Gustave Brion est né à Rothau (Bas-Rhin). Il est le petit-neveu de Frédérique Brion avec qui Goethe noua une brève idylle lors de son séjour dans la région.
Il débute au Salon de 1847 à Paris et y expose régulièrement les années suivantes. Sa production est remarquée à plusieurs reprises : il reçoit une médaille de 2e classe au Salon de 1853, une médaille de 1re classe au Salon de 1863, et une médaille de 2e classe à l'Exposition universelle de 1867. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1863. La même année, il expose au Salon de Bruxelles de 1863Noces en Alsace, un tableau devenu très connu grâce à l'esprit de son dessin, la science de sa composition et ses qualités de couleurs[2]. Au Salon de Bruxelles de 1866, il expose Le jour des rois en Alsace qui représente de vraies figures de caractère éloignés des types de convention. Sa peinture a de la fermeté et de la solidité, selon la critique[3]. Au salon de Paris de 1875 il présente Le Jour du baptême[4].
↑Archives de Paris, état-civil numérisé du 14e arrondissement de Paris, registre des décès de l'année 1877, acte no 2644 du , vue 19/31 de la numérisation. Le peintre est mort à son domicile situé au 91, boulevard Arago. Son décès est déclaré par son frère Albert Brion, 54 ans, ingénieur-mécanicien à Illkirch.
↑Émile Lhoest, « Revue du Salon de Bruxelles », La Meuse, no 196, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Exposition des beaux-arts », L'Indépendance belge, no 260, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Fiche de l'oeuvre sur le site "Histoire artistique, institutionnelle et sociale du Salon"
↑Catalogue général officiel. Beaux-arts : exposition centennale de l'art français (1789-1889) / Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, [préface d'Antonin Proust], Paris, Exposition internationale, 1889.
↑Rédaction, « Exposition nationale des beaux-arts », Écho du Parlement, no 524, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Hélène Chew, « Gustave Brion, illustrateur d'archéologie, ou le “désigneux de l'Empereur” », Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, no 47, 2004, pp. 151-168.
Catherine Granger et Hélène Chew, « Archéologie et peinture sous Napoleón III : le Siège d'une ville par les Romains par Gustave Brion », La Revue du Louvre et des musées de France, no 2, 2003, pp. 69-78.
Hans Haug, « Un peintre alsacien sous le Second Empire. Gustave Brion (1824-1877)», La vie en Alsace, 1925, pp. 41-60.
Markus Pilgram, Gustave Brion (1824-1877), mémoire de maîtrise d'Histoire de l'art, université Paris X-Nanterre, 1992.
Charles Timbal, Notes et causeries sur l'art et sur les artistes, Paris, E. Plon, 1881, p. 382.
Céline Schwederle, « Vie et œuvre d'un peintre alsacien », L'Essor, no 241, , p. 2-7 (ISSN0750-814X). Consultable à la bibliothèque d'histoire de l'Université de Strasbourg cote : ALS/20.