Guèbre est la francisation des mots turc : gâvur et persan گبر gâvor issus de l'arabe : 𐡂𐡁𐡓𐡀 (gaḇrā) et signifiant dans le monde musulman « incroyant, infidèle »[1]. Ce mot désignait principalement les chrétiens, les juifs[2] et les zoroastriens dans l'Empire ottoman, le Khanat de Crimée et l'Empire perse[3].
Les « guèbres » étaient, conformément à la loi islamique, à la fois « protégés » et subalternes, exemptés de tout service militaire mais astreints à des corvées sur les vakufs et à payer une double-capitation : le kharadj ; ils ne pouvaient pas posséder des terres et leurs lieux de culte devaient être petits, discrets, d'un seul niveau, sans clochers ni cloches. Pour appeler à la prière ils étaient autorisés à battre le bois[4].
« In the Ottoman defters, Orthodox Christians are as a rule recorded as kâfir or gâvur (infidels) or (u)rum. »
« The Turkish term "giaour" a term of contempt, was applied to these Balkan Christians, »