S’il est tombé dans un oubli relatif durant la seconde partie du XXe siècle, il est souvent cité dans les travaux de recherches spécialisés sur les questions coloniales.
Le père de Gratien Candace est Édouard, dit Gédéon, Candace (1845-1900), esclave jusqu'en 1848 sous le matricule 2120 sur l'habitation de veuve Amé-Noël, cultivatrice, raffineur à Baillif. Sa mère, Marie Joseph Corvo, née libre en 1852, est ménagère. Elle meurt en 1915[2]. L'acte de mariage de Gratien Candace confirme ces informations[3]. Il sera très tôt pris en charge par Amédée Labique, son oncle par alliance, propriétaire terrien, qui fut maire de Vieux-Habitants, en Guadeloupe. Amédée Labique assure la formation du jeune Gratien Candace jusqu'à ce qu'il devienne instituteur, à dix-huit ans, puis secrétaire d'inspection. Celui-ci ira ensuite terminer ses études en métropole, jusqu'à la licence. Sa formation politique s'est pour l'essentiel, déroulée à Toulouse et en loge à Pau et à Paris. Il s'établira ensuite dans la métropole jusqu'à la fin de sa vie[4].
Gratien Candace épouse le 13 mai 1921, à la mairie du 7e arrondissement de Paris[5], Jeanne Marie Binet[6], née à Saint-Honoré-les-Bains dans la Nièvre le 26 août 1886, décédée en 1969, fille de Maurice Ferdinand Pierre Binet, médecin (1849-1938)[7] et Anne Joséphine Marie Aline Pierrette Dubois (1856-1886). Un des frères de Madame Candace, René Binet, né dans la Nièvre en 1882 fut diplomate[8]. Henry Bérenger est le témoin du jeune couple[5].
Gratien Candace commence sa carrière à ses 18 ans comme instituteur en Guadeloupe, où il devient secrétaire d'inspection. Venu poursuivre des études en métropole, il se fixe d'abord à Toulouse où il est reçu à l'École normale d'instituteurs parmi six candidats sur 80 concurrents. Deux ans plus tard, titulaire d'une licence es-sciences naturelles, il effectue pour le gouvernement deux missions qui ont pour objet l'organisation de l'agriculture, l'une en Afrique du Nord, l'autre dans les Caraïbes.
Licencié es-sciences naturelles, il enseigne d'abord à Pau jusqu'en 1906, puis occupe un poste de professeur à l'école professionnelle de Creil (1910-1911).
Dans les années 1920, il enseigne à l'école Somasco de Creil, où il a pour élève Jacques Doriot, avec qui il échange quelques passes d'armes à la Chambre[10].
Entre deux périodes d'enseignement, de 1906 à 1909, Gratien Candace collabore au premier ministère du Travail en tant que membre du cabinet de René Viviani[11].
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Gratien Candace est élu sept fois consécutives député de la 1re circonscription de la Guadeloupe, sous la IIIe République. Il a donc siégé à la Chambre des députés de 1912 à 1940[12].
1912 : première élection, 4 février 1912, Xe législature, 1er juin 1910 - 31 mai 1914.
1914 : deuxième élection, 26 avril 1914, XIe législature, 1er juin 1914 - 7 décembre 1919.
1919 : troisième élection, 30 novembre 1919[13], XIIe législature, 8 décembre 1919 - 31 mai 1924.
1924 : quatrième élection, 11 mai 1924, XIIIe législature, 1er juin 1924 - 31 mai 1928.
1928 : cinquième élection, 29 avril 1928, XIVe législature, 1er juin 1928 - 31 mai 1932.
1932 : sixième élection, 1er mai 1932, XVe législature, 1er juin 1932 - 31 mai 1936.
1936 : septième élection, 26 avril 1936, XVIe législature, 1er juin 1936 - 10 juillet 1940[a].
Incorporé dans l'armée en raison des obligations de sa classe d'âge durant la Grande Guerre, il est affecté au Gouvernement militaire de Paris[14].
1920-1932 : il est délégué des Établissements français d'Océanie (EFO)[20]
27 septembre 1921 : ouverture du second Congrès panafricain. Gratien Candace occupe le devant de la scène[21].
décembre 1921 : il fonde l'Association panafricaine dont il est le président jusqu'au 11 janvier 1923[22]. Le vice-président de l'association est le Consul américain à Saint-Étienne et le secrétaire général est le Guadeloupéen Isaac Béton[23]. Le commandant Mortenol prend sa succession après sa démission[24].
13 juillet 1924 : Gratien Candace, député de la Guadeloupe et Blaise Diagne, député du Sénégal accompagnent Édouard Daladier, ministre des Colonies à l'inauguration du monument de Reims «Aux héros de l'Armée noire»[25]
1928-1936 : Gratien Candace est inscrit au groupe parlementaire Gauche radicale (GR)
1er mars 1935 : À la Chambre des Députés, lors du débat sur l’électorat et à l’éligibilité des femmes aux scrutins municipaux, Gratien Candace vote favorablement. « Je tiens à déclarer dès maintenant que je n’ai pas hésité un seul instant à donner mon adhésion pleine et entière à la proposition de Monsieur Fayssat ». Il argumente en s'appuyant sur l'expérience de 1848 et ses observations « dans toutes les capitales européennes » qu'il visite en tant que membre de la conférence de l’Union interparlementaire[26].
3 juin 1935 : Le Normandie bat le record de vitesse détenu par le paquebot italien Rex depuis août 1933 et devient le premier paquebot français détenteur du Ruban bleu.
11 janvier 1938 - Gratien Candace est élu vice-président de la Chambre des députés (réélu en 1939 et 1940)[27]. Il présente cette élection comme la marque de l'absence de différenciation raciale en France, à la différence de l'Allemagne nazie. Il déclaire ainsi : « Entre l'Allemand d'aujourd'hui et le Noir que je suis, je pense que la civilisation, c'est moi »[28],[29].
1939 : Gratien Candace prône l’union fraternelle de tous les Français au début de l'agression nazie en 1939.
« L'esclavage a été définitivement aboli le 27 avril 1848, le suffrage universel reconnu sans distinction de couleur et, depuis plus de soixante ans, les habitants des Antilles sont représentés au Parlement : "Comme groupe compact de citoyens français hors de la Métropole aucune colonie, sauf l'Algérie, ne les dépasse." Actuellement ils sont brillamment représentés à la Chambre des Députés par M. Gratien Candace, député de la Guadeloupe et M. Alcide Delmont, député de la Martinique et sous-secrétaire d'Etat au Ministère des Colonies[32]. »
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9 juillet 1932 : Hommage à Gratien Candace, député de la Guadeloupe, sous-secrétaire d'État au ministère des Colonies, suivi d'un banquet[34].
23 juillet 1932 : M. Gratien Candace, sous-secrétaire d'État au ministère des Colonies, a reçu les membres du Comité directeur de la Société de géographie commerciale venus lui remettre la grande médaille d'or de la Société pour l'ensemble de son œuvre maritime et coloniale.[35]
Novembre 1932 : Gratien Candace inaugure le Lycée du Havre qui comprend une classe préparatoire à l'École coloniale de Paris pour la formation des administrateurs coloniaux[36].
Gratien Candace préside le 17 juillet 1941, à Vichy, une conférence sur les États français du Levant, c'est-à-dire la Syrie et le Liban. Au milieu de phrases laudatives, il rend hommage aux « vaillants soldats du Levant, blancs ou noirs, qui se sont sacrifiés » pour la défense de la France.
Gratien Candace est aujourd'hui perçu comme un représentant de l'Empire français au moment de son apogée. La mémoire guadeloupéenne s'est montrée, jusqu'à une période très récente, hostile à un homme qui fut jugé trop pétainiste par le discours assimilationniste puis trop assimilationniste pour le discours nationaliste. Il a cependant été très actif dans la réflexion sur l'Empire colonial et l'organisation politique, économique et culturelle raciale au niveau national et international. L'Académie des sciences coloniales[37], aujourd'hui Académie des sciences d'outre-mer, reconnaît Gratien Candace comme membre fondateur[38]. Gratien Candace participe au premier congrès panafricain, à Paris, en 1919 et il fut président du deuxième congrès, dont des séances eurent lieu à Paris[39]. Le fascicule intitulé Le deuxième Congrès de la Race Noire, publié en 1921 est signé « Gratien Candace, député de la Guadeloupe, président de l'Association panafricaine »[40]. Ce congrès est coorganisé avec Blaise Diagne et W. E. B. Du Bois[41]. Parlant du leadership de W. E. B. Du Bois aux États-Unis, Edward Franklin Frazier déclare :
« The leadership of Dr. DuBois has been too intellectual to satisfy the mob. Even his glorification of the Negro has been in terms which escape the black masses. The PanAfrican Congress which he has promoted, while supporting to some extent the boasted aims of Garvey, has failed to stir any considerable number of American Negroes. The National Association for the Advancement of Colored People, which has fought uncompromisingly for equality for the Negro, has never secured, except locally and occasionally, the support of the masses. It has lacked the dramatic element. »
Gratien Candace termine sa carrière en tentant d'être réélu en 1945 après avoir été membre du Conseil National de Vichy. Le Conseil d’État rejette en juillet 1945 son recours en relèvement d'inéligibilité.
Gratien Candace est l’auteur de nombreux ouvrages et discours, dont :
1930 : Gratien Candace, La marine marchande et son importance dans la vie nationale : XIXe – XXe siècle : 1873-1930, Paris, Payot, . « Fondateur, avec M. Henry Bérenger, de là revue Colonies et Marine, Gratien Candace publie chez Payot, en 1930, un ouvrage important, tant par l'intérêt qu'il suscite que par l'abondance du texte : Marine marchande française et son importance dans la vie nationale. En dépit de son caractère très technique, le livre remporte un grand succès et reçoit, en 1931, le grand prix de l'Académie de Marine. Cette année-là, Gratien Candace est l'ardent promoteur de la mise en chantier du Normandie, gloire de la Compagnie Générale Transatlantique que dirige M. Henri Cangardel. (Assemblée nationale)[45] ».
1919 : Gratien Candace, Rapport fait au nom de la Commission des Affaires extérieures, des protectorats et des colonies chargée d'examiner la proposition de résolution sur le régime des prisonniers de guerre et des internés civils en Allemagne et en France…- Publié par Martinet, 1919
1919 : Rapport fait au nom de la Commission chargée d'examiner le projet de loi portant approbation du Traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919: Prisonniers de guerre et sépultures)[47],
1922 : Gratien Candace. Discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1923 (Ministère des Colonies). Discours prononcé. 19 décembre 1922, Publié par Imp. des journaux officiels, 1922
1928 : Charles Mourre, [url google Création de zones franches maritimes et fluviales. Proposition de loi présentée par M. Gratien Candace, député, no 209. Rapport présenté par M. Charles Mourre dans la séance de la Chambre syndicale du 5 octobre 1928] Société pour la défense du commerce et de l'industrie de Marseille : XXe – XXe siècle : 1928-1931, Marseille, Société anonyme du Sémaphore, (s. d.), .(BNF30989535)
1930 : Gratien Candace. Les Zones franches maritimes, Publié par Comité d'action économique & douanière, XIV, In-−8°, 1930, 25 p. Notice n° : (BNF31903398).
1934 : Gratien Candace. Le Régime douanier de la France et ses colonies, Extrait de la Revue politique et parlementaire du 10 juillet 1934. Publié par Revue politique et parlementaire, 1934, 26 p. Notice n° : (BNF32939938).
1927 : Gratien Candace, François Aupiais, Jean-Victor Augagneur, Comité national d'études sociales et politiques, Les Noirs ; leurs aspirations et leur avenir. Publié par Impr. d’études sociales & politiques, 1927, 37 p.[48].
1935 : Version numérique. Gratien Candace, Conférence faite à Strasbourg le 24 mai 1935 à propos du troisième centenaire du rattachement des Antilles à la France, Publié par Union coloniale française, 1935, Funding for this project was provided through the New York State Program for the Conservation and Preservation of Library Research Materials (Division of Library Development, New York State Library)[49].
1930 : Gratien Candace, La Marine marchande française et son importance dans la vie nationale. Préface de M. Aristide Briand, ancien président du Conseil, ministre des Affaires étrangères. Texte imprimé - Bibliothèque politique et économique. Publication Mayenne, impr. Floch ; Paris, Payot, 1930. (13 août.) In-8, 389 p. Notice n° : FRBNF31903397
1938 : Gratien Candace, La Marine de la France: marine militaire ; marine marchande, Texte imprimé, Publication : Saint-Denis, impr. Dardaillon et Dagniaux ; Paris, Payot, 1938. (25 mars.) In-8, 191 p. Notice n° : FRBNF34194396
Gratien Candace a écrit les ouvrages suivants, traitant de l’histoire de la Guadeloupe :
1933 : Candace, Gratien (1873-1953) Le Général Richepanse : la Guadeloupe de 1801 à 1810.- Publié par En vente chez l'auteur, 1933, 235 p.
1935 : Candace, Gratien (1873-1953), Henry Bérenger (1867-1952), 1635-1935. Tricentenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France. Première commémoration solennelle organisée par l'Académie des sciences coloniales dans sa séance publique tenue en Sorbonne, le 27 mars 1935, sous la présidence de M. Louis Rollin, en présence de M. M. Albert Lebrun. Allocutions de MM. Henry Bérenger et Gratien Candace, Texte imprimé]. Publication : Paris, impr. Jouve ; Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 17, rue Jacob, 1935. (4 octobre.) Gr. in-8, 23 p., portrait hors texte de Victor Schœlcher. Notice n° : FRBNF31903395
1935 : Gratien Candace, La Guadeloupe française, 1635-1935, Publication : Nevers, Impr. spéciale de la France active, s. d. Notice n° : FRBNF32939937
Gratien Candace, La Guadeloupe française, 1635-1935, Publié par Collection de la France active, 1935. Funding for this project was provided through the New York State Program for the Conservation and Preservation of Library Research Materials (Division of Library Development, New York State Library).Version numérique.
1948 : Gratien Candace, Victor Schœlcher, l'abolition de l'esclavage. Comptes rendus mensuels des séances de l'Académie des sciences coloniales, no 3, 1948, p. 97-138
1903 : Gratien Candace, Le Cacao. Rapport à Monsieur le Ministre des Colonies Relatif à une mission agricole à la Trinidad et à la Guadeloupe.
1905 : Gratien Candace, La Trinidad, Annales de géographie : bulletin de la Société de géographie (France), (p. 265-296, 4 fig.), Publié par A. Colin, 1905[50].
↑ ab et cDe facto, puisque durant la période de l'Occupation, le Parlement n'est pas dissous, mais le Sénat et la Chambre des députés sont « ajournés jusqu'à nouvel ordre », seul le chef de l'État pouvant les réunir. Le Parlement ne se réunit plus durant toute l'Occupation, entérinant dans les faits le caractère autoritaire du régime de Vichy[1].
↑Assemblée nationale, « Gratien Candace (1873-1953) », sur assemblee-nationale.fr, Assemblée Nationale, s.d. (consulté le ), d'après Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les ministres, sénateurs et députés français de 1889 à 1940XIXe – XXe siècle : 1889-1940, Paris, Presses universitaires de France, .(BNF32982609). Voir également (BNF34295565).
↑Candace was born to a propertied family and educated at Basse-Terre, Guadeloupe, and Toulouse, France. After completing a doctorate, he became a professor of agriculture and physical and natural sciences in Pau, France. Robert A. Hil, Marcus Garvey et Universal Negro Improvement Association, The Marcus Garvey and Universal Negro Improvement Association Papers: Africa for the Africans, 1921-1922 : XVIIe – XIXe siècle : 1887-1995, California, University of California Press, ., Marcus Garvey, (en), Marcus Garvey. Dès 1906 Gratien Candace, alors âgé de 33 ans, est en mesure d'aider en retour la carrière de Amédée Labique. Amédée Labique est le candidat aux municipales opposé à Louis Adolphe Rollin qui, en octobre 1905, s'écria « À moi, Rollin triomphe, c'est le retour à l'esclavage », tira un coup de revolver en l'air qui provoqua plusieurs morts et lui valut 10 mois de prison. Louis Adolphe Rollin 1836-1909, G.H.C. Bulletin 94 : juin 1997 p. 1993. Consulté le 20 février 2009.
↑ a et bThomas Dubois, « Jeanne Marie Claire Aline BINET », sur gw5.geneanet.org, Geneanet.org, s.d. (consulté le ). L'arbre généalogique de Jeanne Marie Claire Aline Binet est donné à partir de 1769.
↑binetdumonde.org, « Les Binet de France », sur binetdumonde.org, binetdumonde.org, s.d. (consulté le ), sans pouvoir, pour l'heure, relier Jeanne Marie Binet à aucune de ces personnes.
↑Binet (Maurice-Ferdinand-Pierre), docteur en médecine; fondateur du Dispenssaire antituberculeux de Beaujon, ancien chef du laboratoire à l'hôpital de la Pitié. Fondateur et président du Syndicat d'initiative
de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Vice-président de la Chambre d'Industrie thermale de cette ville. Auteur de nombreux travaux scientifiques, notamment sur la tuberculose. Chevalier de la Légion d'honneur le 22 juillet 1905.
↑Dominique Chathuant, « Gratien Candace : une figure de la vie politique française. 1re partie : la Troisième République (1900-1940) », Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, no 134, 2003, p. 27-102.
↑Jean Jolly et Adolphe Robert, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, (BNF32982609, lire en ligne).
↑National Association for the Advancement of Colored People (NAACP)
↑La Colonisation des peuples de couleur. Arturo Labriola, Le crépuscule de la civilisation. L'Occident et les peuples de couleur 1500-1936, Paris, Editions G. Mignolet & Storz, (lire en ligne). (BNF32333111). Voir également : (BNF37457682). Francis Delaisi, Les deux Europes. Europe industrielle et europe agricole : Le charbon, le capital et la science : Le cheval-vapeur à la conquête du globe : Formation de l'Europe d'outre-mer : La colonisation des peuples de couleur : L'équilibre économique : Un nouveau champ d'expansion. Bibliothèque politique et économique, Paris, impr. Floch, 1800-1929. (BNF32007666)
↑Les mouvements nègres en France, 1919-1939 Par Philippe Dewitte, page 58
↑Rapport de l'agent Désiré au sujet du Congrès anafricain, juillet 1923. CAOM, Slotfom III - 29, Document de la direction de la Sûreté générale du ministère de l'Intérieur, relative aux populations d'Outre-mer. Cité par Oruno D. Lara, Mortenol ou les infortunes de la servitude : XIXe – XXe siècle : 1859-2001, Paris, Éditions L'Harmattan, .(BNF37693776), p. 524.
↑Philippe Dewitte, Les mouvements nègres en France, 1919-1939, page 59.
↑Philippe Dewitte, Les mouvements nègres en France, 1919-1939, page 60.
↑Jean-Pierre Husson. Le monument à l'Armée noire de Reims
↑« The most famous of these deputies is Gratien Candace, a black man, author of two volumes on the French Navy, whom Guadeloupe has returned to the Chamber of Deputies for the last twenty-seven years. Two years ago he was elected vice president of the chamber… William Edward Burghardt Du Bois). William Edward Burghardt Du Bois, Crisis, vol. 46 : XIXe – XXe siècle : 1873-1969, Paris, Crisis Pub. Co., . p. 363 ».
↑« Gratien Candace fut de ceux qui votèrent les pouvoirs constituants au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 à Vichy. Il fut membre du Conseil national de l'État français » Cf. Le vote du 10 juillet 1940 in Limor Yagil, "L'homme nouveau" et la révolution nationale de Vichy (1940-1944) Histoire et civilisations : XXe siècle : 1940-1944, Paris, Presses universitaires du Septentrion, . Notice Bnf n° FRBNF36163090 La question du pourquoi de ce vote le 10 juillet 1940 se pose d'autant plus que Gratien Candace cosigne le 19 juin 1940 — au lendemain de l'appel du 18 juin 1940, avec Galandou Diouf, Député du Sénégal et Maurice Satineau, Député de la Guadeloupe, une lettre à Albert Lebrun, Président de la République Française, dans laquelle les trois députés supplient le chef de l'État « de sauver notre grande et chère patrie dans l'honneur, dans la dignité et dans le respect de la parole donnée ». Ce texte nous est connu grâce à une citation dans l'ouvrage Édouard Herriot, Épisodes, 1940-1944, p. 87 : XXe siècle : 1940-1944, Paris, Flammarion, .Bnf [réf. nécessaire]. Nous le reproduisons ici d'après la copie donnée par Dominique Chathuant sur son site de recherche en histoire candace.online.fr : Bordeaux, le 19 juin 1940, A son excellence Monsieur Albert Lebrun, Président de la République Française Monsieur le Président, Notre France est blessée mais ne peut pas s'abandonner. Hommes de couleur, représentants de nos colonies au parlement national, nous venons vous supplier de sauver notre grande et chère patrie dans l'honneur, dans la dignité et dans le respect de la parole donnée. En s'appuyant sur son vaste Empire, en concentrant tous ses moyens de défense en Afrique du Nord et dans son Afrique Noire, elle pourra lutter jusqu'au dernier souffle et, par son héroïsme et sa loyauté, elle maintiendra ses alliances et ses amitiés et sera sûre de conserver la sympathie et la confiance de l'Angleterre et de ses Dominions, de s'assurer le concours et toute la sympathie agissante de l'Amérique. Vive la France ! Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de notre respect et de tout notre dévouement Gratien Candace, Député de la Guadeloupe,
Vice-président de la Chambre des députés, Galandou Diouf, député du Sénégal Maurice Satineau, Député de la Guadeloupe Sources : Édouard Herriot, Épisodes (1940-1944), Flammarion, 1950, p. 86-87 – Président de la Chambre, Édouard Herriot avait reçu une copie de ce texte. Fin de citation. Source : Dominique Chathuant, « 1940 - Gaulliste au 19 juin 1940 / L’appel du 19 juin »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur candace.online.fr, Dominique Chathuant, s.d. (consulté le ).
↑Gérard Belloc, chef du Laboratoire de l'Office à La Rochelle.- Pêche et océanographie, La pêche aux Antilles, rapport de mission, Rapport de mission (mai-juillet 1930), mars 1931, Ifremer. Internet ArchiveModèle:IA
↑« Le sous-secrétariat des Colonies a été confié à M. Gratien Candace. député (…) ; mais, on peut au moins attendre de M. Candace qu'il établisse la doctrine et des méthodes. (S.n.). Eugène Yung, Revue politique et littéraire : revue bleue : XIXe – XXe siècle : 1871-1933, Paris, Bureau des revues, . p. 415 ». (BNF32861147).
↑Hommage à Gratien Candace, député de la Guadeloupe, sous-secrétaire d'État au ministère des Colonies. Banquet du 9 juillet 1932. Gratien Candace (1873-1953) enseignant, publiciste, a été député de la Guadeloupe de 1912 à 1942 (sept élections) et sous-secrétaire d'État aux colonies de juin 1932 à janvier 1933, dans le troisième gouvernement d'Edouard Herriot.
↑Claude Malon, Le Havre colonial de 1880 à 1960. Texte remanié de Thèse de doctorat, Histoire, Paris 4, 2001 : XIXe – XXe siècle : 1880-1960, Paris, Publications des Universités de Rouen et du Havre ; Caen : Presses universitaires de Caen, DL 2006, .(BNF40168135)
↑Fondée en 1922-1923, l’Académie des sciences d’Outre-Mer, auparavant Académie des sciences coloniales, a pour vocation d’étudier les questions relatives au pays d’Outre-Mer sous différentes approches.
↑."Blaise Diagne of Sénégal and Gratien Candace organized the first Pan-African Congress with W. E. B. Du Bois in 1919, immediately following the armistice". N.B. : Ce texte était à l'origine sur Géocities, site aujourd'hui disparu. On le retrouve par le même auteur, Nick Nesbitt, avec le même titre, Négritude, sur Nigerian Village Square.
Fondation de l’Association Panafricaine par Gratien Candace (décembre). In Marie Durand et Sarah Frioux-Salgas, « Chronologie », sur gradhiva.revues.org, Gradhiva, 10, (consulté le ). En ligne 3 février 2010. « Early in this century, French Caribbean politicians such as Hégésippe Jean Légitimus, René Boisneuf, and Gratien Candace affirmed the right and necessity of blacks to enter into the global community as equals, while historians such as Oruno Lara strove to edify a more beautiful past, drawing upon our heritage of sacrifice and probity. »Nick Nesbitt, « Negritude », sur geocities.com, African Writers, (consulté le ) Voir : Congrès panafricain, Panafricanisme. Ne pas confondre avec le Congrès panafricain d'Azanie.
↑E. Franklin Frazier, « Garvey: A Mass Leader, 1926 », sur thenation.com, The Nation, (consulté le ). Garvey: a Mass Leader, New York, 128 (August, 1926) 147-48.
↑ville-coulombs-28-infos.fr Le saviez vous ?, un ministre inhumé à Coulombs. Article non signé. Consulté le 20 février 2009.
1924 - Achille René-Boisneuf, Comment on traite nos colonies : candidature officielle et mœurs électorales : Plaidoyer offensif du Député guadeloupéen Achile René-Boisneuf pour une plus grande justice dans la préparation et la tenue des élections se déroulant dans les colonies françaises, Imprimerie de M. Cremnitz, , 168 p. (OCLC492103124).
1996-2001 : Dominique Chathuant, « L’assimilationnisme, une structure mentale », Cyril Serva (dir), Études guadeloupéennes, Jazor, Pointe-à-Pitre, (ISBN2-912594-13-8), 2001, p. 111-122 (version remaniée d’une communication au colloque « 50 ans de départementalisation », Université Antilles-Guyane (UAG), Fouillole, Pointe-à-Pitre, mars 1996).
2001 : Candace.online. [Documentation grand public sur Gratien Candace. Le site n'est plus actualisé].
2003 : Dominique Chathuant, « Gratien Candace : une figure de la vie politique française. 1re partie : la Troisième République (1900-1940) », Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, no 134, janvier-avril 2003, ISSN 0583-8266, p. 27-103
2008 : Dominique Chathuant, « Gratien Candace : une figure de la vie politique française. 2e partie : un vestige de la Troisième République (1940-1953)», Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, no 148, ISSN 0583-8266, janvier 2008, p. 3-131.
2009 : Dominique Chathuant, « Une élite politique noire dans la France du premier 20e siècle ? », Vingtième siècle. Revue d’histoire, no 101, janvier-mars 2009, Presses de Sciences Po, ISSN 0294-1759, (ISBN978-2-7246-3132-6), p. 133-148.
2010 : Dominique Chathuant, « Français de couleur contre métèques : les députés coloniaux contre le préjugé racial (1919-1939) », Outre-mers. Revue d’histoire (ex. RFHOM), t. 98, no 366-367, ISSN 1631-0438, 1er sem. 2010, p. 239-253.
2011 : Dominique Chathuant, « Entre gauches et droites, entre Paris et Guadeloupe : polémiques autour du conflit italo-éthiopien (1935) », Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, no 160, septembre-décembre 2011, p. 40-56.
2021 : "Gratien Candace: In the Name of the Empire", in Josep M. Fradera (Ed.), José María Portillo (Ed.), Teresa Segura-Garcia (Ed.), Unexpected Voices in Imperial Parliaments, Londres, Bloomsbury, 2021, 304 p.