Guy Goffette naît le à Jamoigne en Gaume, à proximité de l'Ardenne[6] : « Les herbes hautes, le vent, les oiseaux, les bois, les collines, je me suis senti libre là-bas comme je ne l'ai plus jamais été », confie-t-il[6]. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants au sein d’une famille ouvrière[6]. Pendant quelques années, il est en pension chez les pères maristes, avec comme professeur de français Vital Lahaye : « je lui suis redevable de ce que je suis » dit-il à son sujet[6].
Après sa scolarité, il devient instituteur durant vingt-sept ans, tout en se consacrant à l’écriture de poésie[6]. Il se marie en 1969 avec Françoise, le couple a trois enfants[7].
Poète avant tout, même lorsqu'il écrit en prose, Guy Goffette est tour à tour enseignant, libraire, éditeur[1] des cahiers de poésie Triangle et de L'Apprentypographe. Il séjourne dans nombre de pays d'Europe avant de poser ses valises à Paris.
Il redécouvre tardivement (à 45 ans[6]) l’œuvre de Paul Verlaine et lui consacre plusieurs ouvrages[8], en partie biographiques, tels que Verlaine d'ardoise et de pluie, paru en 1996 chez Gallimard, ou encore L'Autre Verlaine, édité en 2007, toujours chez Gallimard[9] :
« Ce qu'il aura fallu de temps pour que je me convertisse à Verlaine, combien d'errances, d'errements, de ciels perdus, de pluies, de larmes avant que le vieil Ardennais d'exil me rende à ma terre d'enfance avec le fil du cœur et le sens de ma route, je n'en reviens toujours pas[9]. »
La poésie de Rimbaud et de Verlaine constitue désormais pour lui un terreau musical[10]. Il écrit également sur Paul de Roux[6], ou encore sur Pierre et Marthe Bonnard (Elle, par bonheur et toujours nue[11]).
Il est membre du comité de lecture des éditions Gallimard à partir de 2000[12], maison où sont édités la plupart de ses ouvrages.
Huit muses neuves et nues, poèmes sur des photos de Miloslav Stibor, Virton, éd. de la revue Objectif, 1983 ; rééd. dans Éloge pour une cuisine de province
Prologue à une maison sans murs, Mareil-sur-Mauldre, éd. Qui vive, 1983
Le Dormeur près du toit, Paris, éd. Cahiers du confluent, 1983
Pour saluer André Frénaud, ouvrage collectif, Paris, Centre national des lettres, 1987
Le Relèvement d'Icare, en collaboration avec Yves Bergeret, Spa, éditions La Louve, 1987
Éloge pour une cuisine de province, postface de Jacques Borel, Seyssel, Champ Vallon, 1988 ; rééd. avec La Vie promise, Paris, Gallimard, coll. « Poésie » no 350, 2000
La Vie promise, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1991 ; rééd. avec Éloge pour une cuisine de province, Paris, Gallimard, coll. « Poésie » no 350, 2000
(fr + en) Guy Goffette et Tucker Zimmerman (trad. du français par Tucker Zimmerman), Icarus, Paris, Éd. Signum, (1re éd. 2000), 92 p. (ISBN978-2-07-042316-3).
Un manteau de fortune, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2001
Sur le fil des collines, Le Petit Poète illustré, 2001
Le Seul Jardin, avec des sérigraphies de François-Xavier Fagniez, Rencontres, 2001 ; édition revue et corrigée sous le titre Solo d'ombres précédé de Nomadie, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2003
L'Adieu aux lisières[14], Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2007
Petits riens pour jours absolus, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2016
Un été autour du cou, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2001 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 3813, 2003
Prix Félix-Denayer de l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique, 2001[13]. Traduit en néerlandais De lichte last van een zomer, éd. De Bezige Bij
Mariana, Portugaise (proses), Cognac, Le Temps qu'il fait, 1991 ; édition revue et augmentée, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2014
Partance, éd. L’Étoile des Limites, coll. « Le lieu et la formule », 1995
L'Agencement du monde ou le voyage rêvé du marquis de Sy (proses), bibliothèque municipale de Charleville-Mézières, coll. « (RE)découvertes, direction du livre et de la lecture », 1996
↑ abcdef et gXavier Houssin, « Presqu'elles et Tombeau du Capricorne de Guy Goffette : les flâneries fertiles de Guy Goffette », Le Monde, (lire en ligne).
↑Isabelle Chol, « La poésie de Guy Goffette : une intimité anonyme », L'information littéraire, vol. 58, , p. 28-34 (DOI10.3917/inli.584.0028, lire en ligne).
↑Sean James Rose, « Guy Goffette. Elle, par bonheur, et toujours nue », Libération, (lire en ligne).