Gérard Prunier

Gérard Prunier, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine)[1], est un historien français (et canadien par naturalisation) spécialisé dans la corne de l'Afrique et l'Afrique de l'Est.

Gérard Prunier a fait des études de sciences politiques (à l'Institut d'études politiques de Paris de 1961 à 1966) et une licence de sociologie (à la faculté des lettres et sciences humaines de Nanterre de 1966 à 1969), avec une année de mobilité à l'université Harvard et un séjour à Caracas au Venezuela[1]. Il a ensuite obtenu en 1981 un doctorat en histoire africaine à l'École des hautes études en sciences sociales avec une thèse intitulée La question indienne en Ouganda (1894-1972)[2].

Parcours professionnel

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Ayant choisi de s'installer au Canada en 1970, il y enchaîne diverses activités avant d'être envoyé comme coopérant en Ouganda par le Service universitaire canadien outre-mer (SUCO). Devant les exactions d'Idi Amin Dada, il se réfugie en Tanzanie (1972-1974) et revient finalement au Canada où il est travailleur social à Ottawa avant de tenter un retour à la terre dans les montagnes Rocheuses (1976-1979). Cette expérience aboutissant à une impasse, il décide alors de revenir à Paris pour écrire sa thèse et militer pour le Parti socialiste.

Il rejoint le CNRS à Paris en tant que chercheur sur le domaine africain (il effectue des missions en Égypte, au Soudan, en Ouganda, au Kenya, en Éthiopie, à Djibouti, en Somalie, au Rwanda, au Burundi, au Congo-Kinshasa).

En 1994, il démissionne du Parti socialiste à cause de la politique française au Rwanda[3]. En juillet de la même année, il conseille les militaires français dans le cadre de l'opération Turquoise qui se déploie au Rwanda et assiste Jean-Christophe Rufin qui pour mission de mettre en place une ligne directe pour éviter des affrontements entre les troupes du Front patriotique rwandais (FPR) et les militaires français[4],[5].

Il est détaché du CNRS comme directeur du Centre français des études éthiopiennes à Addis-Abeba de 2001 à 2006[1].

Gérard Prunier a publié plusieurs livres et plus de 120 articles[6].

Les aventures du héros du roman En désespoir de causes de Denis Tillinac présentent des ressemblances frappantes avec la vie de Gérard Prunier, qui l'a sans aucun doute très fortement inspirée.

Principales publications

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Notes et références

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  1. a b et c (en) « Curriculum vitae », sur gerard-prunier.com (consulté le )
  2. Publiée ultérieurement sous le titre L'Ouganda et la question indienne (1896-1972) aux Éditions Recherche sur les civilisations (ERC), 1990 (ISBN 978-2-8653-8206-4)
  3. (en) « Site personnel de Gérard Prunier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur gerard-prunier.com (consulté le ) Curriculum vitae « Joining the French Socialist Party in 1981 and subsequently working (as unpaid militant) in association with the Africa Section of its International Secretariat , dealing with Eastern Africa . Sustained collaboration with the Presidential Africa Unit . Resigning in February 1994 following two years of growing disagreement with French policy in Rwanda »
  4. Françafrique 2/3 : histoire secrète du téléphone rouge en plein génocide rwandais, lemonde.fr, 21 avril 2016
  5. (fr-fr) RWANDA : "LA FRANCE N'A PAS VOULU EMPÊCHER LE GÉNOCIDE", consulté le
  6. « Quelques publications de Gérard Prunier », sur imaf.cnrs.fr (consulté le )
  7. Kamel Kateb, « Les Ethnies ont une histoire », bibliographie critique, sur persee.fr, (consulté le )

Liens externes

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