Inerte est l'état d'une personne ou d'un objet ne bougeant pas
Par analogie avec le sens courant (qui ne bouge pas ; qui est sans vie) du mot inerte, le terme inerte est utilisé par le chimiste pour décrire une matière qui n'est pas chimiquement active.
Le soudage de plaques ou de tubes d'acier inoxydable, d’alliages de zirconium ou de titane, qui seront soumis à des risques de corrosion à haute température, ou en présence d'acide, de radioactivité, etc., doit être réalisé sous atmosphère inerte et dans des conditions dites d'« inertage ». Ceci se fait généralement en soudant dans une atmosphère d'argon pur ou de diazote. Toute la pièce à souder peut être en atmosphère contrôlée (privée de dioxygène) ou seule l'arrière de la pièce (l'intérieur d'un tuyau…) peut l'être, de manière que l'envers du joint soudé soit parfaitement propre (non oxydé), ce qui limite les risques de porosité et de « rochage » (aspect grumeleux et foncé d'une soudure)[1].
Un déchet inerte est un déchet dont on suppose qu'il est « neutre » ; c'est-à-dire sans interactions chimiques ou biochimiques avec l'environnement, soit parce que ses matériaux constitutifs le sont (ex. : sable, argile), soit parce qu'ils le sont devenus en utilisant un procédé de stabilisation (piégeage de particules dans une matrice de type béton ou résine, par exemple). Il faut aussi parfois changer la texture du matériau, par exemple en transformant une boue ou un effluent en un produit solide peu susceptible d'être lessivé ou dissous par l'eau, par déshydratation puis complexation, par exemple dans un géopolymère[2]. Le procédé et la matrice d'inertage doivent être adaptés au type de produit (cristaux, produits radioactifs, fibres de type amiante, etc.), à condition qu'il n'y ait pas d'inhibiteurs empêchant le durcissement d'un ciment ou d'une résine destinée à piéger des éléments toxiques et mobiles.
On parle par exemple :
Le système d'inertage d'un avion est un système de sécurité (mis en place à la suite de l’explosion en vol d’un Boeing 747 de la TWA en 1996, en raison de l’explosion d’un réservoir de kérosène situé dans le fuselage de l’appareil). Ce système injecte dans certains réservoirs, au fur et à mesure qu'ils se vident, un gaz inerte qui diminue fortement le risque de feu et d’explosion dans le réservoir[4].
L'inertage d'une atmosphère où risque de se produire un arc électrique se fait au moyen d'un gaz diélectrique (inerte, ininflammable et si possible non toxique).