Harald Feller

Harald Feller
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
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Harald Feller (né le et mort le ) est un diplomate suisse et Juste parmi les nations.

Il est en poste à Budapest lors de la Seconde Guerre mondiale et aide le vice-consul Carl Lutz dans son opération de sauvetage de plusieurs milliers de Juifs hongrois.

Harald Feller est issu d'une famille bourgeoise de la ville de Berne[1]. Harald Feller est fils de l'historien suisse Richard Feller (de), professeur d'histoire à l'Université de Berne[2]. Alors qu'il ambitionne d'être metteur en scène, son père le contraint à étudier droit et obtient son brevet d'avocat[2]. Lors de ses études, il entre dans la Société suisse des étudiants de Zofingue[3].

Il arrive à Budapest un an après Carl Lutz[2]. Il est deuxième secrétaire de légation à Budapest alors que les Croix fléchées prennent le pouvoir en Hongrie en [4]. Face aux tirs d'obus qui tombent autour de la légation suisse (vu sa proximité avec le quartier général de la Waffen-SS et de la Wehrmacht à Budapest[5]), demande à Berne de le rappeler en Suisse, ce que la Centrale accepte le [6]. Harald Feller ainsi le nouveau chargé d'affaires a.i. (alors seulement âgé de 31 ans)[7]. Parfois au péril de sa vie, il aide le vice-consul à sauver le plus de Juifs possible[2], même si au niveau protocolaire (en tant que deuxième secrétaire de légation), il fait figure de diplomate de troisième rang[8]. Il réussit toutefois à lier des contacts avec les Croix fléchées, alors que la Suisse ne reconnaît pas le gouvernement putschiste[9]. Il aide à ce titre Vera Rottenberg Liatowitsch, née en , à quitter la Hongrie[10].

Le , il reçoit le titre de Juste parmi les nations de Yad Vashem à l'âge de 86 ans[11],[12].

Références

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  1. (de) Theo Tschuy (préf. Simon Wiesenthal), Carl Lutz und die Juden von Budapest, Zurich, NZZ Verlag, , 446 p. (ISBN 3-8582-3551-2), p. 295.
  2. a b c et d Tschuy 1995, p. 295.
  3. (de) Société suisse des étudiants de Zofingue et Société suisse des Vieux-Zofingiens, Mitgliederverzeichnis 1997, Zofingue, , p. 31, disponible à la Bibliothèque nationale suisse à la cote SWR 1338.
  4. Tschuy 1995, p. 216.
  5. (de) Erika Rosenberg, Das Glashaus : Carl Lutz und die Rettung ungarischer Juden vor dem Holocaust, Munich, Herbig, , 223 p. (ISBN 978-3-7766-2787-9), p. 208.
  6. Tschuy 1995, p. 281.
  7. Tschuy 1995, p. 282.
  8. Tschuy 1995, p. 297.
  9. Tschuy 1995, p. 297-298.
  10. (de) Kathrun Alder, « Die Universität Zürich ehrt eine Pionierin am Bundesgericht », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne)
  11. Haber 2014, p. 151.
  12. (en) « Feller Harald », sur righteous.yadvashem.org (consulté le ).

Bibliographie

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  • (de) Peter Haber, « Budapest. Auch Harald Feller rettete », dans Max Schweizer, Diplomatenleben : Akteure, Schauplätze, Zwischenrufe - Ein Lesebuch, Chronos, , 455 p. (ISBN 978-3-0340-1267-6), p. 151-165.
  • (de) Peter Haber, « Harald Feller: Der Retter im Schatten von Carl Lutz », dans Helena Kanyar Becker, Verdrängung, Verklärung, Verantwortung : Schweizerische Flüchtlingspolitik in der Kriegs- und Nachkriegszeit 1940-2007, Bâle/Zurich, Universitätsbibliothek Basel, coll. « Publikationen der Universitätsbibliothek Basel » (no 39), , 127 p. (ISBN 978-3-7965-2404-2), p. 50-59.
  • (de) Eva Koralnik-Rottenberg, « So habe ich mich das Paradies nicht vorgestellt: Harald Feller und die Schweiz », dans Helena Kanyar Becker, Verdrängung, Verklärung, Verantwortung : Schweizerische Flüchtlingspolitik in der Kriegs- und Nachkriegszeit 1940-2007, Bâle/Zurich, Universitätsbibliothek Basel, coll. « Publikationen der Universitätsbibliothek Basel » (no 39), , 127 p. (ISBN 978-3-7965-2404-2), p. 61-64.

Articles connexes

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Liens externes

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