Hevea

Hevea
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Feuilles d'hévéa
(Hevea brasiliensis)
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Euphorbiales
Famille Euphorbiaceae

Genre

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Malpighiales
Famille Euphorbiaceae
Sous-famille Crotonoideae
Tribu Micrandreae

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
répartition des espèces d’Hevea

Synonymes

Selon WCSP (Kew)[2] et GRIN (02 juin 2022)[3] :

  • Caoutchoua J.F.Gmel.
  • Micrandra Benn. & R.Br. 1854, Nomen illegitimum 1844
  • Siphonanthus Schreb. ex Baill.
  • Siphonia D.Richard ex Schreb. 1791 (Rubiaceae)

Selon GBIF (02 juin 2022)[4]

  • Caoutchoua J.F.Gmel.
  • Micrandra R.Br.
  • Siphonanthus Schreb. ex Baill.
  • Siphonia Rich.
  • Siphonia Rich. ex Schreb., 1791

Hevea est un genre de plantes à fleurs dicotylédones de la famille des Euphorbiaceae, originaire d'Amazonie, et dont l'espèce type est Hevea guianensis Aubl..

Ce genre comprend environ une dizaine d'espèces d’arbres et arbustes, qui se caractérisent par la production de latex contenu dans des vaisseaux spécifiques appelées laticifères.

Seul le latex des trois espèces, H. brasiliensis, H. benthamania, H. guianensis, est utilisable pour produire du caoutchouc, mais en pratique seule la première, qui fournit un latex de meilleure qualité, fait l'objet d'une culture intensive, la seconde est utilisée sous forme d'hybrides apportant des gènes de résistance à la maladie sud-américaine des feuilles.

La plus connue, sous le nom d’hévéa est l’Hevea brasiliensis, largement cultivée dans toutes les régions tropicales et qui est la principale source de caoutchouc naturel.

La première espèce décrite scientifiquement (espèce type) fut Hevea guianensis découverte en Guyane par François Fresneau de La Gataudière[5],[6] et décrite en 1775 dans son Histoire des plantes de la Guiane française rangées suivant la méthode sexuelle par le botaniste Fusée-Aublet, à qui on doit également le nom du genre[1].

Ce genre est originaire de la grande forêt amazonienne, Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela, Guyanes (Suriname, Guyana et Guyane).

Le terme « hevea » est la forme latinisé d’un mot emprunté au quechua, langue amérindienne parlée notamment en Équateur, au Pérou et en Bolivie.

Description générale de l'hévéa

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Hevea guianensis (espèce type du genre Hevea) par Aublet (1775)
Planche 335 : 1. Fruit formé de trois capſules qui ſont unies enſemble. - 2. Capſule oſſeuſe s ouverte avec élaſticité, en deux valves. - 3. Semence[1].

Dans son milieu naturel en Amazonie, l’Hevea brasiliensis est un arbre pouvant atteindre fréquemment plus de 30 m de hauteur pour une circonférence de 1 m. L’hévéa a une écorce vert grisâtre. Les feuilles sont composées de trois folioles disposées à l’extrémité d’un pétiole. L’hévéa perd ses feuilles et les renouvelle chaque année. Les feuilles se forment périodiquement, par étage à l’extrémité des unités de croissance. Les fleurs sont petites, jaune clair et rassemblées en grappes. Les fruits sont composés d’une capsule à trois loges contenant chacune une graine de 2 cm environ, ovales, de couleur brune décoré de taches blanchâtres.

Le tissu laticifère

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Le tissu laticifère se retrouve dans toutes les parties de l’arbre, des racines aux feuilles, en passant par l’écorce du tronc, siège de l’exploitation du latex chez l’hévéa. Les vaisseaux laticifères se développent en manchons concentriques dans le liber (écorce tendre) qui contient également les vaisseaux conducteurs de la sève élaborée, le phloème. Les vaisseaux laticifères s’anastomosent de façon à former un réseau continu à l’intérieur de chaque manchon. Les cellules qui composent les vaisseaux laticifères sont vivantes et possèdent tous les organites (noyau, mitochondries, plastes, etc.) nécessaires à leur fonctionnement.

Le latex récolté par saignée est le cytoplasme, c’est-à-dire le contenu liquide, des cellules laticifères. Il est composé d’une suspension de particules de caoutchouc, mais également d’organites comme les lutoïdes. En revanche, les noyaux et les mitochondries demeurent attachés aux parois des cellules, assurant ainsi le renouvellement du latex après récolte. Les particules de caoutchouc représentent 25 à 45 % du volume du latex et 90 % de la matière sèche.

Les hévéa produisent du latex pendant 25 ans ensuite les arbres sont coupés et incinéré pour laisser place à de nouveaux arbres. De plus en plus ce bois est utilisé pour la production de mobilier.

Distribution

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L'aire de répartition naturelle du genre Hevea occupe le bassin de l'Amazone et une partie des plateaux adjacents. Elle s'étend sur neuf pays : Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Guyane française, Pérou, Surinam, Venezuela. Toutes les espèces du genre se rencontrent au Brésil, sept en Colombie, cinq au Venezuela et quatre au Pérou. L'espèce la plus répandue est Hevea guianensis, dont l'aire de répartition correspond à celle du genre. Hevea brasiliensis est naturellement présente principalement au sud de l'Amazone, ne pénétrant au nord du fleuve que de façon limitée à l'ouest de Manaos. Cette espèce a cependant été répandue par la culture dans toutes les régions tropicales du monde entre les latitudes 25° nord et 25° sud. Hevea benthamiana, dont l'aire de répartition est plus limitée, ne se trouve qu'au nord de l'Amazone et à l'ouest de Manaos, principalement autour du Rio Negro[7].

Légende de Wickham

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Le mythe se développa après 1910 dès que le caoutchouc de plantation supplanta celui du Brésil (caoutchouc sylvestre). Il fut largement amplifié par les romanciers américains qui l'ont dramatisé et enjolivé. Néanmoins, divers documents et enquêtes attestent que le transport des 74 000 graines vers l'Angleterre se sont faites en parfaite légalité et même avec l'aide des douanes brésiliennes[8].

Liste des espèces

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Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (22 déc. 2010)[9] :


Selon GBIF (02 juin 2022)[4] :


Selon Tropicos (02 juin 2022)[10] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :


Notes et références

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  1. a b et c Jean Baptiste Christophe Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 871-872
  2. (en) « Hevea Aubl., Hist. Pl. Guiane 2: 871 (1775) - Heterotypic Synonyms », sur Kew World Checklist of Selected Plant Families (consulté le ).
  3. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 02 juin 2022
  4. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 02 juin 2022
  5. M. de la Condamine, « Mémoire sur une résine élastique nouvellement découverte à Cayenne par François Fresneau de La Gataudière et sur l'usage de divers sucs laiteux d'arbres de la Guyane ou France équinoxiale », Mémoires de l'Académie des Sciences,‎ , p. 319-333 (lire en ligne)
  6. Auguste Chevalier, « Le Deuxième Centenaire de la Découverte du Caoutchouc faite par Charles-Marie de La Condamine », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, no 179,‎ , p. 519-529 (lire en ligne)
  7. (en) M.R. Sethuraj, Ninan T. Mathew, Natural Rubber : Biology, Cultivation and Technology, t. 23, Elsevier, coll. « Developments in Crop Science », , 623 p. (ISBN 978-0-444-59780-9, lire en ligne), p. 51-57.
  8. J.B. Serier, « La légende de Wickham ou la vraie-fausse histoire du vol des graines d'hévéas au Brésil », sur publications.cirad.fr (consulté le )
  9. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 22 déc. 2010
  10. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 02 juin 2022

Articles connexes

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Liens taxinomiques

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Liens et documents

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Bibliographie

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  • Compagnon, p. 1988. Le Caoutchouc Naturel. Biologie - Culture - Production. Maisonneuve et Larose éditeurs. 595 p.