il étudie également la peinture et son talent de peintre est valorisé lors de plusieurs expositions dans des galeries parisiennes, en 1917, 1919 et 1923. Il est également connu compositeur des livrets de nombre de ses œuvres vocales.
À partir de 1937, Georges Migot enseigne à la Schola Cantorum de Paris et produit des émissions musicales pour Radio-Cité (1937-1939). En 1949, il devient conservateur du musée instrumental du Conservatoire de Paris, place qu'il conserve jusqu'en 1961. La SACEM lui décerne le Grand-Prix de la musique française en 1958.
Il n'est pas facile d'estimer l'œuvre abondante de Georges Migot, cependant, il lui est reconnu le mérite d'avoir choisi des voies difficiles et d'avoir rejeté les solutions banales. Ainsi, Florent Schmitt écrit à propos de son œuvre Agrestides : « Dans tout ceci, rien de bas, de banal, ni même de facile. On y sent au contraire des intentions pures, nobles, généreuses, un intense sentiment poétique. Mais autodidacte impénitent, il semble qu'il ait abordé son art par où il aurait dû l'achever. » — Feuilleton musical du Temps, . Certains lui reprochent d'être venu à la musique par la peinture. Musicien, il a su traduire à l'aide des sons les jeux subtils des couleurs.
Nombreux trios et quatuors vocaux sans accompagnement, des chœurs sacrés a cappella, des doubles et des triples chœurs a cappella
La Mise au Tombeau, oratorio sur un texte de Migot (1948-1949) pour petit chœur et quintette à vent
La Nativité de Notre Seigneur, mystère lyrique pour solistes, chœur et instruments sur un texte de Migot (1954)
La Passion, oratorio en douze épisodes (1939-1946 ; Paris, ). On peut l'entendre aujourd'hui sur CD ARION ARN268468 orchestre et grand chœur de la radio hollandaise.
Saint Germain d'Auxerre
L'Annonciation, oratorio (1943-1946)
Mystère orphique, pour voix et orchestre (1951 ; Strasbourg, )
Cantate d'amour, opéra de concert sur des textes de Migot (1949-1950)
La Résurrection, oratorio (1953 ; Strasbourg, )
Du ciel et de la terre, symphonie spatiale pour un film (1957)
Le Zodiaque chorégraphie lyrique sur un livret de Migot (1958-1960)
La plate, vaste savane pour soprano et instruments (1967)
3 chansons de joie et de souci pour voix et guitare (1969)
5 Monodies ou chants sans accompagnement sur des poèmes de Pierre Moussarie (1970)[3]
3 dialogues pour voix et violoncelle (1972)
5 chants initiatiques pour voix et piano (1973)
Également beaucoup de musique liturgique, un groupe d'albums de pièces caractéristiques pour piano et de nombreuses œuvres pour orgue (on peut écouter l'enregistrement sur CD ARION ARN55435 Yvonne Monceau à l'orgue)