Le parti s'inscrit au centre de l'échiquier politique néo-calédonien[1], en défendant une ligne :
anti-indépendantiste mais régionaliste[3] voire nationaliste calédonien[11] et centraliste concernant l'avenir institutionnel. Il propose notamment la reconnaissance, au travers d'un statut voulu « définitif » au sein de la Constitution française, d'une « identité calédonienne » ou d'un « peuple calédonien » spécifique et pluriculturel[11]. Plus précisément, il défend l'adoption du drapeau proposé en 2010 par le Collectif pour un drapeau commun (dont Nicolas Metzdorf était l'un des fondateurs), ou de n'importe quel autre étendard qui serait issu d'un « grand concours à l'échelle du pays », comme signe identitaire (et rejetant donc la solution dite des « deux drapeaux »), la simplification du nom de l'archipel en « Calédonie » sans le « Nouvelle » jugé trop connoté par la « colonisation » (mais sans, non plus, l'ajout ni la substitution avec l'appellation indépendantiste de Kanaky) et la commémoration du 26 juin (date anniversaire des accords de Matignon) comme « fête citoyenne » de « l'identité calédonienne ». Il veut également que la devise soit affichée dans toutes les écoles, et que l'hymne soit joué lors des cérémonies commémoratives militaires[12]. De même, prônant une « réunification calédonienne » et une « Calédonie une et indivisible », il propose la suppression des Provinces qui, d'après eux, « participent au mille-feuille administratif » tout en entretenant « division entre Loyalistes et Indépendantistes » et exacerbant « la revendication des indépendantistes du Sud »[3],[8]. Enfin, comme tous les partis non-indépendantistes, il défend une citoyenneté calédonienne « ouverte », sans le « gel du corps électoral » décidé en 2007[8],[11] ;
écologiste[7] en défendant une « stratégie de développement avec au cœur, l'environnement, dans toutes ses dimensions » et afin de « se préparer à s'adapter » au « risque du réchauffement climatique ». Son projet prévoit « de placer l’écologie calédonienne au cœur de toutes les politiques publiques » au travers d'un « ministère dédié à la résilience et à la transition écologique » au sein du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Le parti défend également la création d'une fiscalité locale sur les exportations de minerai brut de nickel[8]. Concernant la gestion des déchets, les quatre candidats du mouvement dans les communes de l'agglomération du Grand Nouméa aux municipales de 2020 ont proposé « de mettre en place le tri en porte-à-porte » et d'acheminer les déchets « vers un centre de tri partagé », aux côtés d'autres mesures plus spécifiques (consignes, déchetteries mobiles, poules, quais d'apport volontaire...)[13]. Générations NC s'est, de plus, opposé aux politiques d'abattages (appelées localement « prélèvements ») de requins décidées par la mairie de Nouméa et la Province Sud à la suite d'une série d'attaques[14] ;
progressiste sur le plan social, en défendant ce qu'ils appellent une « société moderne », anticommunautariste, antiraciste, égalitaire et « tolérante », pour que « tout individu sur terre puisse être libre de ses choix de vie », « que l’on soit LGBT ou hétérosexuel »[15]. Concernant l'égalité femme-homme, le parti propose d'instituer un congé parental « partagé » à égalité entre les deux parents[4] ;
libéral ou social-libéral au sujet de l'économie, Nicolas Metzdorf affirmant dans un entretien aux Nouvelles calédoniennes en être « plus libéraux » que Calédonie ensemble. Il dit alors vouloir « lutter contre les inégalités sociales » et « plus de solidarité dans notre pays », mais que pour y arriver « il faut avoir de l’argent public », donc « que les entreprises et les ménages gagnent de l’argent et qu’ils paient des impôts », ce qui implique de « permettre aux entreprises de gagner de l’argent »[5] ;
europhile, Générations NC souhaite que, à terme, la Nouvelle-Calédonie devienne une région ultrapériphérique (RUP) de l'Union européenne plutôt qu'un Pays et territoire d'outre-mer (PTOM) ainsi que « le quartier général de l’Union Européenne dans le Pacifique», dans le cadre de l'« Axe Indo-Pacifique » de plus en plus envisagé par les pays européens. Ils prévoient ainsi que « plusieurs projets d’envergure pourraient voir le jour en Nouvelle-Calédonie dont une base militaire incluant une participation européenne ». Ils veulent enfin demander que « la Nouvelle-Calédonie soit représentée dans toutes les instances européennes qui traitent des sujets pouvant l’intéresser », de voir se « renforcer le bureau européen installé à Nouméa » et de revoir « le découpage électoral des élections européennes » pour obtenir un siège de député européen représentant spécifiquement l'archipel[8].
Nationalement, ses principaux membres ont rejoint La République en marche (LREM) avant la création de Générations NC, parti métropolitain devenu Renaissance en 2022. Localement, Générations NC n'a jamais rejoint L'Avenir en confiance, principale coalition non-indépendantiste qui a remporté les provinciales de 2019 contre Calédonie ensemble dans le Sud, mais a fait campagne commune avec cette dernière pour le « non » lors des consultations sur l'indépendance de 2020 et 2021, au sein d'un front commun appelé « Les Loyalistes » ou encore « Les voix du non »[16],[17].
Après leur victoire, le , les dirigeants des quatre formations présentent les statuts de la nouvelle confédération unissant leurs partis, sous le nom d'« Ensemble ! ». Une campagne d'information est également lancée auprès des militants afin de leur présenter cette union, après des années d'affrontements (surtout entre Calédonie ensemble et les autres mouvements), et pour préparer le congrès fondateur[21].