Xavier Niel, Président du Conseil d'administration [2] Thomas Reynaud, Directeur général[3]
Actionnaires
Xavier Niel : 96,40 % du capital & 96,17 % pour le droit de vote Cyril Poidatz : 1,65 % du capital & 1,21 % pour le droit de vote Antoine Levavasseur : 0,94 % du capital
Iliad est le 6e groupe de télécommunication européen avec 42 millions d'abonnés via ses filiales en France, Italie et Pologne, à la suite du rachat de l'opérateur polonais Play en 2020[5] et du fournisseur d’accès à Internet UPC Poland en 2021[6].
En 1991, Xavier Niel achète Fermic Multimedia, un éditeur de services télématiques réservés aux adultes « Minitel rose », créé dans les années 1980 et le rebaptise Iliad[7].
En , Iliad se lance dans le marché de la fourniture d'accès à Internet. Le groupe choisit d'interconnecter ses services télématiquesMinitel avec l'Internet exploité par Worldnet, sous l'adresse « 3615 WORLDNET ».
À partir de 1996, Iliad lance le service « 3617 ANNU », une filiale qui développe, produit et commercialise des services d'annuaire inversé.
En 1999, Iliad obtient des licences de télécommunication de type L. 33-1 et L. 34-1, afin d'exploiter son propre réseau de télécommunications et commercialiser des services de télécommunication destinés au public. Dès lors, le réseau Free voit le jour. En 2000, la société d'investissementGoldman Sachs investit 15 millions d'euros dans le groupe. Avec cet apport, Iliad entreprend le déploiement de son réseau de télécommunications et l'interconnexion avec celui de France Telecom. À la même période, l'entreprise cesse ses activités thématiquesMinitel, à l'exception de celles opérées par sa filiale « 3617 ANNU ». En , Iliad rachète pour dix ans la licence d'exploitation de One.Tel à l'entreprise britanniqueCentrica. Le groupe français entend dès lors développer ses recherches pour le développement de son terminal multimédia Freebox. C'est à compter de l'année 2001 que la société dégage un résultat net positif.
À l'automne 2002, l'offre « Free haut débit à 29,99 euros par mois » est lancée alors qu'à la même période, l'ensemble de ses concurrents proposent une offre avoisinant 45 euros par mois. La même année, Free entreprend le dégroupage des premières lignes à Paris et quitte l'Association française des fournisseurs d'accès et de services Internet. Le dégroupage Free dans les grandes villes de France se déploie dès 2003.
Iliad acquiert Kertel qui devient une filiale spécialisée dans la vente de cartes de télécommunication prépayées. À partir de , Iliad devient le deuxième Fournisseur d'accès à Internet (FAI)DSL français derrière l'opérateur historique France Telecom, qui deviendra par la suite Orange.
En 2004, l'action Iliad est introduite en Bourse. L'opérateur lance en septembre de la même année, la quatrième version de sa Freebox désormais sous forme de routeur équipé de Wi-Fi. Iliad déploie le dégroupage total dans les grandes villes. En 2005 et en partenariat avec Canalplay de Canal+, Iliad propose la première offre de vidéo à la demande par DSL. Le groupe acquiert de la société de télécommunications Altitude Telecom et la licence Wimax nationale exclusive. En , la Freebox V5 est équipée d'un disque dur avec fonction PVR, notamment destiné à l'enregistrement audio-vidéo de certains contenus diffusés ainsi qu'un récepteur TNT. Cet équipement permet de capter et restituer les signaux de télévision en HD. À l'occasion de ce lancement, une offre de type « illimitée » incluant les appels vers les téléphones mobiles est commercialisée. La Freebox V.5 est composée de deux boîtiers séparés : l'un est relié à la ligne téléphonique et selon sa fonction de modem et l'autre à l'écran de télévision pour les fonctions audio/vidéo. Ces deux boîtiers peuvent communiquer sans fil grâce au WiFi MIMO ainsi que via des liaisons de type CPL exploitant le réseau électrique.
Iliad annonce une offre d'accès en fibre optique à Très Haut Débit (THD) de type FTTH pour le premier semestre 2007, laquelle conserve le tarif standard de l'offre DSL de Free. Dans un premier temps disponible à Paris, cette offre s'étend ensuite progressivement sur quelques grandes villes. Dans le cadre du développement de cette offre, le groupe acquiert la société Citéfibre, spécialisée dans la technologie FTTH.
Le , Iliad annonce la nomination de l'un des dirigeants opérationnels du Groupe TF1, Maxime Lombardini, et le nomme à la Direction du développement du groupe Iliad, pour compenser le départ de Michael Boukobza à la même période[8].
Le , Iliad annonce être entré en négociation exclusive avec l'opérateur italien Telecom Italia en vue de la prise de contrôle du FAIAlice pour un montant maximum de 800 millions d'euros. Alice dénombre en 2008, près de 800 000 abonnés, ce qui permet à Free de retrouver sa place de leader d'Internet en France, derrière l'opérateur historique Orange, mais devant Neuf Cegetel qui avait pris sa place en 2007[9].
En , Iliad obtient le feu vert des banques pour l'acquisition du (FAI)Alice. L'opération est finalisée le pour un montant de 775 millions d'euros, officialisant ainsi la première grosse acquisition en France sur le marché DSL. Iliad revendique dès lors sa seconde place sur le marché de l'Internet haut débit français avec près de 4 millions d'abonnés et une part de marché estimée à 25,5 %[10]. Le redressement financier d'Alice passe toutefois par une réduction des frais de structure, un plan de sauvegarde de l'emploi et donc des centaines de licenciements.
En , la filiale d'Iliad Free Mobile reçoit l'autorisation de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) lui permettant de devenir le quatrième opérateur de téléphonie mobile français, après l'opérateur historique Orange, SFR du groupe Vivendi et Bouygues Telecom. La licence s'élève à 240 millions d'euros lui est officiellement attribuée en . L'opérateur doit proposer ses services à partir de l'année 2012, au plus tard. En , Iliad obtient le droit de commercialiser son offre de téléphonie mobile : « Free mobile promet de diviser par deux la facture de téléphone des Français ! »[11]. Le , lors d'une conférence de presse que les médias comparent à celle de Steve Jobs pour Apple, Xavier Niel dévoile à la fois les offres commerciales de Free Mobile et sa stratégie dont l'objectif visé consiste à proposer des tarifs compétitifs et une offre dite « sociale » à 2 euros par mois.
Le , Iliad annonce avoir 5,25 millions d'abonnés haut débit, entre ses offres Free et Alice[12]. Dans ce même communiqué, l'entreprise affirme que 93,8 % de ses abonnés sont dégroupés. Au , le nombre d'abonnés haut débit est de 5 945 000.
En décembre 2014, Xavier Niel, via sa holding NJJ Capital, annonce le rachat de la société Orange Suisse pour 2,8 milliards CHF (2,3 milliards EUR) et la renomme Salt Mobile. Le 23 février 2015, le feu vert du transfert de concession est accordé par la Commission fédérale de la communication (ComCom). Salt Mobile, anciennement Orange Communications, est une entreprise de télécommunications suisse. Elle est le troisième opérateur de téléphonie mobile en Suisse, avec 17 % de part de marché, derrière Swisscom avec 58 % et Sunrise avec 25 % (31 décembre 2018). L'entreprise n'appartient pas à Iliad mais à Xavier Niel via une société holding.
Le 20 décembre 2017, NJJ (holding personnelle de Xavier Niel) et Iliad ont acquis chacun 31,6 % du capital de Eircom[16].
Le , lors d'une conférence de presse à Milan, le directeur général de la filiale italienne d'Iliad, Benedetto Levi, présente à la fois l'offre commerciale de Iliad Italia et annonce, dès cet instant, le lancement officiel du quatrième opérateur de réseau mobile italien qui va se joindre aux opérateurs historiques Wind Tre, TIM et Vodafone Italia[17],[18]. Le , 50 jours après son lancement, Iliad Italia annonce officiellement avoir atteint son premier million de clients[19],[20],[21],[22] ; et pourtant, le , l'opérateur italien confirme avoir déjà franchi le cap de deux millions de clients[23],[24]. Le , Iliad est le premier opérateur mobile italien à obtenir un bloc de fréquences 5G pour 676 472 792 d'euros[25],[26].
En janvier 2019, Iliad acquiert une participation de 75 % dans Jaguar Network, un opérateur télécom français destiné aux entreprises, pour environ 100 millions d'euros[27].
En , Iliad (et Salt) vendent leurs pylônes de télécommunication en France, Italie et en Suisse à Cellnex Telecom pour 2,7 milliards d'euros (dont 2 milliards d'euros pour Iliad pour 70 % de ses tours et 700 millions d'euros pour 90 % des tours de Salt[28]). Pour Iliad cet accord concerne 5 700 pylônes en France et 2 200 en Italie[29].
En septembre 2020, Iliad annonce l'acquisition du plus important opérateur mobile polonais, Play, pour 3,5 milliards d'euros[30].
En juillet 2021, Xavier Niel annonce l'acquisition de la participation qu'il ne détenait pas dans Iliad, soit 29 %, pour 3,1 milliards d'euros[31].
En septembre 2021, Iliad annonce l'acquisition de la filiale UPC Poland de Liberty Global pour 1,5 milliard d'euros[32].
Au premier trimestre 2022, le groupe publie un chiffre d'affaires en forte hausse de 4,8 % à 1,934 milliard d'euros[33].
Sur l'ensemble de l'année 2022, Iliad enregistre un chiffre d'affaires consolidé de 8,37 milliards d'euros, en croissance de 10,3 %, dépassant l'objectif de 8 milliards d'euros de revenus annoncé l'an dernier. Le bénéfice net, quant à lui, est en hausse de 44,1 %, à 758 millions d'euros, porté notamment par de bonnes performances en Italie, Pologne et France[34]. Au total, Iliad enregistre 2,7 millions de nouveaux abonnés en 2022, atteignant la 6e place européenne du secteur[35]. A l'été 2023, la dette du groupe est de seulement 10,5 milliards d’euros[36], bien moins que son concurrent Altice France (qui possède SFR...) par exemple.
Fin septembre 2023, Iliad, maison mère de Free décide de prendre le tournant de l'intelligence artificielle en investissant 200 millions d'euros sur ce domaine. Un supercalculateur SuperPOD (NVIDIA) a été acheté dans cet objectif[37].
Le 30 mai 2024, Iliad annonce qu’il va investir 2,5 milliards d’euros dans les data centers en Europe au cours des dix prochaines années. Cet investissement sera opéré par Opcore, filiale d’Iliad qui gère 15 centres de données à Paris, Marseille, Amsterdam et Varsovie[38].
Free SAS : fournisseur d'accès à Internet pour particuliers (troisième français en termes d'abonnés : 4 504 000 abonnés ADSL au [39], société créée le et service lancé le )
Alice ADSL : fournisseur d'accès à Internet, qui comptait 954 000 abonnés ADSL en . Société rachetée le pour un montant de 775 millions d'euros, appartenant précédemment au groupe Telecom Italia France.
Online SAS : hébergeur (deuxième français : 80 000 domaines hébergés, lancé en ), proposant aussi le service BookMyName, enregistrement de nom de domaine (société créée le et fusionné en 2003 avec Online). BookMyName était une société de service de dépôt de noms de domaine créée le par le FAIWorldnet et lancée en qui elle-même était précédée par l'ancien service d'hébergement MyWeb lancé en août 1999. BookMyName fut cédé en 2002 au groupe Iliad, via sa filiale Online.net, par LDCom qui avait racheté Worldnet en mai 2000[40]. En mars 2020, la société devient officiellement Scaleway avec 3 marques : Scaleway Dedibox (serveurs dédiés), Scaleway Elements (Ecosystème Cloud), et Scaleway Datacenter (datacenter et B2B).
Dedibox SAS : hébergement dédié (société créée le et service lancé le , fusionnée avec Online en )
Scaleway Datacenter : nouveau nom de la société « Iliad Entreprise », société spécialisée dans la conception, construction et exploitation de datacenters haute disponibilité et services d'infogérance de plateformes web.
Iliad Telecom : téléphonie pour professionnels, lancé en 2003
Anciennes sociétés et services :
Liberty Surf Group SAS : société holding rachetée à Telecom Italia le pour son activité de FAI sous la marque Alice. L'activité de fournisseur d'accès Telecom Italia SAS a fusionné avec la société Free en et la société Intercall SA a été cédée en .
SCT (Security Concept and Technology) : cabinet de consultants spécialisés dans la sécurité informatique (notamment via36 17 SCT) (lancé en et arrêté en 2000)
Fermatel : transporteur de télécommunication international
Proxad : ancien éditeur des services Online et Free
Free Télécom : ancienne filiale de Free qui gérait le réseau de Free et proposait un forfait RTC ou Numéris de 50 francs/mois de communications avec si dépassement du forfait 14 centimes par minute (société créée en )
FOM (Fermic Online Malagasy) : spécialiste des traitements de données en ligne
118 818 : service de renseignements téléphoniques, dont l'accès est gratuit (sauf annuaire inversé et transfert direct) depuis le réseau France Télécom et depuis la téléphonie Freebox. (lancé en , arrêté en [41])
Kertel : cartes prépayées (deuxième français : 7,5 millions de cartes vendues en 2004), racheté à PPR en et revendu à Proximania en .
En juillet 2012, Iliad arrête l'activité de sa filiale de jeux de cercles et de paris en ligne Iliad Gaming[42].
La valorisation d'Iliad avant sa cotation en bourse est, en , de 300 millions d'euros[62] (Goldman Sachs prends 4,79 % du capital[48]) et de 32 millions d’euros en [62]. Iliad est valorisé 775 millions d’euros lors de son introduction en Bourse en (Goldman Sachs sort du capital)[62],[63],[64].
Xavier Niel (2003), vice-président du conseil d'administration et directeur général délégué à la stratégie, actionnaire majoritaire et dirigeant historique du groupe Iliad.
Thomas Reynaud (2008), directeur général.
Antoine Levavasseur (2005), directeur général délégué.
Olivier Rosenfeld (2003, ancien directeur financier, ancien salarié de Goldman Sachs.
Virginie Calmels (2009), femme politique, membre de plusieurs autres conseils d'administration ou de surveillance, ancienne directrice générale d’Endemol Monde et présidente d'Endemol France.
Marie-Christine Levet (2008), membre de quatre autres conseils d'administration.
Orla Noonan (2009), administrateur et secrétaire général du Groupe AB
200?-2007 : Dominique Roux, démission avec effet immédiat le [85]). Sa nomination à la Direction des activités WiMAX du groupe Bolloré est probablement la cause de cette démission, même si le communiqué de presse sur le site d'Iliad évoque la signature d'une charte de déontologie applicable aux membres et anciens membres de l'ARCEP.
200?-2007 : Shahriar Tadjbakhsh, démissionne à la suite de sa nomination à un nouveau poste chez Goldman Sachs le [86])
Iliad déclare pour l'année 2017 avoir exercé des activités de lobbying pour un montant de 250 000 euros auprès de l’État français et de 37 500 euros auprès de l'Union européenne[88].