En mathématiques, plus particulièrement en théorie des graphes, un graphe distance-unité est un graphe s'obtenant à partir d'un ensemble de points du plan euclidien en reliant par une arête toutes les paires de points étant à une distance de 1. Les arêtes peuvent se croiser si bien qu'un graphe distance-unité n'est pas nécessairement un graphe planaire. S'il n'y a pas de croisement entre les arêtes, alors le graphe est qualifié de graphe allumette.
Paul Erdős posa le problème suivant en 1946 : étant donnés n points, comment estimer le nombre maximal de paires de points pouvant être à une distance de 1 sur le plan euclidien[1] ? En d'autres termes quelle est la densité maximale d'un graphe distance-unité d'ordre n ? Ce problème est très lié au théorème de Szemerédi-Trotter.
L'hypercube fournit une borne inférieure sur le nombre de paires de points proportionnelle à n log n.
Le problème de Hadwiger-Nelson, introduit en 1944 par Hugo Hadwiger et Edward Nelson, concerne le nombre minimal de couleurs qu'il faut pour colorier le plan de façon que deux points à une distance de 1 ne soient jamais de la même couleur[2]. Il peut être formalisé en théorie des graphes de la façon suivante : quel est le nombre chromatique maximal d'un graphe distance-unité ? Le problème est toujours ouvert mais le graphe de Golomb, avec son nombre chromatique égal à 4, fournit une borne inférieure[3]. Un autre exemple connu, plus petit mais avec le même nombre chromatique, est le graphe de Moser[4]. Cependant, cette borne a été améliorée en 2018 grâce à la découverte d'un graphe distance-unité de nombre chromatique 5.
La notion de dimension d'un graphe reprend l'idée d'un graphe tracé avec des arêtes de longueur 1, mais ne se restreint pas au plan.