Inferno | ||||||||
Épisode de Doctor Who | ||||||||
Titre original | Inferno | |||||||
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Numéro d'épisode | Saison 7 (1re série) Épisode 4 (ou 54) | |||||||
Code de production | DDD | |||||||
Réalisation | Douglas Camfield Barry Letts (episodes 3-7, non crédité) |
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Scénario | Don Houghton | |||||||
Production | Barry Letts | |||||||
Durée | 7 x 25 minutes | |||||||
Diffusion | au sur BBC One | |||||||
Personnages | Docteur : 3e Compagnons : Liz Shaw Brigadier Lethbridge-Stewart Sergent Benton |
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Chronologie | ||||||||
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Liste des épisodes | ||||||||
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Inferno (Inferno) est le cinquante-quatrième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who, diffusé pour la première fois en sept parties hebdomadaires du au . Cet épisode qui clôt la septième saison originale de la série marque la dernière apparition de Caroline John dans le rôle du Dr. Liz Shaw.
Alors qu'il aide un projet destiné à creuser l'écorce terrestre qui tourne mal, le Docteur se retrouve dans une autre dimension contrôlée par un pouvoir fasciste...
Le Docteur est engagé comme consultant dans un projet surnommé Inferno dont le but est de casser la croûte de l'écorce terrestre afin de trouver un gaz pouvant servir de ressource d'énergie. Seulement, l'empressement et l'ambition de son directeur, le professeur Stahlman, provoque de nombreux incidents qui conduisent à la mort de technicien, ce qui alerte l'attention d'UNIT. Le Docteur branche la console de son TARDIS au réacteur interne du projet, dans l'espoir de le refaire démarrer, tout en enquêtant sur les phénomènes mystérieux. Un liquide vert semble transformer certains techniciens et soldats d'UNIT en monstres agressifs. De plus, Stahlman a volontairement saboté l'ordinateur principal qui lui donnait tort sur ses calculs et l'empressement à vouloir finir semble conduire à une catastrophe. Un des observateurs du projet, Sir Keith Gold tente d'alerter le ministère des risques que le projet encours, tandis que Sutton, un ancien technicien dans la raffinerie se range de l'avis du Docteur. Sutton tente de séduire Petra, l'assistante de Stahlman.
La perte de contrôle du réacteur entraîne des réactions en chaîne qui projette le Docteur dans un univers parallèle. La monarchie y a été renversée au profit d'une république militarisée et probablement d'inspiration fasciste. Arrêté par les militaires pour s'être introduit sur une zone militaire, le Docteur rencontre le double de Liz, une militaire brune, et du Brigadier, borgne et sans moustache. Tentant de les convaincre qu'il vient d'un monde parallèle, le Docteur passe pour un espion. Toutefois, dans ce monde-ci aussi, Stahlman est à la tête du même type de projet Inferno mais ses pouvoirs sont renforcés par le régime et par la mort de Sir Keith. Il arrive ainsi plus vite à ses fins, ce qui solde par un problème de surtension.
Le Docteur réussit à arrêter le problème à temps, ce qui ne l'empêche pas d'être interrogé par les doubles de Liz et du Brigadier. Toutefois, Stahlman parvient à percer l'écorce du noyau terrestre ce qui provoque des tremblements de Terre un peu partout dans le pays. Faisant mine d'aider le Docteur et Sutton à refroidir le réacteur, Stahlman les agresse. Visiblement contaminé par le fluide vert, Stahlman réussit à convertir différents technicien, ainsi que Benton, qui se changent en des monstres verts et poilus proche du loup-garou. Le Docteur réussit à convaincre Liz et le Brigadier que la seule solution consiste à l'aider à recharger sa console afin de revenir dans son monde d'origine. Sutton et Petra aident le Docteur et réussissent à raccorder les fils de la console vers le réacteur tandis que le Brigadier menace le Docteur afin qu'il les emmène avec eux. Tentant de tuer le Docteur, il se fait tirer dessus par Liz. Le Docteur arrive à repartir dans son monde d'origine tandis qu'un déluge de lave s'abat sur les installations.
Le Docteur, est dans une sorte de coma, il réussira néanmoins à transmettre des informations à Liz et au Brigadier afin d'éviter l'explosion due à la surtension. Après quelques péripéties, le Docteur parvient à arrêter la foreuse à la toute fin du temps imparti. Il est à noter que Sir Keith Gold a survécu contrairement au monde parallèle, ce qui redonne espoir au Docteur. La fin n'offre pas de véritable conclusion pour le personnage de Liz, puisqu'on y voit le Docteur se disputer avec le Brigadier, tenter de faire fonctionner le TARDIS, atterri dans la décharge et revenir demander l'aide du Brigadier. L'épisode se conclut sur un fou rire de Liz.
À l'origine la saison 7 de la série devait se finir par un épisode de Brian Wright, intitulé « The Mists Of Madness » (Le Brouillard de la Folie) et commandé dès le . Entretemps, Wright fut muté dans un poste académique à Bristol et abandonna son script pour Doctor Who. Lorsque Barry Letts devint producteur de la série en octobre, la fin de saison n'était toujours pas décidée. Le , le script-éditor (responsable des scénarios) Terrance Dicks engagea un couple de scénariste, Charlotte et Dennis Plimmer afin qu'ils écrivent un scénario du nom de « The Shadow People » (Les Hommes-Ombres) mais ceux-ci finirent par se disputer avec la BBC pour une histoire de paye. Il accepta un autre projet venant de Don Hougton (ancien script-éditor du soap opéra Crossroads) nommé « The Mo-hole Project »
Don Hougton eu l'inspiration en lisant un article sur un projet américain visant à creuser la surface de la Terre afin d'approcher la croûte terrestre, le projet Mohole. La longueur de l'épisode ayant été fixé en 7 parties, Letts et Dicks suggèrent à Hougthon d'insérer une intrigue secondaire dans laquelle le Docteur se retrouve dans un monde parallèle, ce qui permettrait de réduire le nombre d'acteurs engagés dans l'épisode[1]. Commandé et écrit entre et , l'épisode change de titre passant de « Operation: Mole-Bore » (Opération taupe en fusion) à « The Mole-Bore ». Le script changea selon une proposition de Dicks et Letts qui voulaient inclure des monstres nommés les « primords » et estimaient que le Docteur pouvait utiliser du karaté pour se défendre (le karaté feltien qui se transforma en karaté vénusien.)
L'épisode fut renommé « Project Inferno » avant de trouver son titre définitif au moment du tournage.
Alors que des rumeurs d'arrêt de la série courraient, au mois de , la série fut reconduite pour une saison 8 et durant le tournage de cet épisode, les contrats de Jon Pertwee et de Nicholas Courtney furent reconduits pour une nouvelle saison. Barry Letts, peu satisfait du personnage de Liz Shaw, hésitait à reconduire le contrat de Caroline John et ne le fit que lorsque celle-ci leur apprit qu'elle était enceinte, ce qui l'obligeait à devoir être absent du tournage l'an prochain.
Le réalisateur engagé pour cet épisode fut Douglas Camfield, qui avait précédemment filmé The Invasion l'année précédente. C'est lui qui suggérera que les primords ressemblent à des loups garous et non à des hommes-singes, comme il était initialement prévu. C'est lui qui proposera aussi à John Levene de revenir dans le rôle du sergent Benton et de le faire brièvement apparaître à la fin de The Ambassadors of Death.
Le tournage des plans en extérieur débuta le à Berry Wiggins & Co, une raffinerie de pétrole près de Strood dans le Kent qui servit à montrer le site de forage d’Inferno à la fois dans le monde I et le monde II. Le Pertwee blessera accidentellement un cascadeur, Alan Chuntz en conduisant Bessie. La blessure fut peu grave mais retardera suffisamment la production pour abandonner deux scènes. Le tournage se continua le par trois jours de tournage dans les studios d'Eeling afin de tourner les scènes d'effets spéciaux : le passage du TARDIS entre deux univers et les transformations des personnages en Primords.
Tel qu'il l'avait initié durant le tournage de Doctor Who and the Silurians, Barry Letts changea la méthode de travail par deux jours de tournages consécutifs et bi-hebdomadaire au lieu du tournage de chaque partie à la fin de la semaine. L'épisode fut ainsi tourné en 4 sessions au lieu de 7, permettant de gagner du temps et de l'argent à la série.
Les premières sessions de tournages commencèrent au Centre Télévisuel de la BBC, le vendredi 23 et samedi par le tournage des parties 1 et 2. Seulement, à cause du temps d'installation, Jon Pertwee ne suivit pas les indications de Camfield et une dispute eu lieu entre les deux hommes. De plus, Pertwee souffre de vertige et met du temps à se rendre au sommet du réacteur nucléaire. La semaine suivante sur le tournage des parties 3 et 4 la tension s'accrut entre les deux hommes et Douglas Camfield eu une attaque. Sheila Dunn fut obligé d'avouer qu'il souffrait d'un souffle au cœur et Barry Letts, qui avait réalisateur sur The Enemy of the World, dut finir le tournage à sa place durant le mois de mai. La BBC ne souhaitant pas qu'une personne soit crédité pour deux postes, Douglas Camfield fut crédité sur le reste de l'épisode.
Durant ce tournage, la scène où l'un des soldats, muté, tombe du haut d'une des tours fut exécuté par Roy Scammel. Il s'agissait, à l'époque, de la chute la plus haute jamais tentée par un cascadeur britannique. Dans le monde parallèle, des affiches de la république dictatoriale d'Angleterre affichent le visage du chef des programmes de la BBC, Roy Oxley. Caroline John avouera avoir adoré jouer un personnage de méchante, bien plus loin de son personnage de Liz qu'elle trouvait en comparaison ennuyeux. Enceinte lors du tournage de l'avant dernière partie, la scène où elle tire sur le brigadier est évoquée au lieu d'être montrée[2].
De même Nicholas Courtney avouera avoir pris du plaisir à tourner cet épisode. Il se souvient de la scène où le Docteur le voit se retourner dans une chaise tournante et remarquer qu'il a un bandeau sur l'œil. Lors du tournage, l'acteur exécuta sa scène et fut surpris de voir toute l'équipe technique en train d'arborer un bandeau sur l'œil afin de se moquer de lui. Cette anecdote inspirera Steven Moffat qui en hommage au comédien mort en 2011, écrira une scène où tout le monde porte un bandeau sur l'œil dans l'épisode Le Mariage de River Song[3].
Le tournage de toutes les parties fut bouclé le .
Chaque partie de l'épisode s'ouvre sur des images d'un volcan entrant en éruption. Les musiques de cet épisode ont été composées par le BBC Radiophonic Workshop par Delia Derbyshire et provenait en partie d'un documentaire Blue Veils And Golden Sands sur une tribu touareg.
Épisode | Date de diffusion | Durée | Téléspectateurs en millions |
Archives |
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Épisode 1 | 23:21 | 5,7 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 2 | 22:04 | 5,9 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 3 | 24:34 | 4,8 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 4 | 24:57 | 6,0 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 5 | 23:42 | 5,4 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 6 | 23:32 | 6,7 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Épisode 7 | 24:33 | 5,5 | Bandes NTSC converties en PAL | |
Si la saison 7 fut finie fin juin, les aventures du Docteur en comics continuèrent à paraître dans le magazine "TV Comic". Ces comics en plusieurs parties racontaient des histoires indépendantes des épisodes de la série. Le Docteur y est accompagné de Liz jusqu'à fin juillet avant de poursuivre des aventures en solo où seul le Brigadier apparaît épisodiquement[5].
Tout comme Caroline John, il s'agit d'un des épisodes préférés de Nicholas Courtney.
Rétrospectivement, l'épisode est apprécié des fans de la série. Selon les auteurs du livre, Doctor Who : The Discontinuity Guide (1995), l'épisode est l'un des meilleurs de la série, "étant tour à tour un conte d'horreur, une fable politique et une histoire d'amour" et réussit à être résumé par la phrase du Docteur "La liberté d'agir n'est donc pas une illusion."
En 2009, Max Braxton de "Radio Times" salua un épisode à l'ambiance particulière "bonne, effrayante, convaincante", même s'il trouve que l'apparence des Primords n'est pas convaincante et que l'explication de leur apparition n'est jamais explicitée[6]. En 2008, The Daily Telegraph met Inferno dans sa liste des 10 meilleurs épisodes de Doctor Who[7] et un sondage de Doctor Who Magazine en 2009 l'établit comme l'épisode du 3e Docteur préféré des lecteurs tout en n'étant placé que 31e dans la liste des épisodes de la série[8].En 2010, sur le site Io9, Charlie Jane Anders classa la fin de la partie 6 dans laquelle le monde est sur le point de s'effondrer dans la liste des plus grands cliffhangers de Doctor Who[9]. La même année, le site "Den of the Geek" met cet épisode dans la liste des 10 épisodes ayant la meilleure musique[10] et dans le top 10 de ceux ayant le meilleur son[11].
Dans les années 1960 et 70 à des fins d'économie, la BBC détruisit de nombreux épisodes de Doctor Who. La BBC effacera les enregistrements couleurs et ne gardera que des enregistrements noir et blanc de l'épisode destinés à la vente à l'étranger. En 1985 un enregistrement NTSC couleur de l'épisode fut retrouvé au canada et renvoyé à la BBC. Seulement la conversion NTSC vers PAL rendra l'image plus floue et l'épisode dû être restauré pour la sortie DVD.
De plus, la version canadienne contenait une scène coupée au montage dans laquelle le chef de Brigade et la chef de section Liz écoutent les informations et apprennent l'apparition de différentes catastrophes. La scène avait été enlevé car la voix de l'annonceur radio était jouée par Jon Pertwee et le réalisateur pensait qu'elle serait bien trop reconnaissable par le public.
L'épisode fut novélisé sous le titre Inferno par Terrance Dicks et publiée en juin 1984 sous le numéro 89 de la collection Doctor Who des éditions Target Book. Il n'a connu aucune traduction à ce jour[12]. Le livre fut réédité dans un package en 1984 nommé The Sixth Doctor Who Gift Set avec d'autres nouvelles comme The Dominators, Mawdryn Undead et The Five Doctors en fonction du stock[12].
L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et aux États-Unis.