Interparfums, Inc. est une entreprise américaine, située à New York (États-Unis), qui fabrique et qui distribue des parfums. Elle est dirigée par Jean Madar. Elle possède Interparfums SA (France) à hauteur de 72,36%. Interparfums Inc. gère plus particulièrement les parfums de moyenne gamme.
De son coté, Interparfums SA est une filiale située en France. Elle est dirigée par Philippe Bénacin et gère les parfums haut de gamme.
Les deux catalogues de marques Interparfums sont traités par des équipes différentes.
La structure "Jean-Philippe Fragrances" était herbergée dans les locaux d'interparfums Inc sur la 5eme avenue au dela des années 2020[pas clair], afin de distribuer à travers le monde des produits premier prix.
D'autres filiales existent à travers le monde (Suisse, Espagne, Asie).
Jean Madar et Philippe Bénacin sont entrés en 2024 dans le classement des milliardaires du magazine Forbes[3].
Les sociétés se développent tout d'abord sur le marché de la parfumerie bas de gamme avec la conception et la distribution d'eaux de toilette à prix abordables avant de s'orienter au début des années 1990 son activité vers le créneau de la parfumerie sélective.
Depuis , après des négociations[7],[8] entre l'entreprise britannique et Interparfums SA[4], la marque Burberry, qui représentait plus de la moitié du chiffre d'affaires d'Interparfums SA[9], passe chez BPI (Beauté Prestige International), filiale de Shiseido[5]. Burberry verse un montant de 189 millions d'euros en échange de l'arrêt de la licence avec interparfums SA.
En , Interparfums acquiert Rochas, une filiale de Procter & Gamble spécialisée dans les parfums et la mode, pour 108 millions de dollars[10].
En , Interparfums signe un accord de licence d’exploitation avec la marque Coach[11].
Le , la marque Kate Spade New York(en) et Interparfums annoncent avoir signé un accord exclusif de licence mondiale sur les parfums Kate Spade pour une durée de 11 ans.
Le , la marque Moncler et Interparfums annoncent la signature d’un accord de licence parfums jusqu’au 31 décembre 2026 avec une possibilité d’extension de 5 ans[12].
Le , Interparfums acquiert 25 % du site « origines-parfums.fr »[13], qui deviendra MyOrigines.
En janvier 2021, le groupe Interparfums, jusqu'alors installé au no 4 du Rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault dans le 8e arrondissement de Paris, rachète Solférino, le célèbre bâtiment du parti socialiste, dans le 7e arrondissement (pour un montant de 45 millions d'euros) via la foncière APSYS l'immeuble, qui gérera aussi des travaux pour un montant de 140 millions d'euros.
Sur l'ensemble de l'année 2021, Interparfums annonce un bénéfice net en hausse de 40 % par rapport à 2019, dernière année avant pandémie, pour un chiffre d'affaires qui s'élève à 71,1 millions d'euros[14].
L'année suivante, en 2022, le groupe Richemont, qui accorde plusieurs licences de marques à Interparfums, annonce vouloir reprendre en main l'activité « beauté » ; cela entraine une chute du cours de bourse du fabricant[15].
Depuis de nombreuses années, le groupe ne produit plus de licences de parfums grand public, telles que celles de marques Christian Lacroix, Céline, Molyneux, Quiksilver/Roxy, Regine's, Nickel qui étaient auparavant détenues par le groupe. Ces dernières ne font plus partie du portefeuille.
La commercialisation des produits est assurée par plus de 1 200 points de vente (parfumeries, chaînes franchisées, grands magasins) en France, par le biais de près de 250 sociétés importatrices, d'aéroports et de compagnies aériennes à l'international.
Interparfums est spécialisé dans la création, la fabrication et la commercialisation de parfums.
Le chiffre d'affaires 2011, en progression de 30 %, est de 398 millions d'euros[16]. Celui de l'année 2012, en progression de 12 %, est de 445,5 millions d'euros[17], mais devrait baisser en 2013 à la suite de la perte de la licence Burberry[5] et malgré la signature d'un long contrat avec Karl Lagerfeld[18]. Le chiffre d'affaires 2017, en progression de 15 %, est de 422 millions d'euros. Pour 2017, l'Europe représente 39,3 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, suivi de l'Amérique du Nord avec 28,1 %.
Le chiffre d'affaires 2018, en progression de 8 %, est de 455,3 millions d'euros. L'année suivante le chiffre d'affaires atteint 484,3 millions d'euros, soit une hausse de 6 % par rapport à 2018.
Touché par la crise économique et sanitaire liée au Covid-19, Interparfums SA déplore pour le premier semestre 2020 un chiffre d'affaires en forte baisse de 41,3 % à 139,3 millions d'euros et un bénéfice net en chute de 67 % à 8,9 millions d'euros[19],[20]. L'annulation du dividende de 2019 a été décidée pour permettre à l'entreprise de se maintenir avec un niveau de trésorerie élevé[21].
Le chiffre d'affaires 2021, en progression de 52,7 % par rapport à 2020 et de 15,8 % par rapport à 2019, est de 560,8 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires 2022, en progression de 26 % par rapport à 2021, est de 707 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires 2023, en progression de 13 % par rapport à 2022, est de 798,5 millions d'euros.
Répartition du chiffre d'affaires 2023 (798,5 millions d'euros) par marque :
Montblanc pour 210,0 millions d'euros soit 26,3 % des ventes totales en 2023[22]
Jimmy Choo pour 205,6 millions d'euros soit 25,7 % des ventes totales en 2023[23]
Coach pour 187,4 millions d'euros soit 23,5 % des ventes totales en 2023[24]
Lanvin pour 48,3 millions d'euros soit 6,0 % des ventes totales en 2023[25]
Rochas pour 41,0 millions d'euros soit 5,1 % des ventes totales en 2023[26]
Karl Lagerfeld pour 25,5 millions d'euros soit 3,2 % des ventes totales en 2023[27]
En 2014, la société Interparfums SA (Paris), dirigée par Philippe Benacin, est poursuivie par l’un de ses anciens salariés, Frédéric Desnard, responsable des services généraux du groupe. Celui-ci porte plainte dans le cadre d'une « placardisation », (bore-out, ou inaction forcée par l'employeur), commencée dans le cadre de l'arrêt anticipé du contrat de la licence de parfums avec la marque Burberry.
Après plusieurs années d'un combat juridique et d'une importante médiatisation, la filiale française Interparfums SA est condamnée pour harcèlement moral par la cour d'appel de Paris le 2 juin 2020[32],[33]. Selon les attestations des neurologues et des psychiatres consultés par la victime et transmises aux tribunaux, la toute première crise d'épilepsie de Monsieur Desnard aurait été causée par une dépression sévère, ayant duré plusieurs années. Elle aurait elle-même été due à l'inaction forcée au travail dont il a été victime[34].
Il s'agit en France de la première condamnation pour ce type de harcèlement moral déclenchant dans ce cas précis une maladie physique (crises d’épilepsie résistante aux traitements)[35],[36].
↑ ab et cThiébault Dromard, « La vérité sur... le divorce Burberry-Interparfums », Challenges, no 340, , p. 48 à 49 (ISSN0751-4417)
↑ ab et cDominique Chapuis, « Après Burberry, Interparfums en quête d'acquisitions », sur lesechos.fr, Groupe Les Échos, (consulté le ) : « Après vingt ans de collaboration, la société doit en effet compenser la perte de la licence Burberry. C'est BPI, la filiale de Shiseido, déjà responsable des jus Jean Paul Gaultier qui devrait récupérer le contrat de distribution. »
↑Juliette Garnier, « Burberry et Interparfums : un clash à 181 millions d'euros », Parfums, sur latribune.fr, Capital, (consulté le ) : « Dès 2010, Burberry avait manifesté son envie d'intégrer à 100 % son activité parfums et maquillage, sans passer par un licencié. Depuis, les deux groupes discutent. En avril, ils avaient déjà échoué à boucler la renégociation de leur accord. »
↑Juliette Garnier, « Burberry et Interparfum divorcent », Cosmétiques, sur latribune.fr, Capital, (consulté le ) : « Philippe Benacin, président d’Interparfum, minimise les conséquences de la perte de ce gros contrat. Burberry lui assurait 55 % de ses ventes mondiales, soit 222 des 398,3 millions d’euros de l’exercice 2011. »
↑Anne-Marie Rocco, « Une beauté tout sauf éphémère », Challenges, no 799, , p. 59-57 (ISSN0751-4417)
↑Thiébault Dromard, « Interparfums veut être prêt à vivre sans Burberry », Challenges, no 286, (ISSN0751-4417)
↑Nicole Vulser, « Interparfums se prépare à l'après-Burberry », Économie, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ) : « Le groupe coté a encore annoncé, mardi 29 janvier, un chiffre d'affaires 2012 "record" de 445 millions d'euros, en hausse de 12 % par rapport à 2011. »
↑Bénédicte Epinay, « Karl Lagerfeld nouveau licencié chez Interparfums », Beauté, sur lesechos.fr, Groupe Les Échos, (consulté le ) : « Interparfums […] vient de récupérer un licencié de choix avec la maison de prêt à porter Karl Lagerfeld, pour le compte duquel il va créer, fabriquer et distribuer des parfums. »
↑Lignes distribuées : Arpège (1927), Lanvin Homme (1997), Éclat d'Arpège (2002), Rumeur 2 Rose (2008), Jeanne Lanvin (2008), Lanvin L'Homme Sport (2009), Marry Me ! (2010), Jeanne Lanvin Couture (2012), Me (2013), Éclat d'Arpège pour Homme (2015), Éclat de Fleurs (2015), Modern Princess (2016)
↑Lignes distribuées : Femme (1945), Madame (1960), Eau de Rochas (1970), Rochas Man (1990), Eau de Rochas Homme (1993), Tocade (1994)
↑Lignes distribuées : Karl Classic (1978), Karl Lagerfeld Femme (2014), Karl Lagerfeld Homme (2014), Private Club (2015)
↑Lignes distribuées : First (1976), Van Cleef pour Homme (1978), Tsar (1989), Van Cleef pour Femme (1993), Féerie (2008), Collection Extraordinaire (2009), Oriens (2010), Midnight Paris (2010), Rêve (2013), Féerie Rubis (2015)
↑Lignes distribuées : Boucheron Femme (1988), Boucheron pour Homme (1989), Jaïpur Homme (1998), Jaïpur Bracelet (2012), Boucheron Place Vendôme (2013), Quatre (2015)