Gorges (Manche)

Gorges
Gorges (Manche)
Église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Maire
Mandat
David Cervantes
2020-2026
Code postal 50190
Code commune 50210
Démographie
Population
municipale
344 hab. (2021 en évolution de −0,86 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 26″ nord, 1° 24′ 20″ ouest
Altitude 15 m
Min. 1 m
Max. 38 m
Superficie 22,67 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Agon-Coutainville
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Gorges

Gorges est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 344 habitants[Note 1].

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 889 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 19 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Gorges est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,5 %), zones humides intérieures (29,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), terres arables (13,1 %), zones urbanisées (2,9 %), forêts (1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes De Gorgie marisco en 1082, Gorgues en 1198, De Gorgiis en 1293[13].

Pluriel de l'oïl gorge dans le sens de « dépression dans le lit d'un ruisseau, pièce d'eau profonde et boueuse, gouffre »[13]. Issu de l'ancien français gorge « gosier », apparemment employé au pluriel au sens de « fossés », « canaux de drainage »[14], en relation avec une importante zone marécageuse.

Gorges a laissé son nom au marais de Gorges, attesté dès le XIe siècle (Gorgie mariscus en 1082), Gorges est sur le ruisseau appelé le Bricqueboscq, en amont de l'immense marais de Gorges, aujourd'hui rebaptisé tourbière de Baupte.

Le gentilé est Gorgions ou Gorgillons.

Le village était sur la voie romaine de Valognes à Coutances, dit chemin Perray[15].

Un Raoul de Gorges était présent à la bataille d'Hastings. La famille de Gorges devint l'une des plus importantes d'Angleterre. Un descendant fut sheriff du Devon et gouverneur d'Exeter[16].

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[17].

En 1204, Thomas de Gorges prit le parti de Jean sans Terre et ses terres furent confisquées. Son dernier descendant, Edmund H. Gorges (1868-1949) était en 1945 commandant dans l'Armée du Rhin[16].

Vers 1875, les habitants des environs avaient l'autorisation d'extraire et de conserver pour leur usage personnel toute la tourbe qu'ils pouvaient recueillir en douze heures de temps pendant un jour précis du mois de juin[réf. nécessaire].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1995 Louis Brotelande[18]    
1995 mars 2008 Jean-Claude Legouix    
mars 2008 mars 2014 Pierre Fréret SE Agriculteur
mars 2014[19] mai 2020 Didier Lecocq SE Agriculteur
mai 2020[20] En cours David Cervantes SE Cadre dans l’industrie
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 344 habitants[Note 2], en évolution de −0,86 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Gorges absorbe Saint-Germain-la-Campagne en 1805 (111 habitants en 1793).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8618701 1781 2651 2321 2361 2351 2691 263
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2201 1851 1841 1651 1781 1041 029952911
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
830837803658644623617612576
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
556521456422425353365367347
2017 2021 - - - - - - -
349344-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[25].

Lieux et monuments

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Chapelle Sainte-Anne-des-Marais.
Pour mémoire
  • Motte. Le château, qui relevait du fief du Plessis, se trouvait à l'est de la chapelle Sainte-Anne, sur le lieu nommé le Catelet-de-Gorges, butte entamée, située entre deux pièces : Le Gardien Potier et le Clos Guerrier (Gerville C., 1825, 230)[31].

Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 94.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 224.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  4. « Orthodromie entre Gorges et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Gorges ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  13. a et b Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1087 - (ISBN 2600001336).
  14. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 124.
  15. a et b Delattre, 2002, p. 94.
  16. a et b Gautier 2014, p. 224.
  17. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
  18. http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank/download/8141PDR1981listepresentateurs.pdf
  19. « Gorges (50190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. « Municipales à Gorges. David Cervantes est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  26. Gaétan Guillot, « L'église de Gorges », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 1re partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 167-169.
  27. Marc Thibout, « L'église de Gorges », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 251-254.
  28. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 122.
  29. Inventaire du patrimoine de la reconstruction dans la Manche, p.10.
  30. « Manoir de Camprond », notice no PA50000068, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. Delacampagne 1982, p. 200.