Issu de la noblesse française, il est le fils de François de Pérusse, duc des Cars (1875-1941), et de Maria Teresa Edwards (1879-1941), son épouse, elle-même fille d'Agustín Edwards Ross(en).
le , il épouse à Nice Denise Jacqueline Jourdan (1922-1996), citoyenne monégasque, dont il divorce le ;
le , il épouse à Paris Marthe Claquin (1912-1999), connue sous le nom de scène de Marta Labarr, actrice, artiste lyrique et dramatique et mère de Jean des Cars[2], journaliste et auteur spécialisé dans les ouvrages historiques.
En 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, le château de ses parents abrite des objets des collections du musée du Louvre dans ses vastes caves voûtées. Guy des Cars affirmera que cette expérience a été forte dans sa construction d'Académicien.
Guy des Cars fait ses études chez les jésuites, entre autres, au collège Saint-François-de-Sales (Évreux), où il entre à l'âge de 7 ans ; il en sort à 16. Entre-temps, il est renvoyé six fois. Ses maîtres disent de lui : « Brillant esprit, mauvais élève[3]. »
À 19 ans, il part pour le Chili pour mettre fin à une aventure galante et, lors de son retour en France, il écrit une comédie de boulevard, la Croisière pour dames seules[4]. Il embrasse alors la carrière de journaliste. À 28 ans, il est rédacteur en chef du Jour.
En , il est mandaté par l'organisation nationaliste des Jeunes de France pour prendre la parole dans un meeting organisé par le Comité national de vigilance de la Jeunesse à Paris sous la présidence d'Abel Bonnard. On le présente comme rédacteur en chef de Savez-Vous ?[5].
À ses débuts[6], il signe sous le nom de "Synovie" la rubrique "Les épanchements", courrier du cœur parodique, dans le Canard enchaîné[7].
Il a écrit de nombreux romans qui ont eu un grand succès, dont L’Impure, La Brute, La Dame du cirque, Le Château du clown, Les Filles de joie, Le Faussaire, L’Envoûteuse, La Justicière, L’Entremetteuse, La Maudite.
En 1962, il est élu directeur de l'Académie du Maine. En 1974, il publie un récit en forme de confession autobiographique, à diffusion plus confidentielle, sous le titre : J'ose.
Guy des Cars fut également un grand amoureux des arts du cirque (et secrétaire général du cirque Pinder en 1942[8]). En 1980, il participe avec Yves Mourousi, Francis Fehr, Christian Boner et Jean-Pierre Thiollet à la création de l'association de la presse, du music-hall et du cirque (PAVDEC-Presse associée de la variété, de la danse et du cirque) que présida Jacqueline Cartier et qui, avec le soutien amical de Pierre Cardin et d'autres personnalités parisiennes, a joué un rôle notable tout au long des années 1980 et jusqu'au milieu des années 1990.
Rattachant ses œuvres à la catégorie du « roman de gare », ouvrage distrayant et superficiel, certains critiques littéraires l'avaient surnommé « Guy des Gares »[9].
Il meurt le dans les bras de son fils Jean[10]. L'Humanité souligne : « Guy des Cars s'était fait une spécialité des malheurs, déviations ou handicaps du genre humain : meurtriers, lesbiennes, sourds-muets ou paralytiques. Il en avait fait une recette, dont l'efficacité - à défaut de qualité littéraire - a fait ses preuves: il a réalisé des ventes exceptionnelles tout au long de sa carrière. Ainsi, dans la seule collection « J'ai lu », il a vendu plus de 32 millions d'exemplaires, et ses romans ont été traduits dans 21 langues »[11].
↑Le Monde, « Culture lettres la mort de guy des cars " j'étais une chaudière en ébullition " », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑PAUL MORELLE., « Pourquoi lit-on Guy des Cars ? », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Géraldine Houdayer et Thierry Boeuf, « Mai-68 à Paris : le 5 mai, la capitale fait parler la poudre et Léon Zitrone commente le tiercé », France Bleu, (lire en ligne).