Gros-Morne (parfois appelée Le Gros-Morne) est une commune française à caractère rural, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Gros-Mornais.
Gros-Morne est située principalement à côté des communes de La Trinité et de Sainte-Marie. Avec ses 54,25 km², c'est la deuxième commune de l'île par la superficie après Le Lamentin. Bien que se trouvant au centre de l'île, elle fait partie du Nord-Atlantique. Avec sa voisine, Saint-Joseph, elle forme le cœur géographique de la Martinique.
Gros-Morne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine du Robert, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[4] et 129 846 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
La ville de Gros-Morne comprend quatre quartiers qui sont : Bourg-La Vierge, Deux Terres-Croix Blanche-Croix Odillon, Dumaine-Poirier-Tracee et Morne des Olives-Lagrosilliere-Calvaire.
La région de Gros-Morne et plus généralement de la Cabesterre était peuplée d'indiens caraïbes. La colonisation de cette région par les colons français aboutit à une guerre avec les indiens. De 1654 à 1658, c'est une véritable extermination des indigènes qui est menée par les colons. Les survivants fuient vers la Dominique et Saint Vincent. À la fin du XVIIe siècle, la région se développe. Gros-Morne était un quartier qui fut alors rattaché à la paroisse de La Trinité et ce jusqu'en 1743, année durant laquelle il fut à son tour érigé en paroisse.
Pendant la Révolution, Gros-Morne se retrouve capitale de l'île quand en 1790, le comte de Damas et ses partisans du parti de la campagne s'y réfugient pour faire face à l'attaque du parti de la ville.
En 1837, la Martinique est organisée en communes, au nombre de vingt, dont Gros-Morne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[13],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 9 876 habitants[Note 4], en évolution de −2,22 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Denel Royal : c’est en 1908 que le baron Daniel de Sommery décide de mettre à profit la culture de l’ananas en installant une conserverie au quartier Dénel. Depuis cette date, Gros-Morne est le berceau de l’usine Royal qui fabrique en gros des conserves, jus et confitures de fruits "pays".
René Ménil (1907-2004), philosophe et essayiste. Il reçoit en 1999, le prix Frantz Fanon pour son essai "Antilles déjà jadis". Il est aussi cofondateur en 1932 de la revue Légitime défense et avec Aimé Césaire de la revue culturelle Tropiques en 1941. Il est l'auteur de "Tracées : Identité, négritude, esthétique aux Antilles et "Pour l'émancipation et l'identité du peuple martiniquais". René Ménil est avec Césaire, Fanon et Glissant l’un des plus grands penseurs martiniquais. Sur le plan politique, il est en 1957, l'un des membres fondateurs du Parti communiste martiniquais.
Anicet Turinay (1945-), maire du Gros-Morne de 1983 à 2008 et ancien président de l'association des maires de Martinique, conseiller général de 1982 à 2001 et conseiller régional de 2004 à 2010 et député de la Martinique 1993 à 2002. Il est aussi en 1998, l'un des membres fondateurs des Forces martiniquaises de progrès.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.