Har Nof

Vue de Har Nof

Har Nof (hébreu : הר נוף, lit. montagne paysagère) est un quartier situé à flanc de colline à la limite ouest de Jérusalem. Le quartier abrite une population de 20 000 habitants, pour la majorité des juifs orthodoxes[1].

À l’époque talmudique, Har Nof était une colonie agricole desservant Jérusalem. Des vestiges de presses à vin, de fermes et de terrasses construites il y a 1 500 ans ont été déterrés dans la périphérie de Har Nof[2]. Les premières maisons du Har Nof moderne furent construites au début des années 1980[2]. En 1984, le Bostoner Rebbe, le grand rabbin Levi Yitzchok Horowtiz, décida de créer un centre religieux à Har Nof à Jérusalem. Celui-ci joua un rôle déterminant dans le développement de la communauté orthodoxe du quartier[3].

Géographie

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Escalier à Har Nof

Har Nof est un quartier en terrasses situé sur les pentes d'une montagne et s'élevant 813 mètres au-dessus du niveau de la mer. De nombreux immeubles d'habitation à plusieurs étages comportent des entrées des deux côtés du bâtiment en raison de la topographie – une pour atteindre les étages inférieurs et une autre pour atteindre les étages supérieurs. Certaines rues sont reliées par de longs escaliers[4]. Au pied de Har Nof se trouve la forêt de Jérusalem (Yaar Yerushalayim) d'une superficie de 120 hectares, qui fut plantée dans les années 1950 et fait office de véritable poumon vert encerclant la ville de Jérusalem[5].

Démographie

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Académie Neve Yerushalayim pour femmes

La majorité des habitants de Har Nof sont des juifs orthodoxes, certains appartenant à la communauté Haredi (ultra-orthodoxe) et d'autres à la communauté Dati Leumi (religieux-nationaliste)[4]. De nombreux résidents sont des olim (immigrés). Le quartier compte une large communauté d'olims anglophones ainsi que de notables communautés francophones et hispanophones. Il existe également des communautés de hassidim Ger et Vizhnitz, ainsi que de nombreux juifs séfarades et mizrahi. L'ancien grand rabbin séfarade et leader du parti Shas, le rabbin Ovadia Yosef, vécut à Har Nof. Les chefs spirituels de la communauté ashkénaze Haredi (ultra-orthodoxe) résidant à Har Nof sont : le rabbin Moishe Sternbuch du parti Edah HaChareidis, le Bostoner Rebbe Mayer Alter Horowitz de la Communauté Givat Pinchas (The Boston Shul), le rabbin Beryl Gershenfeld, Rosh Yeshiva des yeshivas Machon Yaakov et Machon Shlomo situés à Har Nof, et le rabbin Yitzchak Mordechai Rubin de la communauté Kehilat Bnei Torah[6].

Synagogues et institutions publiques

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Salle d'étude Orot Hatshuva à Har Nof

Le rabbin David Yosef est le directeur du Kollel Yachveh Da'at [7] et le grand rabbin de Har Nof[8]. Har Nof compte un grand nombre de synagogues, de yeshivas et d'institutions d'étude religieuses, parmi lesquels : Imrei Shefer, Boston Shul, Kehilat Zichron Yosef, Heichal Hatorah, Yeshiva Pachad Yitzchok, Machon Shlomo, Yeshivat Lev Aharon et Machon Yaakov . On trouve également à Har Nof les campus de Neve Yerushalayim et du Collège She'arim d'Etudes Juives pour Femmes, tout comme Yechaveh Da'at, la synagogue centre spirituel du rabbin Ovadia Yosef[9].

Le 18 novembre 2014, la synagogue Kehilat Bnei Torah fut victime d'un attentat. Deux terroristes arabes venant de Jérusalem-Est pénétrèrent dans la synagogue avec des couteaux, un couperet à viande et un pistolet, infligeant de lourdes blessures aux victimes parmi les fidèles présents pour la prière du matin, tuant cinq personnes et en blessant huit, dont quatre grièvement. Dans la fusillade qui eut lieu ensuite entre les terroriste et les forces de l'ordre les deux assaillants furent abattus et l'un des policiers présents sur les lieux, un Druze, est décédé plus tard des suites de ses blessures[10],[11],[12],[13].

Le quartier est relié au centre-ville par les rues Kanfei Nesharim et Beit Hadfus. Plusieurs lignes de bus assurent la liaison en transports en commun.

Activisme communautaire

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Shomera, une association de protection de l’environnement à but non lucratif, fut créée par les habitants de Har Nof pour empêcher la construction de tours de luxe qui bloqueraient la vue sur la forêt de Jérusalem[1].

Les soins médicaux d'urgence à Har Nof sont assurés par le groupe de bénévoles Hachovesh[14].

L'organisation bénévole Em Habanim fut fondée en 1995 par Malka Yarom, une habitante de Har Nof qui a ouvert sa maison aux divorcés religieux qui n'ayant nulle part où emmener leurs enfants le jour du sabbat[15]. L’organisation compte aujourd’hui 300 membres et offre du soutien aux familles monoparentales du secteur juif orthodoxe[15].

Habitants célèbres

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  • Baruch Chait (né en 1946), Rosh Yeshiva, auteur et musicien [16]
  • Aryeh Deri (né en 1959), homme politique membre du Shas [17]
  • Beatie Deutsch (née Rabin ; née en 1989), marathonienne ultra-orthodoxe
  • Ovadia Yosef (1920 – 2013), érudit talmudique, posek, grand rabbin sépharade d'Israël (1973 – 1983) et chef spirituel du parti Shas.

Références

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  1. a et b Downhill at Har Nof – Haaretz – Israel News
  2. a et b Parshat Vayaqhel-P'kudei 5764 – Aloh Na'aleh – OU.ORG
  3. HaAretz Article Dec 11, 2009
  4. a et b « Oops! The page you were looking for doesn't exist, please retry | GoJerusalem »
  5. sustainable Jerusalem
  6. Kehilat Bnei Torah
  7. Yair Ettinger, « Scandal in Rabbi Ovadia Yosef's Family Rocks Shas », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Rav David Yosef Shlita Will Not Run in Jerusalem Race », Yeshiva World News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Yisroel Besser, « A Crown Restored », Mishpacha,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Daniel K. Eisenbud, « Four Killed, Others Hurt in Terror Attack at Jerusalem Synagogue », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Noam Dvir, « Four people killed in terror attack at Jerusalem synagogue », YNet News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Elad Benari, « Death Toll in Jerusalem Attack Rises to 5 », Arutz Sheva,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Jodi Rudoren, « Israel Shaken by 5 Deaths in Synagogue Assault », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Emergency medical care
  15. a et b Em Habanim organization
  16. Ariella Schiller, « Back at the Wheel », Mishpacha,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (he) « he:מחיר השלום (trad. : Le prix de la paix) », Mishpacha, no 1354,‎ , p. 4

Liens externes

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