Girolamo Seripando | |
Biographie | |
---|---|
Naissance | Troia Royaume de Naples |
Ordre religieux | Augustins |
Ordination sacerdotale | |
Décès | (à 69 ans) Trente Saint-Empire romain germanique |
Cardinal de l'Église catholique | |
Créé cardinal |
par le pape Pie IV |
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Susanna |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination épiscopale | |
Archevêque de Salerne | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
modifier |
Girolamo Seripando (né le à Troia, dans l'actuelle région des Pouilles, alors dans le royaume de Naples, et mort le à Trente) est un cardinal italien du XVIe siècle. Il est membre de l'ordre des augustins. Girolamo Seripando étudie à Naples et à l'université de Bologne. Il est professeur à Naples et à Bologne. Seripando est vicaire général de la congrégation de S. Giovanni a Carbonara à Naples et vicaire général de son ordre. En 1539 il est élu supérieur général de son ordre. Seripando participe au concile de Trente en 1545-1547/1548, lors duquel il se fait remarquer par sa vue sur le péché originel et la justification. Il est légat apostolique près de l'empereur et du roi de France pendant le pontificat de Paul III (1535-1548). En 1554 il est nommé archevêque de Salerne. Seripando est un théologien reconnu. Il est créé cardinal par le pape Pie IV lors du consistoire du . Le cardinal Seripando est nommé légat au Concile de Trente, où il meurt d'une pneumonie en 1563.
Né en 1593 à Troja, dans le Royaume de Naples, il reçut en naissant le nom de Trojano, qu’il changea en prenant l’habit chez les augustins. Il était destiné à parcourir la carrière du barreau, pour laquelle il avait acquis les connaissances nécessaires. Privé de ses parents, il suivit sa vocation, qui l’appelait à la vie monastique. Les supérieurs de son couvent l’employèrent jeune encore dans les écoles privées, où il fut le précepteur de ses collègues. Envoyé à Bologne, il y occupa une chaire de théologie, et après avoir passé par les différentes charges, il fut élu, en 1539, général de l’ordre qu’il gouverna pendant douze ans. Désigné pour le siège épiscopal d’Aquila, il préféra la retraite aux honneurs et alla s’enfermer dans un petit couvent sur le mont Pausilippe, où il se livra tout entier à la vie contemplative et à la révision de ses ouvrages. Ses compatriotes vinrent le chercher dans cet asile, le priant d’accepter une mission auprès de Charles Quint. N’osant pas tromper la confiance qui lui était témoignée, il se mit en route pour rejoindre l’Empereur à Belgrade. Accueilli favorablement par ce monarque, il en obtint tout ce qu’il était chargé de demander, et en prenant congé de lui, il reçut la nomination d’archevêque de Salerne. De retour en Italie, il prit possession de son diocèse, où il assembla un synode pour proposer des réformes utiles à la religion et aux mœurs. Son zèle fut récompensé par le pape, qui, en 1561, le décora du chapeau et l’envoya en qualité de légat au Concile de Trente. Avant de partir, Seripando fit usage de son crédit pour déterminer Pie IV à fonder une imprimerie, afin d’attirer à Rome le célèbre Paul Manuce, et en passant par Bologne, il ménagea la réconciliation de Sigonius et de Robortello, dont les longues disputes étaient un sujet de scandale pour les gens de lettres. Arrivé à Trente, il prit part à la rédaction de plusieurs décrets et se fit remarquer par son éloquence et son érudition. Le cardinal Pallavicino, juge non suspect, s’est plu à lui rendre cette justice dans son histoire de ce fameux concile. Tandis que Seripando conduisait avec éclat la négociation dont il était chargé, il fut atteint d’une grave maladie et mourut le 17 mars 1563. Ses funérailles, célébrées à Trente avec une pompe extraordinaire, furent accompagnées d’une oraison funèbre, par le P. Marchesini, insérée par Ossinger dans la Bibliotheca Augustiniana.