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Compositeur, luthiste, écrivain |
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Hayne van Ghizeghem, né vers 1445 et mort vers 1497, est un compositeur de la Renaissance de l'École franco-flamande et de l'École bourguignonne.
Alors que beaucoup de ses œuvres ont survécu, on sait peu de choses sur sa vie privée. Il est probablement né dans Gijzegem (près de Gand en Flandre. En 1467, son talent musical a été remarqué par Charles le Téméraire, car ce dernier l'affecta personnellement à un enseignant musical et comme chanteur à la Cour du Duché de Bourgogne. En outre, il a été nommé avec Adrien Basin et Antoine Busnois comme "chantre" et "gentilhomme de la Chambre" de Charles le Téméraire, indiquant l'égard spécial dans lequel il a été considéré.
En plus de servir en tant que chanteur et compositeur, il fut engagé comme soldat, car il participa à la campagne contre Liège conduite par Charles le Téméraire. Ce dernier emmena ses musiciens avec lui lors de ses campagnes militaires, parce qu'il aimait la musique autant que la guerre, et tenait à profiter de ce divertissement musical. Hayne van Ghizeghem participa également au siège de Beauvais en 1472, où Charles le Téméraire fut repoussé par les troupes françaises du roi de France Louis XI. Des chercheurs avancent l'hypothèse que Hayne van Ghizeghem aurait été tué durant cette bataille. Cependant, des recherches récentes dans ses compositions musicales indiquent que certaines furent créées après 1472, notamment parce qu'elles semblent montrer une évolution stylistique par rapport à celles qui furent produites avant 1472. La recherche historique sur sa vie indiquerait qu'il aurait non seulement survécu au siège de Beauvais, mais aurait été engagé pour travailler à la Cour de France. En effet, la réputation de Hayne van Ghizeghem comme chanteur et compositeur était très prisée et lui permettait de travailler pour le rival de son duc bourguignon, notamment pour le roi de France.
Hayne van Ghizeghem est célèbre pour ses chansons et ses rondeaux. Parmi ces œuvres, Allez regrets et De tous biens plaine furent reproduites sur de nombreux parchemins diffusés à travers l'Europe avant l'invention de l'imprimerie. Presque toutes ses œuvres sont à trois voix ; elles sont simples, claires et mélodiques, sous forme de quatrain et de cinquain, typique de l'école bourguignonne.