HMS Berkeley (L17)

HMS Berkeley
illustration de HMS Berkeley (L17)
Le HMS Berkeley en 1942.

Type Destroyer
Classe Hunt de type I
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Cammell Laird, Birkenhead
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 74 hommes (le 19 août 1942)
146 hommes (complet)
Caractéristiques techniques
Longueur 85,34 m
Maître-bau 8,83 m
Tirant d'eau 3,60 m
Déplacement 1 016 t
Port en lourd 1 362 t
Propulsion 2 chaudières à vapeur Admiralty
2 turbines à vapeur Parsons
Puissance 18 730 ch (14 000 kW)
Vitesse 28,50 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 x 2 canons de marine de 4 pouces QF Mark XVI
Une batterie de quatre canons de marine de 2 livres QF
30 charges de profondeur, 2 lanceurs, 1 rack
Rayon d'action 3 500 milles marins (6 500 km) à 15 nœuds (28 km/h)
1 000 milles marins (1 900 km) à 26 nœuds (48 km/h)
Carrière
Port d'attache HMNB Portsmouth
Indicatif L17
Localisation
Coordonnées 49° 59′ 07,65″ nord, 1° 02′ 05″ est
Géolocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
HMS Berkeley
HMS Berkeley

Le HMS Berkeley (L17) est un destroyer britannique de la classe Hunt de type I de la Royal Navy. Lancé le , il est coulé pendant le raid de Dieppe, le .

Construction

[modifier | modifier le code]

Le Berkeley est commandé le 21 mars 1939 dans le cadre de programmation de 1939 pour le chantier naval de Cammell Laird à Birkenhead en Angleterre. La pose de la quille est effectuée le 8 juin 1939, le Berkeley est lancé le 29 janvier 1940 et mis en service le 6 juin 1940.

Il est parrainé par la communauté civile de Hemel Hempstead dans le Hertfordshire, dans le cadre de la Warship Week (semaine des navires de guerre) en mars 1942.

Le Berkeley fait partie du premier lot de dix destroyers de classe Hunt. Ils doivent répondre à une pénurie de destroyers, notamment pour les escortes. Ils doivent combiner le lourd armement anti-aérien des sloops de la classe Bittern avec une vitesse de 29 noeuds pour une liaison plus rapide avec la flotte.

Un test de roulis lors des essais du navire montre une erreur de conception qui rend le navire dangereusement instable. Pour rétablir la stabilité à des niveaux acceptables, un canon de marine de 4 pouces QF Mk XVI est débarqué, la superstructure et l'entonnoir du navire sont coupés et un ballast supplémentaire est installé. Une fois modifié, le Berkeley est mis en service le .

Carrière opérationnelle

[modifier | modifier le code]

Le HMS Berkeley est armé à la hâte et mis en service le pour compenser le manque de destroyers de la Royal Navy qui a subi de lourdes pertes. Le navire est immédiatement affecté à l'opération Ariel et participe à des évacuations dans la Manche et dans le golfe de Gascogne. En juillet, son armement est terminé à Portsmouth[1].

Le Berkeley passe le reste de l'année 1940 puis à mener des missions de défense côtière et d'escorte dans la Manche et dans la mer du Nord[1].

Raid de Dieppe

[modifier | modifier le code]
Le HMS Berkeley touché par une bombe.

Le HMS Berkeley participe à l'opération Jubilee devant Dieppe (France), le . Vers 10 h, alors que les Allemands prennent l'avantage sur les plages, les bombardiers de la Luftwaffe attaquent le convoi naval qui réplique avec l'aide de la Royal Air Force et des Forces aériennes françaises libres.

Un tir de DCA allié touche un Dornier Do 217. Alors que celui-ci va s'écraser sur Le Tréport, il ouvre ses soutes et se débarrasse des bombes qui lui restent dont une tombe sur le Berkeley, tuant seize marins et le rendant inopérable pour le reste de la bataille.

Dans la précipitation qui suit la défaite, l'État-Major juge le bateau impossible à remorquer vers l'Angleterre et ordonne de le saborder. Une équipe d’artificiers est envoyée sur place mais elle juge plus prudent de le couler depuis un autre navire. Il est alors demandé au HMS Albrighton — un autre destroyer de la classe Hunt — de s'en charger. L'équipage survivant (58 hommes) est évacué et transféré sur des vedettes, puis l'Albrighton torpille son sister-ship qui explose et coule rapidement[2].

  • Mer du Nord 1942
  • Manche 1942
  • Dieppe 1942
Le HMS Berkeley torpillé.

L'épave est brisée en trois morceaux à cause des tempêtes[2].

Le , des plongeurs remontent la cloche du navire qui est donnée au Mémorial du 19 août 1942, à Dieppe[3]. L'épave repose dans 20 mètres d'eau à la position géographique de 49° 59′ N, 1° 02′ E.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Geoffrey B Mason, Gordon Smith, « HMS Berkeley (L 17) - Type I, Hunt-class Escort Destroyer », sur naval-history.net, (consulté le ).
  2. a et b Bernard Dupuy, « Imbéciles » c'est pour vous que je meurs : l'impossible débarquement, Dupuy Bernard, coll. « Les carnets de la mouette », (ISBN 9782953147704).
  3. « La nouvelle saga des épaves de la Côte d'Albatre », sur paris-normandie.fr, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Clay Blair, Hitler's U-boat war: the hunters, 1939-42, London, Cassell & Co., (1re éd. 1999), 809 p. (ISBN 978-0-304-35260-9, OCLC 780007121).
  • (en) J. J. Colledge, Ships of the Royal Navy : the complete record of all fighting ships of the Royal Navy from the 15th century to the present, London, Chatham, (1re éd. 1969), 396 p. (ISBN 978-1-861-76281-8, OCLC 907158280).
  • (en) John English, The Hunts : a history of the design, development and careers of the 86 destroyers of this class built for the Royal and Allied Navies during World War II, City, World Ship Society, (ISBN 978-0-905-61744-2).
  • (en) Henry Trevor Lenton, Navies of the Second World War., vol. 2 : British fleet & escort destroyers, London, Macdonald & Co, (ISBN 978-0-356-03122-4).
  • (en) Jürgen Rohwer et Gerhard Hümmelchen (trad. de l'allemand par Derek Masters), Chronology of the war at sea 1935-1945 : the Naval history of World War Two, London, Greenhill Books, , 2e éd. (ISBN 978-1-853-67117-3).
  • (en) M J Whitley, Destroyers of World War Two: An International Encyclopedia, London, Arms and Armour Press, , 320 p. (ISBN 978-1-854-09521-3, OCLC 45261498).

Liens externes

[modifier | modifier le code]