est résiduellement fini si et seulement si ou ou [2].
est hopfien si et seulement s’il est résiduellement fini ou si et ont même ensemble de diviseurs premiers. Il est relativement simple de prouver qu’un groupe finiment engendré et résiduellement fini est hopfien.
Le plus connu des groupes est . Il n'est pas hopfien ; l’application est en effet un épimorphisme qui n’est pas un isomorphisme. Il est en effet facile de vérifier que est dans le noyau du morphisme puisque son image est .
Les groupes de Baumslag-Solitar se répartissent en trois familles : ceux qui sont résiduellement finis, ceux qui sont hopfiens sans être résiduellement finis et ceux qui ne sont pas hopfiens. La différence est plus marquée en fonction des paramètres : ceux pour lesquels ou d'une part, et ceux pour lesquels d'autre part.
il y a un homomorphisme évident sur le groupe cyclique infini en posant , et on peut montrer que son noyau est isomorphe au groupe additif des nombres rationnels -adiques. Ainsi, ces groupes sont métabéliens et ont des propriétés de structure fortes ; en particulier, ils n’ont pas de sous-groupe libre de rang 2. De plus, les éléments de ces groupes possèdent des formes normales particulièrement simples : tout élément est représenté de manière unique sous la forme , avec et si de plus , alors n’est pas divisible par .
Quand , il existe toujours une forme normale parce que les groupes de Baumslag-Solitar sont des exemples, et de fait les exemples les plus simples, d’extensions HNN. Il en résulte la propriété suivante :
Soit un mot librement réduit de qui représente l’élément unité. Alors a un facteur de la forme avec , ou avec .
Ceci démontre que, dans , le mot
ne représente pas l’unité, et peut aussi servir à montrer que, lorsque , alors contient un sous-groupe libre de rang deux.
Michaël Cadilhac, Dmitry Chistikov et Georg Zetzsche, « Rational Subsets of Baumslag-Solitar Groups », dans Artur Czumaj Anuj Dawar Emanuela Merelli (éditeurs), Actes de ICALP 2020, Schloss Dagstuhl - Leibniz-Zentrum für Informatik, coll. « LIPIcs » (no 168), (DOI10.4230/LIPIcs.ICALP.2020.116, arXiv2006.11898 (version détaillée), lire en ligne), p. 116:1-116:16
Margot Bouette, Sur la croissance des automorphismes des groupes de Baumslag-Soliltar, Thèse, université de Rennes I, (lire en ligne).