Henri-Alfred Jacquemart, né à Paris le 24février1824, est le fils d'un industriel[1].
Entré à l'École des beaux-arts de Paris, il a Paul Delaroche pour professeur. Remarqué pour ses travaux animaliers, il obtient de l'État la commande de deux griffons pour la place Saint-Michel à Paris[2]. Il fait partie des sculpteurs, qui avec d'autres comme Pierre Louis Rouillard, Pierre Jules Mène ou Antoine-Louis Barye ont, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, profité de l'engouement nouveau de la bourgeoisie pour les sculptures d'ameublement, particulièrement les sculptures d'animaux, et du développement spectaculaire de ce marché soutenu par les nombreuses fonderies d'art qui ont connu leur apogée en France à cette époque. Plusieurs de ses animaux ont été réalisés dans les fonderies de Ferdinand Barbedienne[3].
Il meurt subitement à Paris le dans son appartement situé rue de Babylone[4]. C'est son domestique qui l'a découvert inanimé dans son lit[5]. À sa mort, il laisse derrière lui, un fils, Maurice Jacquemart, avocat à Tunis[6]. Dans la nécrologie que Le Figaro lui consacre alors, Henri-Alfred Jacquemart est décrit comme « un artiste consciencieux et savant, connaissant à merveille sa spécialité de sculpteur animalier » même si « bien oublié » au moment de son décès[7].
Pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, sa réalisation du Rhinocéros en fonte de fer, réalisé en 1878 à Nantes dans les usines de J. Voruz Aîné. D'une hauteur de 2,86 m et d'une longueur de 2,29 m, il faisait partie d'un ensemble de quatre statues monumentales en fonte de fer et dorées à l'origine (un Cheval de Pierre Louis Rouillard, un Taureau d'Auguste Caïn, un Éléphant d'Emmanuel Frémiet et le Rhinocéros) qui entouraient la fontaine devant le palais du Trocadéro à Paris. Démonté en 1935 lors de la démolition du palais du Trocadéro, le Rhinocéros de Jacquemart fut installé dans les jardins de la porte de Saint-Cloud à Paris jusqu'en 1985. Avec le Cheval et l’Éléphant (le Taureau est à Nîmes), ce Rhinocéros est aujourd'hui sur le parvis du musée d'Orsay à Paris[8].
Quatre Lions, créés à l'origine pour cantonner le Monument à Méhémet Ali, mais réduits à deux mètres et placés aux deux extrémités du pont Kasr Al Nil Bridge, au Caire, fonderie Thiébaut Frères.