Le grand prix Seumas-McNally est la principale récompense décernée lors de l'Independent Games Festival (IGF), un événement annuel qui a lieu lors de la Game Developers Conference, l'un des plus grands rassemblements de l'industrie du jeu vidéo indépendant. Le prix vaut au développeur ou studio lauréat une somme de 30 000 dollars américains.
Le prix porte le nom du programmeur de jeux informatiques Seumas McNally (1979-2000), fondateur de la société indépendante de développement de jeux Longbow Digital Arts. McNally est en effet décédé d'un lymphome de Hodgkin peu de temps après avoir reçu le prix, alors "IGF Grand Prize", en 2000 pour son jeu Tread Marks.
La remise du grand prix Seumas-McNally lors de l'Independent Games Festival, qui se produit en parallèle de la Game Developers Conference, permet de profiter de l'un des plus grands rassemblements de l'industrie du jeu vidéo indépendant[1].
La notoriété du prix est importante et peut avoir une grande influence sur le succès commercial des jeux lauréats. En 2023 notamment, la victoire de Betrayal at Club Low dans la catégorie-reine est vue comme une surprise autant qu'une mise en lumière d'utilité publique : un journaliste estime ainsi qu'en distinguant ce jeu face à des concurrents plus notoires, ces récompenses « permettent […] à la fois au studio d’être reconnu, et aux joueurs de découvrir un (probable) très bon titre qui s’était perdu dans le tsunami des sorties annuelles »[2].
Fire and Darkness est le premier récipiendaire du prix lors de l'édition 1999 [3]. Le prix est séparé en deux pour les événements du Festival des jeux indépendants de 2004 et 2005[4],[5], mais est de nouveau fusionné en un seul prix en 2006[6]. À partir de 2011, une liste de « mentions honorables », composée de jeux non finalistes, est introduite[7].
Gish et Seed sont les seuls jeux à devenir finalistes dans plusieurs éditions de l'événement. De plus, Gish est le seul finaliste à remporter le prix lors d'une édition ultérieure du festival[3],[4],[5],[8]. FTL : Faster Than Light a été le premier jeu à avoir été à la fois une mention honorable et un finaliste, obtenant la première en 2012 et la seconde en 2013. The Stanley Parable réalise le même exploit, devenant une mention honorable en 2013 et un finaliste en 2014[9],[10],[11]. Les jeux n'ont pas besoin d'être publiés pour se qualifier pour le prix, c'est notamment le cas de Fez en 2012, alors qu'il est encore en cours de certification préalable à la sortie[12]. Certains développeurs ont remporté le prix à deux reprises, en solo ou au sein d'une équipe plus importante : Alec Holowka pour Aquaria (2007) et Night in the Woods (2018), et Lucas Pope pour Papers, Please (2014) et Return of the Obra Dinn (2019).
Un seul jeu a remporté à la fois le Grand Prix de l'IGF et celui de la GDC, Inscryption, lors de la cérémonie de remise des prix de mars 2022. À l'IGF, il est également lauréat dans les catégories d'excellence en design, d'excellence narrative, et d'excellente auditive[13].
↑De 1999 jusqu'à 2005, la liste des finalistes n'est pas communiquée. Au lieu de cela, les finalistes généraux sont révélés en même temps que les lauréats des prix spécifiques.
↑Les mentions honorables sont introduites 2011[7].
↑ a et bLe prix est séparé en deux catégories en : "Ouverte" ("Open Category") et Web/Téléchargement ("Web/Downloadable")[4],[5]. A single award was given again from 2006 onwards[6].