Le cinéaste Gilles Groulx vient d'un milieu modeste du quartier Saint-Henri à Montréal. Après des études commerciales dont il semble tirer peu de choses, il entre à l'École des beaux-arts[1] où il fait la rencontre de nombreux artistes importants du milieu des arts visuels québécois. Groulx tourne d'abord des esquisses sur films de façon autonome, avec une Bolex[2]. Sur cette base, il est embauché ensuite comme monteur au service des nouvelles télévision de Radio-Canada, expérience dont il tire une philosophie du montage et du cinéma[3].
Le il est victime d'un grave accident de voiture qui met fin à sa carrière[4],[5].
Cinéaste exigeant, profondément engagé socialement, proche du Bertollucci des débuts et du Godard de toujours[6], il est un cinéaste très critique de la société québécoise, tant des conditions de vie des milieux populaires, des médias, que des intellectuels hésitants. Monteur d'un sens esthétique et d'une capacité d'analyse redoutable, il n'a pas encore vraiment fait sa marque à l'Office national du film du Canada au moment où il s'attaque aux Raquetteurs[4].
↑Alexis Desgagnés, « Pratiques minoritaires. Fragments d’une histoire méconnue du cinéma québécois (1937-1973), Guillaume Lafleur, Montréal, Éditions Nota Bene, 2015, 166 p., ill. », Ciel variable : Art, photo, médias, culture, no 101, , p. 94–94 (ISSN1711-7682 et 1923-8932, lire en ligne, consulté le )