Naissance |
Brême, Empire allemand |
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Décès |
Copenhague Danemark |
Activité principale |
Artiste lyrique Baryton Baryton-basse |
Lieux d'activité | Festival de Bayreuth |
Années d'activité | 1936 - 1965 (chant) |
Hermann Uhde (né le à Brême et mort le à Copenhague) est un baryton-basse wagnérien allemand (Heldenbariton).
Après avoir étudié à Brême, il fit ses débuts en 1936. Pendant la guerre, il chanta à Munich et à l'Opéra de la Hague, alors occupée par les troupes allemandes. Il participa après la guerre au Festival de Salzbourg, où il interpréta notamment le rôle de Créon, pour la première de l'opéra Antigonae de Carl Orff, en 1949[1]. Il participe surtout au Neues Bayreuth (« Nouveau Bayreuth ») de Wieland Wagner à Bayreuth, dès 1951, et compte parmi les grands chanteurs wagnériens de la génération d'après-guerre, aux côtés de Wolfgang Windgassen, Martha Mödl, Hans Hotter et Birgit Nilsson. Il est accueilli au Metropolitan Opera de New York de 1955 à 1964.
Ayant commencé avec une voix de basse, il devint ensuite baryton-basse. À l'occasion, il lui arriva de chanter encore des rôles de basses, comme celui du Grand Inquisiteur de Don Carlos.
La voix acérée, noire et ample, et la diction mordante d'Hermann Uhde[2] en ont fait l'interprète habituel des rôles de méchants (Telramund, Klingsor) ou moralement ambigus (Wotan, le Hollandais volant, Gunther) du Festival de Bayreuth. Sa carrière est particulièrement marquée par son interprétation très lyrique et romantique du Hollandais dans Le Vaisseau fantôme[3], mais aussi par « un Wozzeck d'anthologie[4]. »
Il a participé à plusieurs enregistrements considérés comme historiques : le Parsifal de 1951, pour la réouverture du Festival de Bayreuth, sous la direction de Hans Knappertsbusch (avec Wolfgang Windgassen, Ludwig Weber, Martha Mödl, George London), et peut-être plus encore celui de 1953, dirigé par Clemens Krauss, avec une distribution presque identique, Windgassen étant remplacé par Ramón Vinay[5]. Certains critiques reprochent toutefois à Uhde d'en faire un peu trop, et d'écorner certaines notes au profit du dramatisme parfois saisissant, souvent incantatoire, voire outré, par lequel il imprima sa marque[6]. Il mourut sur scène, au Théâtre royal de Copenhague, pendant une représentation de Faust III de Bentzon, le [7].