Groupe intergouvernemental sur l'observation de la Terre

Le Groupe intergouvernemental sur les Observations de la Terre (ou GEO pour Group on Earth Observations) est un Groupe intergouvernemental, créé pour coordonner les efforts internationaux visant à créer un Réseau mondial de participants au Système mondial des systèmes d'observation de la Terre (GEOSS).

Il cherche à construire une infrastructure publique mondiale pour les observations de la Terre consistant en un réseau flexible, interopérable et distribué de systèmes et de fournisseurs de contenu relatifs à l'observation de la Terre. Pour cela il soutient aussi le développement de nouveaux systèmes s'il apparaît des lacunes en matière de fourniture d'informations liées à l'environnement.

L'observation de la Terre est devenue un enjeu vital pour l'élaboration et l'évaluation de la soutenabilité des politiques dans de nombreux domaines.

Les données d'observation sont qualitatives ou quantitatives ; elles proviennent notamment de bouées météorologiques, des stations et ballons météorologiques, des stations sismiques et du système de positionnement global (GPS), de la télédétection (par drones, avions, satellites), de simulations informatiques, de prévision informatisés et de systèmes d'alerte précoce. Ces instruments permettent de mesurer et surveiller des aspects spécifiques, des systèmes physiques, géochimiques et vivants de la Terre.

Pour être utiles, les données brutes collectées doivent être traitées, archivées, interprétées et mises à disposition via des canaux faciles à utiliser, sous la forme d'informations compréhensibles par tous et pas seulement par des experts en télédétection.

Domaines prioritaires

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GEO vise à faciliter l'accès aux données d'observation de la Terre pour neuf domaines prioritaires :

  1. les catastrophes naturelles et d'origine humaine ;
  2. les sources environnementales de risques pour la santé ;
  3. la gestion de l'énergie ;
  4. le changement climatique et ses impacts ;
  5. les ressources en eau douce ;
  6. les prévisions météorologiques ;
  7. la gestion des écosystèmes, l'agriculture durable ;
  8. la conservation, gestion et restauration de la biodiversité.

Histoire et structure

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GEO est issu du tout premier sommet sur l'observation de la Terre (à Washington DC en 2003).

Ce sommet a été suggéré et lancé par l'administrateur de la NOAA, Conrad Lautenbacher, qui a aussi poussé à la réalisation du GEO dans le cadre de l'administration Bush '43. (http://www.geo-informatie.nl/courses/grs60312/material2012/DIMS2012/lautenbacher2006_conceptGEOSS.pdf).

GEO a été créé officiellement en février 2005 lors du troisième sommet sur l'observation de la Terre (à Bruxelles) clôturant deux ans de travail lancé en 2003 avec le premier sommet sur l'observation de la Terre à Washington, DC, lui-même lancé en réponse aux appels à l'action du Sommet mondial sur le développement durable de 2002[1] et du Groupe des Huit (G8) des principaux pays industrialisés[2]. Ces réunions de haut niveau ont reconnu que la collaboration internationale est essentielle pour exploiter le potentiel croissant des observations de la Terre pour soutenir la prise de décision dans un monde de plus en plus complexe et soumis à des contraintes environnementales évoluant rapidement.

Gouvernance

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GEO est un partenariat volontaire de gouvernements et d'organisations internationales, un cadre où ces partenaires peuvent développer de nouveaux projets et coordonner leurs stratégies et leurs investissements.

En janvier 2023, les membres de GEO comprenaient 114 gouvernements, dont la Commission européenne. Et 144 organisations intergouvernementales, internationales et régionales ayant un mandat dans l'observation de la Terre ou des questions connexes y participent (listes ci-dessous).

Chaque membre et organisation participante est représenté par un délégué et un délégué suppléant. Les membres versent des contributions financières à GEO sur une base volontaire.

GEO construit GEOSS sur la base d'un plan stratégique décennal 2016-2025. Ce plan définit l'objectif et la portée de GEOSS, ses avantages attendus, huit « domaines d'avantages sociétaux » (résistance aux catastrophes, surveillance de la santé publique, gestion des ressources énergétiques et minérales, développement urbain durable, gestion des ressources en eau, biodiversité et durabilité des écosystèmes, la sécurité alimentaire et l'agriculture durable et la gestion des infrastructures et des transports - avec le climat comme question transversale), des priorités techniques et de renforcement des capacités, et la structure de gouvernance du GEO[3].

GEO est régi par une plénière composée de tous les membres et des organisations participantes, qui se réunit au moins une fois par an au niveau des hauts fonctionnaires et périodiquement au niveau ministériel. Les membres prennent les décisions en séance plénière par consensus.

Le Secrétariat du partenariat est basé au sein de l'Organisation Météorologique Mondiale, une agence spécialisée des Nations Unies, à Genève, en Suisse.

Organisations participantes

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Depuis janvier 2016, les organisations participantes sont[4] :

Notes et références

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Articles connexes

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Liens externes

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