Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
---|
Hagai El-Ad (hébreu : חגי אלעד) est un militant israélien né le à Haïfa en Israël.
Surtout connu pour être un défenseur pacifiste des droits des Palestiniens et des droits LGBT en Israël, il appartient à une tendance d'extrême gauche israélienne.
Hagai El-Ad est né de parents journaliste et universitaire israéliens d'origine juive ashkénaze.
Après avoir étudié l'arabe au lycée, il est recruté en 1987 par l'armée israélienne où il a servi jusqu'en 1991 dans l'unité d'élite 504 du renseignement militaire[1]. Il y est décrit comme un excellent soldat et l'un des meilleurs arabophones qui y aient servi[2].
Il a étudié la physique à l'université hébraïque de Jérusalem et au centre d'astrophysique de Harvard[3].
Hagai El-Ad commence son activisme politique dans la défense des droits LGBT en Israël en dirigeant notamment la Maison ouverte pour la fierté et la tolérance à Jérusalem[4].
Après avoir dirigé pendant six ans l'association pour les droits civils en Israël, il prend en 2014 la tête de l'ONG israélienne B'Tselem jusqu'en 2023[5].
En 2016, il prononce un discours intitulé « Colonies israéliennes illégales : obstacles à la paix et à la solution à deux États » au Conseil de sécurité des Nations unies sur invitation de la mission palestinienne. Il appelle les États membres à prendre des mesures contre la colonisation israélienne des territoires occupés palestiniens, dénonçant cinquante années de « violence bureaucratique quotidienne » qui domine la vie des Palestiniens « du berceau à la tombe »[6].
Après les vives critiques du Premier ministre Benyamin Netanyahou et de l'extrême droite israélienne, il se défend d'être anti-israélien en affirmant qu'Israël « ne peut pas prétendre être une démocratie tout en occupant un autre peuple » et expliquant que son action était motivée « par amour pour son pays »[7].
En 2018, il prononce un nouveau discours devant le Conseil de sécurité où il compare la bande de Gaza à « une prison à ciel ouvert » et dénonce le processus visant à diviser la Cisjordanie en de petites enclaves palestiniennes qu'il compare aux bantoustans créés en Afrique du Sud durant l'apartheid[8].
En 2021, il déclare que des décennies d'occupation ont transformé Israël en « un régime d'apartheid entre la Méditerranée et le Jourdain »[9],[10].
Hagai El-Ad fait régulièrement l'objet de menaces et de pressions de par son activisme et ses déclarations publiques, traité de « traître à la patrie »[11].
En 2018, la France décerne le Prix des droits de l'Homme à l'ONG israélienne B'Tselem[12]. « C'est un honneur particulièrement spécial de recevoir ce prix, avec nos collègues d'Al-Haq », a déclaré Hagai El-Ad. « Nous partageons les mêmes valeurs et la même prise de conscience : ce n'est qu'en mettant fin à l'occupation qu'un avenir fondé sur les droits de l'homme, l'égalité et la liberté pourra exister »[13].