Après des études au séminaire de Nevers, Il s'engage pour quatre années dans l'armée. Puis il monte à Paris et en 1902, il vient vivre dans la quartier des Batignolles il y restera jusqu'à sa mort en 1941, d'abord dans une mansarde au 4, rue Nollet puis, à partir de 1912, dans un appartement au 70, Rue Truffaut[2].
Il exerça la profession d'employé de banque, qu'il abandonna en 1911 pour se consacrer exclusivement à la littérature. Il publia une quarantaine de livres, essentiellement des romans et des nouvelles, mais aussi des ouvrages de critique littéraire et de musicologie. Ce sont des œuvres centrées sur la peinture de la vie provinciale, comme Sous d'humbles toits, Juliette la jolie ou Le Village, où il dépeint la campagne et les bourgs du Morvan avec beaucoup de réalisme. Il est également l'auteur de romans historiques (L'Abbaye-Vézelay au XIIe siècle, La mort de Bibracte), de romans de mœurs (Le Péché de la Vierge, La Vénus rustique) et de romans de formation nourris d'éléments autobiographiques (L'Héritage, Le Chant du coq). Il a reçu le prix Femina en 1918 pour Le Serviteur, récit dans lequel il rend un hommage très émouvant à son père.
Son intérêt pour la musique religieuse s'est traduit par un roman (Les Grandes Orgues) et par un ouvrage théorique de référence (L'Orgue, ses éléments, son histoire, son esthétique) écrit en collaboration avec Alexandre Cellier. En 1925, il fut chargé de préparer l'édition du Journal de Jules Renard, dont il avait été à ses débuts l'ami et le disciple. Il collabora à de nombreuses revues comme le Mercure de France et la NRF. Soucieux de préserver son indépendance, il a toujours refusé les étiquettes, en particulier celle d'écrivain régionaliste. « André Billy » le surnomme l’« Ermite des Batignolles »[2].
Bien que « monté » à Paris, où il fréquenta Charles-Louis Philippe, Jules Romains, André Gide et Paul Léautaud, il resta toujours très attaché à sa petite ville natale. Il a laissé plusieurs manuscrits inédits. Le premier tome de son Journal (rédigé de 1926 à 1941) est paru en 2009, le tome II en 2017 et le tome III en 2023.
Il meurt le à la suite d'une hémorragie cérébrale[3]. Ses obsèques sont célébrés dans l'église Sainte-Marie des Batignolles et il est enterré dans le cimetière de la porte de Saint-Ouen[2].
Lormes a édifié un buste à sa mémoire à côté des « Promenades » devant la maison où il passa son enfance.
L'Association Henri Bachelin, que préside Jean-Pierre Lacroix et dont le siège est à Lormes, a pour objet de faire connaître son œuvre ; elle publie deux bulletins par an sous le titre L'Horizon de pourpre.