Naissance | |
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Décès |
(à 70 ans) Paris |
Nationalité |
Franco-italien |
Activité |
Peintre, décorateur, architecte. |
Maître | |
Lieux de travail | |
Influencé par | |
Enfant | |
Distinction |
Chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Latran |
Giovanni Niccolò (Jean Nicolas) Geronimo Servandoni, né à Florence le et mort à Paris le , est un peintre, décorateur de théâtre et architecte franco-italien.
Fils d'un père français, cocher de diligence entre Florence et Lyon, et d'une mère italienne, Servandoni commença sa carrière d'artiste à Rome vers 1715, où il fit la connaissance du peintre Giovanni Paolo Panini et apprit le dessin et la perspective auprès du graveur et architecte Giuseppe Ignazio Rossi. C'est à Rome qu'il découvrit également les productions théâtrales spectaculaires et les architectures éphémères élevées à l'occasion de fêtes et de cérémonies, dans lesquelles il devait lui-même exceller.
Il passa quelque temps à Lisbonne comme décorateur de théâtre puis, en 1724, vint s'établir à Paris et fut chargé d'élaborer des décors pour l'Opéra, concevant des machines et des toiles peintes pivotantes. En 1728, il devint le Premier peintre-décorateur et directeur des machines de l'Académie Royale de Musique et conserva cette fonction jusqu'en 1742. Il connut son premier grand succès avec la mise en scène de l'opéra Orion (1728) de Louis de La Coste, dans des décors exotiques évoquant l'ancienne Égypte, et réalisa plus de soixante productions, applaudies par le public et encensées par la critique, notamment Denis Diderot. Pour créer la sensation de l'espace, Servandoni utilisait une technique de perspective plaçant le point de fuite sur un des côtés de la scène, introduite à la cour de Vienne par la famille Bibiena.
En 1729, Servandoni participa avec Panini à la conception des décorations célébrant la naissance du dauphin. En 1731, il fut admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture en tant que peintre de ruines antiques.
En 1729, il avait été chargé de reconstruire la chapelle de la Vierge de l'église Saint-Sulpice à Paris. En 1732, il remporta le concours pour la construction du massif antérieur de cet édifice. Son projet évolua considérablement avec le temps.
Poursuivi pour dettes en 1745, il quitta la France et travailla pour diverses cours européennes, se rendant à Londres en 1749, où il participa à l'élaboration du bâtiment spécialement construit pour la création de Music for the Royal Fireworks de Georg Friedrich Haendel[1].
Il participa à la reconstruction de Lisbonne, dévastée par le tremblement de terre de 1755. Il se rendit à Vienne en 1760.
En 1752, il donna un projet de place semi-circulaire pour servir d'accompagnement à la façade de Saint-Sulpice. Seul l'immeuble du n° 6 place Saint-Sulpice fut construit sur ce dessin.
Il fut chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Latran en 1733 et de l'ordre du Christ.
Son neveu (ou son fils ?), Jean-Nicolas Servandoni, dit D'Hannetaire, fut un comédien célèbre, directeur du théâtre de la Monnaie à Bruxelles et auteur des Observations sur l'art du comédien (1774).