Harry d'Abbadie d'Arrast

Harry d'Abbadie d'Arrast
Nom de naissance Henri d'Abbadie d'Arrast
Naissance
Buenos Aires, Argentine
Nationalité Drapeau de la France Français
Drapeau de l'Argentine Argentin
Décès (à 70 ans)
Monte-Carlo, Monaco
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Laughter
Topaze

Henri d'Abbadie d'Arrast, ou Harry d'Abbadie d'Arrast, est un réalisateur et scénariste français, né le à Buenos Aires, Argentine et mort le à Monte-Carlo, Monaco. Harry d'Abbadie d'Arrast réalise des comédies de mœurs. Il a une carrière brillante, mais brève et orageuse.

Henri, né le 6 mai 1897 à Buenos Aires, est le fils de Arnauld Michel d'Abbadie d'Arrast (1860-1918) qui construisait le réseau de tramway de Buenos Aires. Henri est élève du Lycée Janson-de-Sailly à Paris.

Ses grands-parents paternels sont Charles et Marie d'Abbadie d'Arrast. Charles est le frère cadet d'Antoine d'Abbadie et d'Arnauld Michel d'Abbadie d'Arrast, connus pour leur exploration de l'Éthiopie[1].

Son introduction dans l'industrie cinématographique est fortuit. Il est blessé pendant la Première Guerre mondiale et, pendant sa convalescence, il rencontre George Fitzmaurice, déjà un réalisateur, qui lui invite de venir à Hollywood.

Henri arrive à Hollywood en 1922 et travaille comme documentaliste et assistant sur plusieurs films. Il travaille comme assistant avec :

Harry d'Abbadie d'Arrast reste toujours ami avec Chaplin qui séjourne à trois reprises (1925, 1926 et 1931), au château d'Etchaux, son propriété familiale à Saint-Étienne-de-Baïgorry.

En 1927 il a la possibilité de diriger lui-même trois films muets pour le compte de la Paramount Pictures. Des comédies caustiques : Sérénade, A Gentleman of Paris et Monsieur Albert dans lesquelles l'acteur vedette de L'Opinion publique, Adolphe Menjou, joue également les rôles principaux.

Le passage au cinéma parlant ne lui pose aucun problème, comme en témoigne le succès de son film Laughter, chef-d'œuvre de cynisme et de sophistication, sorti en 1930. Aux Oscars du cinéma 1931 ce film est nommé pour l'Oscar de la meilleure histoire originale, à la 4e cérémonie des Oscars[5].

Harry d'Abbadie d'Arrast réalise sept films entre 1927 et 1933, tous très appréciés pour leurs dialogues sophistiqués et mordants, leur photographie et leur tempo cinématographique. Malheureusement, à cause de son caractère irascible (refus d'accélérer la production, refus d'accepter systématiquement les acteurs que le producteur veut imposer, etc.) il se confronte à des moguls comme Samuel Goldwyn sur le film Raffles, puis à David O. Selznick sur Topaze (adaptation de la pièce éponyme de Marcel Pagnol dont John Barrymore est la vedette).

Le résultat est qu'il est blackboulé[6] et ne trouve plus de travail à Hollywood qu'il quitte en 1933 pour l'Espagne où il réalise une version du Tricorne.

De retour à Hollywood en 1935, il ne trouve plus jamais de travail comme réalisateur, mais contribue à plusieurs scenarii.

Château d'Etchaux

Il se marie avec l'actrice Eleanor Boardman, ex-épouse de King Vidor.

En 1946, le couple quitte définitivement les États-Unis pour habiter à Saint-Étienne-de-Baïgorry au château d'Etchaux, la maison familiale.

La fortune personnelle d'Harry d'Abbadie d'Arrast lui permet, au début, de passer de très longs séjours à l'Hôtel de Paris, à Monte Carlo, et de fréquenter assidument le casino. Il ne perce pas le secret des martingales. Son épouse Eleanor, qui retourne aux États-Unis, assure ses frais essentiels.

Il meurt le 17 mars 1968 à Monte Carlo et enterré au cimetière de Saint-Étienne-de-Baïgorry au Pays basque[7]

Filmographie

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Harry d'Abbadie a réalisé neuf films[8] et est le scénariste de sept autres.

Réalisateur

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  • 1934 : La Meunière débauchée (La Traviesa molinera, It Happened in Spain, Le Tricorne)[17]

Scénariste

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Herman G. Weinberg, « in memoriam : H. d'Abbadie d'Arrast (1897-1968) », Film Comment, vol. 5, no 3,‎ , p. 36-45 (JSTOR:43754513). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Philippe Garnier, « Un franc-tireur à Hollywood », Libération,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Ximun Larre, « Harry d'Abbadie d'Arrast, l'étoile oubliée d'Hollywood », Mediabask l'hebdo,‎ , p. 20-21.
  • Grand dictionnaire illustré du cinéma, éditions Atlas, (ISBN 978-2731204124).
  • (en) John Wakeman (dir.), World Film Directors, Volume One, 1890-1945, vol. 1, New York, The H.W. Wilson Company, (ISBN 9780824207571), pages 186-190.
  • Michel Ciment (dir.) et Jean-Loup Passek (dir.), Dictionnaire Larousse du cinéma américain, vol. 1, Larousse, (ISBN 978-2037200363).

Références

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  1. « Arbre généalogique d'Harry d'Abbadie d'Arrast », sur Genenet
  2. « L'Opinion publique », sur Ciné-ressources
  3. « La Ruée vers l'or », sur Ciné-ressources
  4. « Les Ailes », sur Ciné-ressources
  5. « The 4th Academy Awards (1932) », sur Oscars
  6. « Blackbouler », sur Wiktionnaire
  7. « Tombe de Henri d'Abbadie d'Arrast », sur Find a grave
  8. « Harry d'Abbadie d'Arrast », sur Cinephilazr.fr
  9. « Sérénade », sur BFI
  10. « A Gentleman of Paris », sur MUBI
  11. « Monsieur Albert », sur BFI
  12. « Dry Martini », sur MUBI
  13. « Femme », sur Ciné-ressources
  14. « Laughter », sur MUBI
  15. « Raffles », sur MUBI
  16. « Topaze », sur MUBI
  17. « La Meunière débauchée », sur BFI
  18. « Rive gauche », sur Ciné-ressources
  19. « Love Happy », sur Ciné lounge

Articles connexes

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Liens externes

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